25 janv. 2010

Des Sud-Coréens se font dire d'entrer chez eux pour faire des bébés

Une suggestion inhabituelle pour les travailleurs du gouvernement sud-coréen: rentrer à la maison et se multiplier. Reportage de BBC:
À 1900 le mercredi, les responsables au Ministère de la Santé vont éteindre toutes les lumières dans le bâtiment. Ils veulent encourager les fonctionnaires à entrer chez eux avec leurs familles et, ainsi, en faire de plus grandes. Ils ont l'intention de répéter l'expérience tous les mois.

Le pays possède l'un des plus bas du monde taux de natalité, inférieur même à celui de son voisin, le Japon.

Stimuler le nombre de nouveau-nés est une priorité pour le gouvernement, qui regarde dans l'abîme d'une société vieillissant rapidement, des niveaux de main-d'œuvre décroissant et des coûts de santé montant en flèche.
Et ce n'est pas tout. Le gouvernement va aussi jouer au Cupidon. Selon Reuters:
Le ministère de la Santé prévoit un programme de jumelage où il joindra les fonctionnaires célibataires pour des rencontres sociales et du travail communautaire, dans l'espoir de favoriser l'amour entre les bureaucrates disponibles qui cherchent à se marier.
En 2006, le président Roh proposait une société qui encourage les naissances afin de combattre la dénatalité.

Pourtant le gouvernement sud-coréen continue à exporter plus de 1000 bébés par année. Ils poussent les mâles à procréer et ils exportent les bébés des mères monoparentales.

Ma suggestion diabolique: Adoptez des enfants des autres pays, comme l'ont fait Jang Byung-jeong et Kim Kyung-hee de la Russie. La compétition fera flipper les occidentaux.

Ma suggestion rationnelle: Aidez les mères monoparentales. Ça fera alors plus de 1000 naissances assurées par année.

Une famille chinoise a fait des bébés leur business

Le commerce lucratif des nouveaux-nés a été alimenté par une frénésie d'adoption qui a vu les orphelinats gérés par le gouvernement payer pour les enfants, qui ensuite les ont mis à la disposition des Occidentaux.

Du site Los Angelos Times, 24 janvier 2010.

Les téléphones continuaient à sonner pour plus de commandes et même si Duan Yuelin continuaient à élever ses prix, la demande était inépuisable. Les clients étaient si désireux d'en acheter plus qu'ils le bourraient de cadeaux coûteux et de dîners dans des restaurants luxueux.

Son entreprise familiale marquait des chiffre d'affaires allant jusqu'à 3000$ par mois, des richesses inimaginables pour les riziculteurs chinoise incultes de la province du sud de Hunan.

Quelle marchandise vendait-il? Des bébés. Et les clients étaient des orphelinats gérés par le gouvernement qui payaient jusqu'à 600$ chacun pour des nouveau-nés filles pour envoyer en adoption aux États-Unis et d'autres pays occidentaux.

"Ils ne pouvaient pas obtenir assez de bébés. La demande ne cessait de monter, tout comme les prix", a rappelé Duan, qui a été libéré de prison le mois dernier après avoir purgé près de quatre ans d'une peine de six ans pour trafic d'enfants.

"Sans aucun doute, tous les orphelinats ont donné de l'argent pour les bébés", a déclaré Duan, âgé de 38 ans.

Bien que Duan et sa famille aient trafiqué des bébés seulement de la province méridionale de Guangdong, d'autres familles faisaient la même chose, dans d'autres régions.

La marchandise était des humains, mais c'était une entreprise commerciale comme une autre. Paiement à la livraison; prix fixés par les lois de l'offre et de la demande. Le fournisseur des Duan, dans le Guangdong, payait un supplément si un bébé était plus joli ou plus fort que la moyenne. Les orphelinats téléphonaient souvent pour commander et discuter du prix. Parfois, ils les payaient à l'avance, leur disant la quantité de bébés qu'ils prendraient, à tel ou tel prix.

Duan et cinq membres de sa famille - deux jeunes sœurs, sa femme, sa belle-sœur et son beau-frère - ont été condamnés en 2006 pour trafic d'enfants. Seul Duan a été libéré, pour la raison qu'il devait soutenir ses parents.

Les membres de sa famille se plaignent qu'ils ont été les boucs émissaires dans l'achat et vente généralisé des bébés. Plusieurs directeurs impliqués ont été promus par la suite.

"Le gouvernement faisait beaucoup d'argent.... Nous n'avons eu qu'un petit peu, comme la lie du tofu", a déclaré Duan Fagui, le père de Yuelin. Il a déclaré que de nombreuses autres familles vendaient des bébés à des orphelinats, la seule différence est qu'ils ont été pris.

Lire détails et suite dans Los Angelos Times.

24 janv. 2010

Pour un progrès durable

La réponse à la situation en Haïti développée par Women’s Health & Justice Initiative (WHJI) et INCITE! Women of Color Against Violence. Elles posent la question: "Comment pouvons-nous soutenir intentionnellement la viabilité à long terme et l'autodétermination du peuple haïtien?"

via le blog de Outlandish Adoption doesn't help

Donner à Haïti du secours et lui permettre un progrès durable ne se fera pas en «important» ses enfants et ses forces vives. Mais en y exportant de la logistique, du capital et ce qui sera bientôt tout aussi essentiel: des emplois.

Mario Roy, La Presse

23 janv. 2010

Enfants disparus des hôpitaux d'Haïti

Les organismes de bienfaisance pour enfants ont exprimé des craintes pour la sécurité de milliers d'orphelins après que les pays occidentaux aient commencé à accélérer les procédures d'adoption dans le sillage du tremblement de terre en Haïti.

