9 sept. 2008

Rwanda: Parents Demand for Their Illegally Adopted Children

Version originale dans allAfrica.com publié le 9 septembre 2008 dans The New Times (Kigali)

Rwanda: Les parents réclament leurs enfants adoptés illégalement.

Godfrey Ntagungira

Eastern Province

Un certain nombre de parents de l'ancien Umuvumba (actuellement une partie du district de Nyagatare, province de l'est) a demandé au gouvernement d'intervenir dans le rapatriement de leurs enfants qui ont été emmenés en Europe pendant le génocide de 1994 et adoptés illégalement.

Les enfants vivraient en France.

Selon le Rapport Mucyo sur le rôle de la France dans le génocide, les enfants en question étaient auparavant abrités au centre de l'orphelinat Sainte-Agathe qui était situé à Masaka, une banlieue de Kigali.

Le rapport dit aussi que l'orphelinat était dirigé et financé par Agathe Kanziga, l'épouse de l'ancien chef d'Etat du Rwanda, Juvénal Habyarimana.

Le centre était géré par les Sœurs de Saint-Vincent Palotti étaient apparemment chargées de recevoir les orphelins des soldats des Forces armées rwandaises (FAR) tués au combat.

À l'orphelinat, sœur Edita, une citoyenne polonais, s'était vue confier la responsabilité de trouver des familles en Europe, en particulier la France, pour adopter ces enfants.

Une douzaine de parents, qui préfèrent garder l'anonymat pour des raisons de sécurité, affirment que leurs enfants ont été pris lors de l'évacuation des ressortissants français dans le génocide de 1994 par les soldats français.

L'un des parents en colère qui a récemment parlé à ce journaliste s'est plaint que, depuis que leurs enfants ont été évacués par l'équipe d'évacuation français au plus fort du génocide, qu'ils (les parents) n'ont pas obtenu toute l'information sur leur sort.

Les parents des enfants adoptés illégalement soutiennent que la méthode appliquée pour l'adoption de leurs enfants contredit avec l'article 341 de la Constitution rwandaise.

La loi prévoit que pour adopter légalement un enfant, la condition suprême est le consentement des deux parents, signifiant le père et la mère et l'adoptant devant un notaire ou devant le Greffier de leur résidence.
"Aucun article n'a pas été observé. Alors, nous avons besoin de voir le retour de nos enfants parce que nous, comme parents, n'avons jamais consenti à leur adoption. Nous comprenons qu'ils ont été pris à la suite du génocide de 1994 mais même après le génocide, rien n'a été fait . Notre gouvernement doit intervenir et nous le retourner", a souligné un autre parent en colère.

Encore un autre parent a dit qu'elle a apprécié le fait qu'on ait donné prééminence sur la question de leurs enfants dans le rapport de la Commission de Mucyo. Que ceci leur donne l'espoir que les organismes de droits de l'homme interviendront pour restaurer les droits des deux parties.

Selon le rapport Mucyo, la direction de l'orphelinat Sainte-Agathe était politiquement motivée par l'idéologie politique de ce temps qui inclut la discrimination ethnique contre les Tutsis ou les Hutus qui distanciaient eux-mêmes de l'idéologie.

Le rapport révèle également que l'évacuation sélective a été menée par les Français en avril 1994. Selon le rapport, les évacués de l'orphelinat ont d'abord été logés dans un centre d'accueil pour demandeurs d'asile à Créteil, une région à Paris.

Ils ont ensuite été emmenés à Olivet dans le sud d'Orléans où, pendant deux ans et demi, ils ont été logés dans un immeuble mis à leur disposition par le Conseil général du Loiret, d'où ils ont été confiés à des familles.

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