Le plus souvent victimes du trafic d’êtres humains sont les personnes les plus vulnérables et sans protection, notamment les femmes et les enfants. Le problème qui est d’actualité pour la Bulgarie aussi, touche surtout les économies émergentes et les pays de transition. Attirées souvent par des offres d’emplois bien rémunérés et tentées par les perspectives d’une vie meilleure, les jeunes filles se retrouvent victimes du trafic d’êtres humains. Ainsi elles perdent non seulement leur liberté mais aussi leur dignité et leur identité. Il n’est pas rare de les voir se transformer en machines d’argent ou de se trouver contraintes de vendre contre leur gré leurs propres organes.
On a identifié rien que pendant l’année dernière 197 victimes de la traite d’êtres humains qui ont témoigné contre des trafiquants de chaire humaine. Parmi elles, 23 étaient des mineurs. C’est le parquet qui a fourni ces données. « Un des défis dans notre travail est justement de pouvoir identifier les victimes et de les inclure ensuite dans des programmes de protection et de rétablissement » explique Mme Antoaneta Vassileva, secrétaire de la Commission nationale de lutte contre le trafic d’êtres humains auprès du Conseil des ministres.
Très souvent les enfants qui ont vécu la violence au sein de leurs familles, deviennent victimes de la traite d’êtres humains. Un groupe à risque est celui des enfants abandonnés dans les orphelinats et les foyers sociaux. Cela s’explique par le contexte en Bulgarie.
Une autre explication en est leur manque d’expérience sociale et l’absence de parents pour leur expliquer le danger. Le trafic a pour principales destinations la Grèce et la Grande Bretagne. Il existe quelques cas de trafic d’enfants en France et en Autriche. Avec nos collègues autrichiens, nous avons mis en place un très bon mécanisme de coopération pour prévenir un tel trafic d’êtres humains, mais malgré tous nos efforts nous continuons à nous heurter à cette pratique. Le plus triste est quand des enfants qui ont été sauvés une première fois, se retrouvent de nouveaux dans les filets des trafiquants. Souvent ces enfants sont Roms. Une fois que leurs familles les ont récupérés, elles-mêmes les livrent au trafic d’êtres humains et souvent leurs enfants partent à l’étranger avec leur consentement. Pour quitter la Bulgarie les enfants doivent être accompagnés par un adulte. Mais quand ils se font arrêter pour vol et mendicité dans un pays étranger, les enfants déclarent qu’ils n’ont personne pour s’occuper d’eux. Personne ne s’intéresse à leur destin, et on nous les rend comme des enfants non accompagnés. Les parents se manifestent seulement après qu’on les a installés dans des centres de crise pour exercer leurs droits.
On a eu sept cas de bébés vendus dans la Grèce voisine :
« La Grèce est un pays qui se heurte à un grave problème démographique pendant ces dernières années. La demande de bébés dans ce pays est très grande, d’où le business très développé et rentable de trafic de femmes enceintes dans l’objectif de vendre leurs bébés dans ce pays. Un nouveau né est vendu entre 5 mille et 15 mille euros. Souvent les femmes sont abusées de la façon la plus atroce. On les fait venir en Grèce soit disant pour travailler et quand elles donnent naissance à leurs enfants, on leur dit que le bébé est décédé à la naissance. Nous avons de telles plaintes déposées par des femmes qui ont demandé l’assistance des autorités bulgares. Il faut aussi noter que ce qui fait de la Grèce un pays privilégié pour ce type de délinquance est la loi en matière d’adoption y est extrêmement libérale. Un père peut reconnaître comme sien un enfant en allant à la police et en déclarant tout simplement que c’est lui le père de l’enfant en question. Aucune autre formalité n’est exigée pour classer l’affaire.
Diana Hristakiéva
Version française : Kréména Sirakova
On a identifié rien que pendant l’année dernière 197 victimes de la traite d’êtres humains qui ont témoigné contre des trafiquants de chaire humaine. Parmi elles, 23 étaient des mineurs. C’est le parquet qui a fourni ces données. « Un des défis dans notre travail est justement de pouvoir identifier les victimes et de les inclure ensuite dans des programmes de protection et de rétablissement » explique Mme Antoaneta Vassileva, secrétaire de la Commission nationale de lutte contre le trafic d’êtres humains auprès du Conseil des ministres.
Très souvent les enfants qui ont vécu la violence au sein de leurs familles, deviennent victimes de la traite d’êtres humains. Un groupe à risque est celui des enfants abandonnés dans les orphelinats et les foyers sociaux. Cela s’explique par le contexte en Bulgarie.
Une autre explication en est leur manque d’expérience sociale et l’absence de parents pour leur expliquer le danger. Le trafic a pour principales destinations la Grèce et la Grande Bretagne. Il existe quelques cas de trafic d’enfants en France et en Autriche. Avec nos collègues autrichiens, nous avons mis en place un très bon mécanisme de coopération pour prévenir un tel trafic d’êtres humains, mais malgré tous nos efforts nous continuons à nous heurter à cette pratique. Le plus triste est quand des enfants qui ont été sauvés une première fois, se retrouvent de nouveaux dans les filets des trafiquants. Souvent ces enfants sont Roms. Une fois que leurs familles les ont récupérés, elles-mêmes les livrent au trafic d’êtres humains et souvent leurs enfants partent à l’étranger avec leur consentement. Pour quitter la Bulgarie les enfants doivent être accompagnés par un adulte. Mais quand ils se font arrêter pour vol et mendicité dans un pays étranger, les enfants déclarent qu’ils n’ont personne pour s’occuper d’eux. Personne ne s’intéresse à leur destin, et on nous les rend comme des enfants non accompagnés. Les parents se manifestent seulement après qu’on les a installés dans des centres de crise pour exercer leurs droits.
On a eu sept cas de bébés vendus dans la Grèce voisine :
« La Grèce est un pays qui se heurte à un grave problème démographique pendant ces dernières années. La demande de bébés dans ce pays est très grande, d’où le business très développé et rentable de trafic de femmes enceintes dans l’objectif de vendre leurs bébés dans ce pays. Un nouveau né est vendu entre 5 mille et 15 mille euros. Souvent les femmes sont abusées de la façon la plus atroce. On les fait venir en Grèce soit disant pour travailler et quand elles donnent naissance à leurs enfants, on leur dit que le bébé est décédé à la naissance. Nous avons de telles plaintes déposées par des femmes qui ont demandé l’assistance des autorités bulgares. Il faut aussi noter que ce qui fait de la Grèce un pays privilégié pour ce type de délinquance est la loi en matière d’adoption y est extrêmement libérale. Un père peut reconnaître comme sien un enfant en allant à la police et en déclarant tout simplement que c’est lui le père de l’enfant en question. Aucune autre formalité n’est exigée pour classer l’affaire.
Diana Hristakiéva
Version française : Kréména Sirakova
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