Jean Luc Legrand, conseiller de l'UNICEF à Genève, a dit que des enfants ont disparu des hôpitaux en Haïti, après le tremblement de terre dévastateur dans le pays, faisant craindre qu'ils sont victimes d'un trafic pour adoption à l'étranger.

Il a dit qu'ils avaient reçu des rapports concernant des personnes non autorisées qui emmènent les enfants à la République dominicaine par la route et des avions chargeant les enfants de façon illégale avant de quitter l'aéroport.


"Nous avons recensé environ 15 cas de disparition d'enfants dans les hôpitaux et qui ne sont pas avec leur famille à ce moment. L'UNICEF travaille en Haïti depuis de nombreuses années et nous connaissons le problème avec le commerce des enfants en Haïti et, malheureusement, beaucoup de ces réseaux de commerce ont des liens avec le 'marché' de l'adoption internationale.


"Nous avons vu au cours des dernières années, de nombreux enfants être emmenés hors du pays sans aucune procédure légale. Ça se passe, c'est en train de se passer maintenant, et nous commençons à avoir les premières preuves de cela, c'est incontestable."


Rupert Colville, porte-parole pour le Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies pour les droits de l'homme, a déclaré que le trafic d'enfants en Haïti était "un problème existant et pourrait facilement apparaître comme un problème sérieux au cours des semaines et mois à venir".

Sources:

Children missing from Haiti hospitals
(Press TV, 22 janvier 2010).

Haiti earthquake: charities warn against rush to speed adoptions (Telegraph, 22 janvier 1010)

Disparition d'enfants (Radio-Canada.ca, 22 janvier 2010)

22 janv. 2010

Débat sur l'adoption des orphelins en Haïti

Réagissant à la crise humanitaire, le gouvernement néerlandais a accéléré l'adoption de 109 enfants déjà impliqués dans le processus avant le tremblement de terre, qui sont arrivés aux Pays-Bas le jeudi.

Dixie Bickel, directrice de God's Littlest Angels, une agence d'adoption en Haïti, espère que les plans de ce genre améliorent la situation. Ils essaient d'emmener ces enfants à leurs familles adoptives pour qu'ils soient en sécurité et pour libérer des lits pour d'autres orphelins créés par le séisme.

"Les enfants traumatisés ont besoin de familiarité et de cohérence. Et si vous les arrachez de tout ce qui leur est familier, alors ce n'est pas une amélioration pour leur psychisme" Kathie Neal, SOS Children.

Kathie Neal est directrice du développement de SOS Enfants, le plus grand organisme de charité pour orphelins au monde. Elle cite la position prise par l'Unicef, qui stipule que la recherche des familles devrait être la priorité pour les enfants séparés de leurs parents et les communautés pendant la guerre ou une catastrophe naturelle, plutôt que l'adoption internationale. Alors suivre des procédures d'adoption appropriées est un meilleur plan d'action, les accélérer peut mener à des problèmes. Par exemple, neuf enfants qui arrivent aux Pays-Bas, seront envoyés en foyer d'accueil en attendant d'être appariés à des parents. "Il vaut mieux pour les enfants d'être avec d'autres orphelins partageant la même expérience. Les parents qui ne le savent pas et n'ont pas été formés dans les soins psychologiques seront confrontés à un énorme défi."

"Les enfants sont l'avenir d'un pays. c'est pourquoi nous devons aider ces pays à développer et aider les enfants à rester dans leur propre pays" - Roelie Post, Against Child Trafficking.

Roelie Post, de Against Child Trafficking, une ONG basée à Bruxelles, est pour l'utilisation d'une aide internationale pour bâtir des communautés plus fortes. Elle dit qu'un rapport de l'Unicef en 2005 a montré que le système d'adoption en Haïti n'était pas transparent. L'enjeu est que Haïti a pendant longtemps été connu comme un pays avec une mauvaise procédure d'adoption. Les orphelinats vident les maisons en Haïti. Dès que les enfants y entrent, ils sont inscrits pour une agence d'adoption internationale. Cela signifie que les parents, s'ils sont vivants et ils veulent les ravoir, ne peuvent pas les récupérer. Il y a une différent compréhension de ce que l'adoption signifie en Haïti. Dans le monde occidental, vous obtenez un nouveau certificat de naissance, avec les noms des parents adoptifs. Il n'y a pas de lien juridique avec la famille biologique. Le système en Haïti est plus comme le foyer d'accueil et le lien familial demeure. Et les gens en Haïti ne savent pas ce que l'adoption internationale signifie vraiment dire. Les parents croient qu'ils seront toujours en mesure d'être réunis avec leurs enfants.

Haiti's orphan adoption debate (Al Jazeera, 22 janvier 2010).

20 janv. 2010

Haïti, adoption, la vieille histoire se répète

Outlandishremarks décrit l'impact du tremblement de terre en Haïti sur...la classe moyenne des Blancs des États-Unis, Canada, et de l'Europe occidental: Whites Make Pact With God, Expedite Haitian Adoptions.

Remplacez le mot "Korea" par "Haiti" dans le texte extrait de Adoption Project, et voyez combien de Américains moyens commencent à hocher leurs têtes: “For the Holts, family-making required faith and altruism, not social work or regulation, and they found nothing wrong with the idea of Americans adopting foreign children, sight unseen. American childhood, they assumed, was unquestionably superior to childhood in developing nations. The Holts’ form letter seeking adoptive parents included the following request. ‘We would ask all of you who are Christians to pray to God that He will give us the wisdom and the strength and the power to deliver his little children from the cold and misery and darkness of Korea into the warmth and love of your homes.’ For the Holts and many of their supporters, Korea was a backward country whose children deserved to be rescued.”

