9 mai 2010

Sauver les enfants, ou sauver nous-mêmes?

L'original de cet article, écrit par mon amie Suki, se trouve sur son blog Holt Adoption Baby . Faites circuler généreusement, sans oublier de donner crédit à Suki.

Ce n'est pas facile d'être un partisan de l'adoption internationale ces jours-ci: avec la construction du catalogue des médias sur des pratiques douteuses dans le monde entier, et les excès du droit des célébrités, l'adoption est tombée sous une attaque et un examen minutieux croissant, les critiques les plus virulentes venant des adoptés adultes eux-mêmes. Je ne peux pas la citer, mais une personne notable a dit récemment que l'adoption était "en état de siège."

Voilà comment ce débat est caractérisé récemment: comme une guerre. L'industrie de l'adoption bien financée et fortifiée, est en train de résister et d'employer tout leur arsenal pour arrêter cette marée changeante de l'opinion publique, et sur le front de leur arsenal se trouvent des adoptés adultes dogmatiques, qui refusent de regarder attentivement et complètement les critiques de ce qui les ont menés là où ils se sont. Beaucoup de leurs arguments sont en train de s'émietter alors que le grand public est plus disposé à remettre en question les pratiques de l'adoption dans le sillage des arguments, souvent substantiels et bien raisonnés, des adoptés adultes contre l'adoption internationale, du Fifth Estate [groupe autre que clergé, noble, roturiers, journalistes] et des médias croissants.
L'industrie de l'adoption s'accroche à leur dogme -- qu'ils sauvent des enfants -- plus fermement que jamais, comme si leur vie en dépendait. Cette attitude est particulièrement intéressante en Corée, en l'absence de guerre, dans la façon qu'ils expliquent et justifient leur présence ici. Cela n'a pas de sens du tout pour moi, et je voudrais me pencher, ci-dessous, sur les deux types de "sauvetage" qui, d'après eux, leur donnent la liberté d'exploiter:

I. Pas arraché, mais jeté.

Dans l'insistance constante que l'adoption sauve des enfants d'une société confucéenne rigide ou sauve des mères célibataires de l'ostracisme d'une société confucéenne sévère, certains partisans de l'industrie de l'adoption m'ont dit (en réponse à mon message-blog, malheureusement je ne pourrais inventer ces choses-là, même si j'essayais) que la Corée "s'en fout" et jettera toujours ses enfants, donc l'adoption est nécessaire. La présence des agences d'adoption n'a pas d'effets de causalité.
Une petite leçon d'histoire.

La Corée ne s'en foutait pas (avant).

Des érudits m'ont dit qu'avant l'existence des orphelinats -- qui n'existaient pas avant la guerre de Corée -- les enfants nés par accident et non désirés étaient gardés dans la famille élargie et les vrais orphelins étaient admis par les monastères en tant que moines en formation. Donc, ils ne jetaient pas leurs enfants et avant l'adoption, la plupart des enfants étaient pris en charge à l'intérieur du pays par la société.

Les orphelinats étaient une nécessité à la suite de la guerre parce que le pays était dévasté et les réseaux familiaux étaient brisés et des milliers d'enfants étaient légitimement sauvés. Mais l'idée d'envoyer les enfants dans d'autres pays était une intervention qui a dégagé la Corée de ses responsabilités sociales envers ses citoyens les plus démunis et qui est aussi devenue plus tard une avenue pratique pour effacer la honte de la famille QUI N'EXISTAIT PAS AVANT. En fait, L'ADOPTION INTERNATIONALE n'existait pas avant son INTRODUCTION en Corée, et les travailleurs sociaux américains à l'époque étaient très, très préoccupés par les effets du déracinement des enfants de leur culture d'origine pour vivre en minorités dans un pays encore inconfortable avec les questions raciales.

Vers la fin de la première vague d'adoptions, les Coréens abandonnaient leurs enfants massivement. Cela à cause de la présence des agences d'adoption qui offrait non seulement une bouche de moins à nourrir, mais la promesse d'une vie meilleure à un autre endroit pour leurs enfants. La méthode des agences d'adoption pour aider la Corée, n'était pas de fournir de l'aide aux familles, mais d'emmener les enfants aux familles à l'étranger qui avait plus de moyens et des idéaux chrétiens appropriés. Le concept d'international, et d'autres pays non asiatiques, était insondable pour la plupart, et peu avaient la moindre idée que leurs enfants ne reviendraient jamais. Les orphelinats étaient considérés comme une aide temporaire et ce fut un choc pour la plupart de découvrir ce que signifiait vraiment la permanence de renonciation.
Ces partisans de l'adoption m'ont dit, "la vérité est qu'ils t'ont jetée." Je ne vais pas argumenter contre le fait que j'ai été abandonnée, mais je vais argumenter contre l'idée que mon abandon était aussi insensible. Oui, j'ai été jetée. Mais était-ce par mes parents? Je pense que j'ai été jetée par mon pays, à travers le dessein de la tromperie des autres. J'ai été séparée de ce pays par des forces étrangères intervenant dans la structure délicate d'un pays à sa plus vulnérable période.