L'histoire se répète. Dans le message-blog History Unlearned Repeats...Painfully and Shamefully,
Family Preservation Advocate nous rappelle l'Operation Babylift de 1975. Sous cette opération, plus de 2000 enfants ont été transportés par avion du Vietnam pour être adoptés par des familles dans différents pays. Un avion de transport militaire avec environ 300 passagers à bord s'est écrasé le 4 avril 1975, peu après le décollage de Saigon. Plus de 100 enfants ont été tués, avec au moins 25 de leurs accompagnateurs adultes. Un total de 2547 enfants étiquetés "orphelins" ont été traités sous l'Opération Babylift. Sur ce total, 1945 aux États-Unis, 602 dans d'autres pays, et il y a eu neuf décès.

Le 29 avril 1975, un recours collectif a été déposé au tribunal fédéral du district de San Francisco au nom des enfants vietnamiens qui ont été amenés aux États-Unis pour l'adoption. La poursuite visait à interdire la procédure d'adoption jusqu'à ce qu'il ait été constaté que, les parents ou des proches au Vietnam aient consenti à leur adoption ou que ces parents ou proches ne pouvaient pas être trouvés.
La plainte alléguait que plusieurs des orphelins vietnamiens amenés aux Etats-Unis sous l'Opération Babylift avaient déclaré qu'ils n'étaient pas orphelins et qu'ils souhaitaient retourner au Vietnam.

Mais aujourd'hui, nous savons bien que près de 90% des enfants dans les orphelinats à travers le monde ne sont pas orphelins. Certains sont des "demi-orphelins", c'est-à-dire ayant un parent vivant, et d'autres ont de la famille étendue. Les gens dans des pays pauvres, comme Haïti, utilisent les institutions lorsqu'il y a manque de nourriture sur la table ou que leurs enfants ont besoin de soins médicaux dont ils ne peuvent pas fournir d'une autre manière. Leurs familles les visitent et espèrent être réunis.

Tragedy Exploited: A Sad History Repeating Itself in Haiti (Tragédie exploitée: Une triste histoire qui se répète en Haïti) par Mirah Riben (Dissident Voice, 21 janvier 2010).

Adopted & Fostered Adults of African Disapora:

AFAAD mettra toujours les besoins des adoptés et ceux en transition vers ou et hors des foyers d'accueil au-dessus des besoins et des désirs des parents adoptifs potentiels et continue de placer le mouvement des enfants noirs de leur communauté d'origine vers un contexte historique plus large de mondialisation, du colonialisme et de la race. Notre objectif est de garder les familles et les communautés ensemble, même en période de traumatisme et de catastrophe.

Que pouvez-vous faire pour aider Haïti et ses enfants? AFAAD vous demande de bien réfléchir et vous donne le défi de penser en dehors du système actuel d'adoption, qui continue d'insister pour le retrait des enfants est la seule option.

Donnez à: Haiti Soleil

Parners in heath

Communiqué de presse d'United Adoptees International : Adoption is not humanitarian aid (L'adoption n'est pas une aide humanitaire)

United Adoptees International donne la voix aux adoptés adultes:

Adopters want themself to be shown as victims of Haiti: Childish behaviour of adopters irritate Adoptees

Media love adoptive parents: "Il semble que les adoptants sont les seuls experts et que les adoptés adultes experts dans le domaine n'existent pas. 9 des 10 émissions de télévision montrent les messages des adoptants, au lieu d'écouter les personnes adoptées et leurs expériences. [...] Les futurs adoptants disent que les orphelinats doivent être vidés le plus tôt possible afin que de nouveaux groupes d'enfants puissent être accueillis, et bien sûr adoptés. Les adoptants créent une nouvelle chaîne d'adoption sans se demander ce qui se passera lorsque ces enfants grandiront. Les études par et sur les adoptés adultes montrent des traumatismes multiples, particulièrement dus à ce type d'adoptions. Les adoptants présents minimisent ces faits comme étant non pertinents. Ils utilisent leurs enfants adoptés, le plus souvent inconscients d'être des mascottes pour créer plus d'adoptions, afin de prouver leur vertu.

SOS Children's Village/SOS Village d'Enfants.

Haiti Earthquake Appeal: False claims of "million orphans" SOS Children's Village nous rappelle le Tsunami au lendemain de Noël 2004, ils ont encore quelque cinq cents enfants qui ont été rendus orphelins par le Tsunami et qui vivent dans une famille aimante de leurs villages. Cinq cents enfants sur une estimation finale comprise entre cinq et six mille enfants rendus orphelins par le tsunami qui a tué 230 000 personnes au total. La plupart de ces orphelins se sont retrouvés avec leur famille élargie, souvent avec une certaine aide financière. Pays par pays, le nombre d'orphelins était égal à environ 2-3% du nombre total de morts. Beaucoup d'enfants sont morts avec leurs familles et beaucoup ont été séparés de leur famille, mais réunis. Ils ont pris en charge et conseillé 9000 enfants dans leurs maisons d'hébergement à court terme, dont beaucoup ont été brièvement placés là par des parents toujours à la recherche de leures frères et sœurs.

Mais dix jours après le Tsunami, circulaient dans les médias des histoires déclarant que 1,5 million d'enfants touchés étaient la plupart des orphelins. Une déclaration qui fait partie d'un mythe qui est apparu puis disparu.

On entend déjà des histoires de 200.000 morts avec un million d'orphelins du séisme, et même "2 millions d'orphelins du tremblement de terre" dans le tabloïd britannique.

Mais quiconque déclare qu'il y a un million d'orphelins n'aident pas les enfants d'Haïti et leurs besoins. Ils pourraient obtenir plus de sympathie et d'argent à court terme par ces déclarations, mais la réalité est que fournir un foyer chaleureux à tous les enfants rendus orphelins par un séisme majeur est à la portée de SOS Village d'enfants. Et ça va nuire à la crédibilité comme avant quand tout deviendra clair. Moins précis et plus exagérés sont les chiffres, plus il y a de risque de retirer rapidement des enfants, qui pourraient avoir des parents toujours à leur recherche, de leur pays, leur culture et leur famille. Certains enfants qui sont déjà dans le processus d'adoption hors d'Haïti devraient bien sûr être autorisés à partir. Peut-être ceux qui sont déjà identifiés comme orphelins avant le séisme. Mais les enfants qui
viendraient d'être rendus orphelins doivent être pris en charge, conseillés et aimés au niveau local, pendant que la famille est retracée et que leur meilleur intérêt est considéré. Il suffit d'un petit nombre de commanditaires occidentaux réfléchis pour eux pour avoir une autre chance dans la vie.

Earthquake orphan appeal: Do not adopt earthquake orphans : Lorsque vous voyez un enfant qui a perdu sa famille dans les nouvelles, votre instinct naturel est de vouloir aller les chercher et les chérir. Il ne faut pas se sentir coupable de cet instinct, il fait partie de l'être humain et la plupart d'entre nous le partager. Cependant avant de prendre des mesures en vue de tenter d'adopter un enfant tremblement de terre, vous devez arrêter et de penser:

1) Est-ce que les adopter est la meilleure solution pour l'enfant? Un enfant qui a commencé à grandir dans une communauté et ses parents perdus, a encore une certaine sécurité intérieure à connaître leur environnement, à connaître d'autres adultes, le temps le son ou les accents de la langue locale et leur environnement en général (même les odeurs, l'humidité et la température). Vous sentez peut-être que vous pouvez offrir l'environnement le plus affectueux au monde, mais il pourrait ne pas être celui où l'enfant se sent le plus en sécurité.

2) Est-ce cette approche est économiquement efficace? S'occuper des enfants au niveau local à long terme est beaucoup moins cher que de les déraciner et les amener ailleurs pour l'adoption. SOS Enfants a un modèle bien éprouvé pour orphelins basé sur des groupes de famille d'une dizaine d'enfants avec une mère bien formée, qui peut gérer le stress et le deuil des enfants. Une quinzaine de familles vivent ensemble dans un village construit à cet effet et cette communauté dans la communauté est une bonne solution pour les enfants du quartier. Nous ne fournissons pas un environnement du premier monde: les enfants dorment quatre par chambre, mais nous fournissons un environnement d'amour qui est culturellement local, avec la langue et la religion locales où les enfants peuvent se sentir en sécurité.

3) Pouvez-vous savoir que l'enfant n'a vraiment vraiment personne? SOS Enfants a énormément d'expérience après les crises dans le monde entier: Rwanda, Cachemire, Tsunami, Kosovo et bien d'autres. Parfois, les parents sont trouvés des années plus tard, encore en deuil de l'enfant qu'ils croyaient mort. Voulez-vous avoir adopté un orphelin du tremblement de terre hors de la culture et refuser à la mère la possibilité de retrouver son bébé?

4) Est-ce que beaucoup d'entre sont vraiment prêts? Les chances sont que les enfants issus de milieux très défavorisés comme Haïti pourraient avoir des problèmes de développement de malnutrition et un début d'instruction est faible dans la vie. Les intégrer tranquillement dans la société occidentale pourrait pourrait ne pas donner lieu au bon moment à l'école ou dans l'indépendance future où les désavantages pourraient de l'importance. Le traumatisme dans leur passé pourrait être difficile à guérir. Le rêve pourrait ne pas correspondre à la réalité de bien des façons.

Uncief:

UNICEF fears child trafficking, opposes foreign Haiti adoption (World Bulletin, 20 janvier 2010)

L'UNICEF s'efforce d'identifier et d'enregistrer les enfants non accompagnés, errant dans les rues chaotiques de la capitale Port-au-Prince, dont les parents ont été tués ou sont portés disparus depuis le tremblement de terre il y a une semaine. Les orphelins et enfants abandonnés en Haïti après le séisme dévastateur, ne devraient être adoptés à l'étranger que comme dernier recours, a déclaré Unicef. La position de l'Unicef a toujours été que, quelle que soit la situation humanitaire, la réunification familiale doit être favorisée; l'adoption internationale en dernier recours.

L'Unicef appelle à «ne pas se précipiter» pour l'adoption d'enfants haïtiens. (Ouest-France, 18 janvier 2010).

L'Unicef a appelé lundi à éviter toute «précipitation» concernant les adoptions d'enfants haïtiens par des familles françaises et a évalué à «environ deux millions» le nombre d'enfants touchés, directement ou indirectement, par le séisme. Le gouvernement français a été interpellé par des familles adoptantes qui veulent une accélération des procédures afin d'épargner aux enfants en cours d'adoption les souffrances consécutives au séisme dévastateur de mardi dernier.

«La position de l'Unicef, c'est de dire +pas de précipitation+ : on est dans une phase de réponse à une urgence qui est absolument catastrophique et qui a déstabilisé, destructuré toutes les autorités du pays», a expliqué sa porte-parole Bénédicte Jeannerod sur France Info. «Prenons le temps - même si c'est extrêmement difficile pour les familles qui sont en attente - d'avoir une meilleure vision de ce qui se passe pour ces enfants là-bas», a ajouté Mme Jeannerod, appelant à «ne pas agir dans la précipitation car ce serait absolument catastrophique» s'il y avait des «confusions» sur l'identité des petits.

Quant aux enfants qui ont perdu leurs parents dans le séisme,«ils ne sont pas forcément adoptables», a prévenu Mme Jeannerod.