Dans l'esprit des parents coréens à l'époque, leurs enfants n'étaient pas jetés, mais remis. Remis à qui? Aucun parents (mes parents) ne laisseraient un enfant seul dans la rue, au milieu de l'hiver rigoureux de la Corée, s'ils n'avaient su que HOLT était là recueillant les enfants pour les envoyer dans les pays magiques où les rues étaient bordées d'or. Ces mythes distribués par les agences d'adoption exploitaient les espoirs et les rêves que des gens pauvres en difficulté avaient pour les membres de leur famille, et sont la véritable raison pour laquelle les familles abandonnaient leurs enfants. La présence des agences d'adoption a été et EST TOUJOURS le catalyseur de l'abandon. Leur présence encourageait les familles à se séparer et les éclats ont été projetés hors de la portée. C'est ce que j'appelle être arraché à la Corée; pas jeté.
Les vagues ultérieures des adoptés coréens (la grande majorité d'entre eux) sont devenus orphelins, non pas à cause de la guerre ou de l'économie de l'après-guerre, mais parce qu'il y avait maintenant un moyen établi pour effacer les traces des indiscrétions et de la honte familiale résultante.
Depuis plus de 50 ans, l'option adoption est devenue si bien établie que, au lieu d'un acte d'amour (erroné en raison de fausses déclarations) de désespoir, ça s'est transformé en un choix de facto pour la préservation de l'honneur familial, alors qu'avant l'adoption, les familles devaient juste endurer et vivre avec leurs transgressions. Mais cela ne s'est pas transformé par lui-même. Cela a été suggéré par les agences d'adoption pour remplir les orphelinats qui n'étaient plus nécessaires. Prendre avantage de l'honneur de la famille confucéenne était juste un prétexte pour continuer la pratique de l'adoption. La présence des agences d'adoption est maintenant utilisée comme un moyen de structuration sociale par la chirurgie. Et, personnellement, j'ai du mal à discerner ce qui est moral, éthique ou bienfaisance dans ce processus. Il est temps que la Corée comprenne que la verrue sur leur visage n'est pas l'enfant ou sa mère, mais le temps qu'ils prendront pour préserver leur image et leur statut social. Mais la Corée n'aura pas à assumer la responsabilité de leurs fautes, comme elle le faisait dans le passé, aussi longtemps que la commodité de l'adoption est une option, et les agences d'adoption ne peuvent jamais avoir les mains propres tant qu'elles persistent à "aider" la Corée en lui fournissant une poubelle. Retirez les moyens de l'abandon, et que se passe-t-il? Les gens doivent commencer à prendre la responsabilité de leurs actions. Tout comme ils le faisaient avant l'adoption ici. Tout comme les braves mères célibataires le font contre toute attente.

I.I. HOLT devrait être canonisés, car ils s'occupent des enfants handicapés ou avec des besoins spéciaux.

Prendre soin des enfants handicapés et des enfants ayant des besoins spéciaux EST une très bonne chose à faire. Mais encore une fois, pourquoi ces enfants sont-ils dans un orphelinat et non pas à la maison avec leurs parents? POURQUOI CES ENFANTS SONT-ILS DANS UN ORPHELINAT de toute façon?
En juin dernier, j'ai regardé sur les nouvelles comment un jet rempli de 30 médecins coréens sont allés au Vietnam pour effectuer une chirurgie esthétique sur les enfants avec des fentes labiales afin qu'ils puissent mener une vie heureuse et productive. SK Telecom en Corée du Sud a dépensé plus de 2 millions de dollars US sur plus de 3 000 de ces opérations. L'ironie de cela m'a fait monter les larmes aux yeux, et puis l'indignation: Parce que les équipes de chirurgiens esthétiques peuvent diriger des super relations publiques en sauvant les enfants de la défiguration dans les pays pauvres, mais ils ne le font pas ici dans leur propre pays. Parce que la Corée a de l'argent pour aider ses propres enfants. Parce qu'avoir une fente labiale est une raison suffisante pour devenir orphelin ici en Corée. Parce que les orphelinats permettent à la Corée une belle façon bien ordonnée de ne pas traiter leurs propres problèmes. Parce que ces enfants ne sont pas des problèmes, mais des gens.
Que les enfants coréens nés hors mariage aient dix doigts ou orteils, que les enfants coréens aient une fente labiale ou une condition médicale grave, que les enfants coréens soient nés avec une insuffisance pondérale, pourquoi quelconque d'entre eux (tous ceux qui précèdent, sans différenciation) sont-ils dans un orphelinat?