Children are best left with their families (Les enfants sont mieux avec leurs familles) par Amalia Fawcett, spécialiste de la protection des enfants dans les situations d'urgence au plan international en Australie (National Times, 21 janvier 2010).

Adoption agencies warned off Haiti's orphans (Independant, 19 janvier 2010)

Sur Pound Pup Legacy:

Dutch government accept bribes to get Haitian children (Le gouvernement néerlandais accepte des dessous-de-table)

Illegal Adoption now legalised by Dutch Ministry?
(Adoption illégale maintenant légalisée par le ministère néerlandais?

Haiti - Country information

Le rapport de 2005, sur l'adoption internationale en Haïti, publié conjointement par Terre des Hommes et Unicef. Le rapport, réalisé sous la supervision des experts Marlène Hofstetter et Fernando Freire, révèle que la majorité des adoptions internationales ne respecte pas les droits élémentaires de l'enfant.

15 janv. 2010

Qui sont les 143 millions d'orphelins?

Les statistiques indiquent qu'il y a 143 millions d'orphelins autour du globe. Ces orphelins ont vraisemblablement besoin d'un foyer et l'adoption internationale est le moyen de le faire. Une statistique moins connue, c'est que beaucoup de ces enfants sont plus âgés, au-delà de l'âge désiré pour l'adoption, et ont des parents qui pourraient fort bien prendre soin d'eux avec une certaine assistance.

Malgré tout, les pro-agences d'adoption internationale utilisent ces statistiques pour mettre en place des "bébés orphelins" comme un problème mondial et l'adoption internationale comme réponse.

Dans le magazine de Conducive Février/Mars 2010, l'activiste Mirah Riben repense ce nombre, et explore comment le soutien à l'adoption internationale peut conduire les agences bien intentionnées à ne pas soutenir d'autres possibilités, tels que les services de protection de l'état.

Qui sont les 143 millions d'orphelins:

Près de 90% des 143 millions d'enfants résidant dans des orphelinats ne sont admissibles à l'adoption - pour des raisons d'âge ou le fait que leurs parents n'ont pas consenti à leur adoption - ce qui laissent un peu moins de 1,4 million d'enfants disponibles. Il est également connu que 95% de tous les enfants placés en institution sont âgés de plus de cinq ans, et beaucoup ont des besoins spéciaux.

Pourtant, les statistiques sur les visas américains montrent que près 90% des adoptions américaines sont pour des enfants de moins de 5 ans, et non pour des enfants "languissant" dans des orphelinats. La répartition des enfants adoptés internationalement est: 46% sont âgés de moins d'un an, 43% sont âgés de un à quatre ans, 8% de cinq à neuf ans, et seulement 3% ont plus de neuf ans.

Les adoptions internationales n'aident pas les enfants plus âgés qui ont le plus besoin. La plupart des enfants dans les institutions au Cambodge, par exemple, étaient âgés de plus de huit ans.

Utilisation de fausses statistiques:

Pourtant, les praticiens et lobbyistes pro-adoption, et les firmes de marketing utilisent ces statistiques douteuses sur le nombre d'orphelins dans le monde.

Alexandria Yuster, conseillère principale sur la protection des enfants avec l'UNICEF affirme que l'adoption internationale est maintenant plus à propos de chercher des enfants pour les parents du premier monde que de trouver des foyers pour des enfants. Yuster nous avertit également que l'institutionnalisation de l'adoption internationale est devenue si commerciale qu'elle rend les enfants vulnérables au trafic.

Pour certains pays, l'adoption est tellement axée sur le marché international que les parents potentiels dans ces pays même sont incapables d'adopter en raison de la concurrence insurmontable de l'argent de l'étranger.

Autres articles sur le site Pound Pup Legacy

143 million orphans and the adoption agenda

Adoption, Child traficking and the Orphan issue

Les enfants nés en Chine et adoptés aux États-Unis cherchent un lien du passé

Le nombre des adoptés chinois à la recherche de leurs parents biologiques devrait augmenter à mesure que les filles, la plupart d'entre eux encore jeunes, atteignent la puberté, puis l'âge adulte. Mais en Chine, les familles se heurtent souvent à une culture du secret bien enracinée que les affrontent avec le droit présumé des Américains de le savoir.

Beaucoup de ceux qui tentent d'enquêter sont frustrés par la barrière de la langue et par le manque de familiarité avec la culture chinoise, les dossiers d'orphelinat incomplets ou erronés et la bureaucratie. En 2007, une délégation de parents adoptifs américains visitant un orphelinat dans la province du Hunan a été accueillie seulement après avoir promis par écrit de ne pas poser de questions.

Contrairement à la tendance vers les adoptions ouvertes aux États-Unis, où les familles adoptives et biologiques se connaissent, les adoptions en Chine sont fermées. Et contrairement à de nombreux pays qui envoient des enfants à l'étranger pour l'adoption, la Chine estime qu'il est illégal d'abandonner un enfant. Donc, les bébés non désirés en Chine, dans la plupart des cas, abandonnés en raison de sa politique de l'enfant unique, sont généralement abandonnés anonymement.

Dans certains cas, les bébés sont tombés aux mains de trafiquants d'enfants qui les ont emmenés loin de leur lieu de naissance; de nombreux agents de planification familiale impliqués ont tenté de brouiller les pistes avec des documents qui les faisaient paraître comme des bébés abandonnés.

"Le lien avec les parents de naissance pour presque tous les enfants adoptés par des familles des États-Unis est à jamais perdu", dit Chang un professeur associé de Millersville University. Chang dit qu'il connaît peut-être 20 familles adoptives qui ont localisé les parents biologiques de leurs enfants, un très petit nombre étant donné que plus de 60 000 bébés chinois ont été adoptés par des Américains depuis le début des années 1990.

Lire plus dans l'article original China-born kids adopted in U.S. seek link to past (Tennessian, 4 janvier 2010).

Chine: les enfants enlevés secourus

La police chinoise a libéré 3455 enfants et 7365 femmes en près de neuf mois depuis une campagne contre la traite des êtres humains, lancée au début d'avril l'année dernière. La police a démantelé 1684 bandes criminelles dans le processus en date 28 décembre.



Dans Anti-trafficking campaign frees 10,820 victims (China.org, 9 janvier 2010)



Douze autres enfants enlevés ont été secourus par la police dans le sud du Guangxi, lors de la campagne nationale contre la traite des êtres humains qui a commencé en avril. Cela porte le nombre d'enfants secourus dans le Guangxi à 31, dont 20 ont été réunis avec leurs familles.



Dans Abducted children rescued in Guanxi (Shangai Daily, 13 janvier 2010)

Sierra Leone: enquête sur les allégations de trafic d'enfants

La police de Sierra Leone a dit qu'ils avaient libéré sous caution quatre membres d'une organisation américaine non gouvernementale, Help a Needy Child International (Hanci), après les avoir interrogés dans le cadre d'un scandale de trafic d'enfants.

Soutenue par Interpol, la police sierra-léonaise enquête sur les plaintes de 40 parents de l'État d'Afrique occidentale que leurs enfants ont été vendus aux États-Unis il y a 13 ans à compter de la ville septentrionale de Makeni.

Un parent de l'un des enfants adoptés a déclaré: "J'ai remis ma fille, qui avait alors 10 ans, à l'organisation à des fins de soins, mais je n'ai jamais été informé du sort de son depuis."

S.Leone police investigate child trafficking allegations


AFP, 29 décembre 2009.

FREETOWN — Police in Sierra Leone on Tuesday said they had released on bail four members of a US-based non governmental organisation after questioning them in connection with a child trafficking scandal.

Backed by Interpol, Sierra Leone police are investigating claims by 40 parents in the west African state that their children were trafficked to the United States 13 years ago from the northern city of Makeni.

Assistant Inspector-general of Police Francis Munu, who is heading the probe in conjunction with officials of Interpol, told journalists Tuesday; "We have quizzed, and detained for a number of hours but later released on bail four senior workers of the organisation Help a Needy Child International (Hanci)".

He did not identify the officials.

"We are treating the investigation at an extremely high level," Munu said. "We have obtained statements from most of the affected parents and are making contacts with the necessary government agencies that were reported to have carried out adoption process."

A parent of one of the adopted children who asked not to be identified said, "I handed my daughter, who was then 10 years old, to the organisation for care purposes, but have not been told the fate of her since then."

"The organisation promised to educate her up to university level in Sierra Leone as she had become disadvantaged as a result of the rebel war in the country," he said.

Hanci denied that the children were trafficked. A senior executive of the organisation, Dr Roland Kargbo, said, "The children were flown to the US with the consent of their parents."

But the parents refuted this statement.

"One of the objectives of the investigations is to see how we can establish communication with any of the adoptive parents or the adopted children and this is why we have the collaborative help from Interpol," police official Munu said.

"Although it is a bit critical as some of the people who are alleged to have played vital functions are difficult to trace as well as some important documents, we should be able to end our probe in four weeks time and send the file to the Law Officers Department for legal advice," he added.

Sierra Leone's Social Welfare and Children's Affairs Minister Soccoh Kabia said, "we are fully supporting the police investigations".

Kabia disclosed that he has "ordered the immediate suspension of all activities regarding adoption" and will "propose amendments to the country's adoption laws which will make it mandatory for people wanting to adopt a Sierra Leonean child to be resident in the country for six months before the request is considered."

Articles reliés sur ce blog:


Des parents furieux à propos d'adoptions forcées


Trafic d'enfants à Sierra Leone

Enlèvements d'enfants en Chine




Des milliers d'enfants sont enlevés chaque année en Chine. Les parents dénoncent l'indifférence des autorités qui font parfois obstacle pour tenter d'empêcher les recherches d'aboutir.

Enfant disparu. Récompense offerte de 100.000 dollar.

Cette pancarte devant un magasin de téléphones portables à Shenzhen, dans le sud de la province Guangdong, est l'appel d'un père désespéré.

Peng Gaofeng est le propriétaire de cette boutique. En mars 2008, son fils de 4 ans a disparu juste devant la boutique.

Malheureusement, Peng n'est pas le seul. Sun Yanghai, propriétaire de sa boutique également a quant à lui perdu son fils depuis octobre 2007.

Tous les deux affirment que la police locale a les enregistrements de vidéosurveillance qui montrent les deux enlèvements mais que les autorités refusent de les aider dans leurs efforts de recherche.

[Sun Yanghai, Père d'un enfant disparu]:
Il n'y a nulle part où nous pouvons être entendus. Nos lettres au gouvernement central ne sont jamais transmises. Le gouvernement chinois est très opaque. Nous avons essayé de faire signer une pétition, mais cela les a agacés et ils nous ont répondu qu'on l'avait bien mérité. C'est ce que disent beaucoup de policiers aux parents.

En octobre, à Xian dans la province Shaanxi, des parents se sont regroupés pour parcourir la Chine et tenter de retrouver leurs enfants. Dès le lendemain, la police les a arrêtés.

[Chen Zhu, Coordinateur de l'Effort de recherche]:
Maintenant le Bureau de la sécurité publique craint que nous nous tournions vers les médias étrangers. Ils n'autoriseront pas nos déplacements pour nos investigations. Ils ont peur que cela puisse se faire.

Los Angeles Times a rapporté en septembre que des fonctionnaires chinois organisaient les rapts de bébé pour les vendre à l'adoption internationale. D'autres ont émis l'hypothèse que les enfants enlevés pourraient bien finir en état d'esclavage, dans des bordels, ou à mendier.

8 janv. 2010

L'adoption est un trafic d'enfants légalisé

Traduit de l'article original en néerlandais Adoption ist legalisierter Kinderhandel, publié sur le site Trouv, le 22 décembre 2009.

L'adoption est un trafic d'enfants légalisé, disent Roelie Post et Arun Dohle. Ils ont fondé ensemble Against Child Trafficking. Si c'était à eux d'en décider, l'adoption internationale disparaitrait dans cinq ans.

Sur le mur de leur bureau à Bruxelles, pend une grande carte du monde avec des points verts, rouges et bleus. Vert pour les pays ouverts à l'adoption, rouge pour les pays qui ont fermé les portes. Et les bleus représentent les régions que Roelie Post (49) et Arun Dohle (36) ont examinés jusqu'ici: le Malawi, l'Éthiopie, la Chine, le Pérou et l'Inde.

Leur but est un "monde rouge": dans cinq ans, l'adoption internationale doit être arrêtée. Parce que selon eux, c'est un "commerce d'enfants légalisé" où les enfants vulnérables sont échangés contre de grosses sommes d'argent. Leur description de l'adoption a des caractéristiques du roman de John Le Carré: des bébés volés, des commerçants peu scrupuleux, des directeurs d'orphelinats frauduleux et des dossiers d'adoption forgés. C'est la règle, disent-ils.

Pour rendre ce "commerce" visible et le réduire à néant, Post et Dohle ont fondé ensemble, Against Child Trafficking (ACT). Dans leur bureau, situé au sous-sol de Post, les deux font de longues journées: Le téléphone sonne la nuit, même à trois heures.

Les chercheurs ont recueilli des informations sur les cas d'adoptions mauvaises ou douteuses, y compris par l'Internet. Leur base de données croît de jour en jour: "Nous parlons avec des parents adoptifs, des adoptés, des avocats et des professeurs de partout dans le monde." Quand ils tombent sur une affaire d'enfants enlevés ou d'autres cas douteux, ils en informent les agences d'adoption et les ministères.

Cela les rend impopulaires dans les milieux de l'adoption. Bertie Grieve, directrice de Stichting Kind en Toekomst, pousse un soupir en entendant les noms de "Dohle" et "Post". "Nous sommes énormément pour les adoptions éthiques", dit-elle. "Ces gens cherchent le mal. Je trouve malheureux qu'ils assument que les agences d'adoption agissent sur une base aléatoire."

En revanche, Post et Dohle ont peu d'estime pour la plupart des agences qui coopèrent dans un système malade et corrompu selon leur expérience. La plupart des gouvernements sont également négatifs, parce qu'ils succombent sous le puissant lobby des (futurs) parents adoptifs. Le désir d'enfants les mène, disent les deux, et non les intérêts de l'enfant.

Ils mènent leur lutte de guérilla contre ces forces puissantes. Post travaille sur les politiques et les droits des enfants, tandis que Dohle est le chercheur sur le terrain. Il voyage régulièrement en avion avec une valise pleine de documents, par exemple pour l'Ethiopie ou pour l'Inde, pour vérifier les origines des adoptés. Pas selon la "méthode Spoorloos", dit Post. "Ce programme de télévision ramène les parents biologiques et adoptifs ensemble et c'est tout. Alors que nous pensons que la justice doit prévaloir."

Dohle a été directement impliqué à certains des incidents récents très médiatisés. Il a travaillé sur le documentaire de Netwerk à propos de "Rahul", le garçon qui a été volé de ses parents indiens à l'âge de dix-huit mois, et possiblement adopté par une famille néerlandaise. Dohle a amené les parents biologiques en contact avec un avocat, qui depuis des années, demandent aux parents adoptifs néerlandais un test d'ADN, jusqu'ici sans succès.

Dohle et Post, en collaboration avec une organisation locale des droits de l'homme, a également contrecarré l'adoption par Madonna. La Cour du Malawi a refusé la procédure d'adoption de Chifundo "Mercy" James en premier, parce que Madonna n'est pas une résidente du Malawi, comme exige la loi. Le juge a basé sa décision sur les connaissances fournies par Dohle. En deuxième instance, la méga star américaine pouvait éventuellement obtenir la jeune fille. Post se lamente: "C'est ainsi que l'adoption fonctionne. Ça se résume tout à l'argent, l'argent, l'argent."

Puis il y a eu la révélation récente de l'agence d'adoption Wereldkinderen, que les "orphelins" éthiopiens adoptés par les parents néerlandais, ont des parents éthiopiens qui sont encore bien vivants. L'agence a fondé ses conclusions sur une étude réalisée par l'ACT. En conséquence, Wereldkinderen a temporairement arrêté les adoptions de l'Éthiopie.

L'indignation de Dohle et de Post est grande, leur position claire: L'adoption internationale n'est pas un "dernier recours" pour les enfants dans le besoin, mais un marché lucratif qui sert involontairement les couples sans enfant. L'adoption a peu à voir avec la "protection des enfants", disent-ils. Ceux qui veulent vraiment aider, devraient investir dans une protection de l'enfance locale, et aider les parents pauvres afin de prévenir l'abandon des enfants.

Les cas récents de trafic d'enfants pour l'adoption ne sont pas des incidents isolés, affirment-ils. Mais, peuvent-ils le prouver?

Oui, disent Post et Dohle. Ils ont jusqu'à présent enquêté plus de cent cas d'adoption et ont constaté des irrégularités dans tous les cas, allant de l'enlèvement des enfants à de faux documents, pour lesquels les juges locaux ont approuvé les adoptions. "C'est un crime de tromper le tribunal."

Et parfois les documents sont corrects, mais les mères ne savaient pas ce qu'elles signaient. Dohle dit: "Elles ne comprennent pas ce que cela signifie de renoncer à leurs droits parentaux. Elles pensent qu'elles pourront ravoir leurs enfants dans leurs bras, quand ils atteindront 18 ans."

Mais plus d'une centaine de mauvais cas ne montrent pas que les autres, environ 36.000 adoptions internationales par année, ne sont pas bien faites. Ils ne fournissent pas de preuves de corruption et de criminalité généralisées. Post soupire profondément à cette conclusion: "Quelle autre preuve avez-vous besoin?" Elle appelle cela tourner le monde à l'envers: "Les agences d'adoption devraient fournir la preuve que leurs adoptions sont éthiques. Mais elles ne le peuvent pas et ne le feront pas. Ces agences sont inactives, elles n'interviennent pas. Leurs dossiers sont souvent si vagues que vous ne voudriez pas acheter de voiture d'occasion en se basant dessus."

Mais un dossier en désordre n'indique pas encore un trafic d'enfants ou une adoption contraire à l'éthique. Post: "Le plus gros problème est que les parents envisagent de renoncer à leur enfant, par exemple parce qu'ils n'ont pas d'argent pour la nourriture quotidienne, ne reçoivent généralement pas d'aide alternative. Aucune coaching, aucun prêt, pas d'autres recours que l'abandon et l'adoption. Les agences d'adoption ont toutes sortes de projets d'aide, mais qui sont destinés à d'autres familles, non pour les parents potentiels qui renonceraient. "

Dohle et Post ne sont-ils pas convaincus du mal par leur perception obscurcie? "Si seulement c'était vrai", dit Post. "Nous ne sommes pas contre l'adoption, mais contre le trafic d'enfants. Malheureusement, ces deux ne peuvent pas être distingués l'un de l'autre."


Qui sont les combattants de l'adoption?

Roelie Post a acquis ses connaissances sur l'adoption en Roumanie, où elle a travaillé pendant plusieurs années pour la Commission européenne. Elle a vu les orphelinats surpeuplés et les agences d'adoption étrangères agressives opérer le "trafic d'enfants légalisé". "L'offre était créée afin de correspondre à la forte demande," dit Post. Dans son livre "Romania. For export only. The untold story of the Romanian orphans" (2007) , elle rapporte sur ses expériences.

En collaboration avec les autorités roumaines et la Commission européenne, ils ont fermé les grands orphelinats et mis en place un système de protection d'enfants qui prend soin des enfants roumains dans leur propre pays. Mais un lobby actif a continué à faire pression pour "l'exportation" des enfants roumains, auquel Post oppose fortement.

Ce lobby rendait son travail pour la Commission européenne impossible, dit Post. Elle a finalement été appuyée par Against Child Trafficking (ACT), une organisation qu'elle a fondée elle-même. "J'ai vu des enfants se faire happer par le système, au lieu de les aider", dit-elle. "Je dois partager mes connaissances sur l'adoption, c'est de ma responsabilité sociale. Personne d'autre ne se présente pour ces enfants."

Post a trouvé une aide: Arun Dohle, un Indien qui a été adopté par une famille allemande. Dohle a fait des années de recherches sur ses propres racines en Inde. Il soupçonne qu'il est un enfant illégitime d'un membre de la célèbre famille Pawar. Dohle a demandé devant le tribunal de Bombay que l'identité de sa mère soit révélée, mais le cas jusqu'à présent est entravé par "le pouvoir de la famille". Sa quête est devenue un véritable battage médiatique indien. "Fils de Pawar veut savoir qui est sa mère", titrait la presse.

"J'ai découvert que mon adoption est une merde totale, la paperasse n'est qu'un tas de mensonges", affirme Dohle. "Nulle part dans mon dossier, ne se trouve une renonciation des droits parentaux signée par ma mère. Je pense qu'ils m'ont enlevé à elle sous la contrainte." Dohle a également examiné une centaine de dossiers d'adoption d'autres adoptés qui contienent tous des irrégularités selon lui.

Trafic d'humains: la police arrête un médecin à Enugu

La police a arrêté à Enugu un médecin, désigné comme Chike Uzoma pour trafic d'enfants et d'agression sexuelle.

Pas moins de cinq filles, entre 12 et 17 ans, à divers stades de grossesse ont été sauvées lorsque les policiers ont attaqué sa clinique.

Les filles secourues ont montré Uzoma comme étant la personne responsable de leurs grossesses.

L'officier des relations publiques de la police d'état Enugu, Ebere Amarizu, a expliqué qu'Uzoma avait avoué avoir souillé les filles et vendu les nourrissons.

Lire les détails dans

Human trafficking: Police arrest medical doctor in Enugu (Punch, 31 décembre 2009).

Nigeria doctor 'impregnated girls and sold the babies' (BBC News, 31 décembre 2009).

Le trafic d'enfants en Chine a pénétré la plupart des provinces

Au fil des ans, le trafic d'enfants en Chine a pénétré la plupart des provinces. Au cours d'une opération spéciale anti-trafic de six mois de l'année 2009, la police chinoise s'est attaqué à 1717 cas et a sauvé 2008 enfants victimes de trafic.

Selon le dernier rapport publié par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance, Child Trafficking in East and Southeast Asia: Reversing the Trend, "La pauvreté ne cause pas le trafic. La demande de main-d'œuvre bon marché ou plus exploitable, le sexe avec des enfants, l'adoption en dehors des réseaux légaux, des femmes ou des filles pour le mariage, tout cela contribue au phénomène de trafics."

Dans Child Trafficking Within China Has Penetrated Most Provinces (News Blaze, 8 décembre 2009).