Réponse:
1) ils ont été rejetés parce qu'ils ruinaient l'image de la famille ou
2) il n'y avait pas assez de ressources pour prendre soin d'eux.
Dans les deux cas, ils sont dans des orphelinats:
A) parce que les orphelinats existent, soulageant les familles de leurs responsabilités et
B) parce que les services sociaux ne subviennent pas aux besoins de la société
Et B) n'a jamais à s'améliorer tant qu'il y a A) parce que A) soulage B) de ses responsabilités.

Oui, on est saint de prendre soin des handicapés et des enfants à besoins spéciaux, mais pas dans les orphelinats: ils doivent être soignés dans leurs propres maisons et dans leurs propres collectivités par leur propre pays. Et la Corée a beaucoup d'argent pour le faire. Mais en mettant en place des orphelinats, nous disons à la Corée que c'est correct de jeter les enfants que vous ne voulez pas, d'abandonner les citoyens qui ne peuvent pas se défendre. Et se féliciter ou utiliser de telle "charité" pour justifier une présence continue et compliquer des affaires intérieures d'un pays est assez répugnant. Est-ce comme cela que voulons contribuer à la société coréenne? En encourageant ceux qui ne seront pas ou ne peuvent pas être responsables? Et la raison pour laquelle il y a peu à admirer au sujet des orphelinats pour les handicapés et enfants aux besoins spéciaux, est parce qu'il ne devrait pas avoir de ghettos d'orphelins créés pour les indésirables, en premier lieu. Fournir un mécanisme pour abandonner les enfants -- pour une raison quelconque -- revient à tolérer l'abandon. Et ce n'est pas seulement limité à tolérer implicitement l'abandon des enfants: c'est activement promu comme étant la solution préférée par défaut. Les agences d'adoption perpétuent les problèmes ici.

Et pour les adoptés adultes assez myopes pour soutenir l'industrie de l'adoption, je voudrais ajouter les critiques suivantes:

C'est juste idiot pour le petit pourcentage des adoptés coréens qui ont été sauvés des résultats de la guerre de tenir des résultats et des pratiques de guerre comme modèle en temps de paix. Et toute personne qui utilise des pratiques de guerre en temps de paix, d'ailleurs. Il semblerait que l'élimination de l'adoption leur ferait perdre leur raison d'être: pour avoir passé toutes les épreuves qu'ils ont traversées. Mais c'est une fausse dichotomie. L'élimination de l'adoption retirerait plutôt des forces extérieures et permettrait à ce pays de trouver son propre équilibre et, enfin, de guérir lui-même. HOLT, les autres agences d'adoption internationale, et les adoptés comme KWB, Steve Kalb, Susan Cox et Kim Brown, devraient trouver de nouvelles raisons de se motiver -- des moyens plus profonds et plus efficaces pour vraiment aider la société de façon durable -- au lieu de chercher à ériger des monuments aux gloires passées où ils peuvent faire partie de quelque chose d'héroïque et se valider eux-mêmes. Parce qu'ils ont tellement investi d'eux-mêmes, que signifierait leur vie s'il s'avérait qu'ils ont été trompés? Ils ne peuvent pas laisser cela se produire à tout prix. Je n'ai aucun doute quant à leur engagement: mais ils veulent tellement faire partie de quelque chose qui leur fait du bien, ils ne se rendent pas compte qu'ils sont utilisés pour promouvoir et protéger ce qui contribue à l'atteinte de toute une société. De plus, le changement prend du travail. Un travail en profondeur. Beaucoup plus de travail que de faire des affaires comme d'habitude. Et qui veut travailler à ne plus avoir d'emploi? Certainement pas l'industrie de l'adoption.

C'est aussi idiot de dire d'une part, que vous soutenez les mères célibataires, alors qu'en même temps, vous soutenez les forces qui les exploitent et les oppriment.

Prendre soin des mères célibataires est une question qui a été choisie par l'industrie de l'adoption à première vue, mais c'est un leurre, car en pratique, l'industrie de l'adoption supportant les mères célibataires est dérisoire: l'essentiel de leur soutien pour les mères est de les convaincre que leurs vies seront mieux sans leurs bébés. Et pourtant, le sort des mères célibataires qui choisissent de garder leurs enfants en Corée est trop manifeste pour être ignoré, même par les adoptés qui soutiennent l'industrie de l'adoption. Mais leur donner la sympathie, puis finalement écarter leurs combats comme étant entièrement la faute de la Corée, c'est de fermer les yeux sur le fait qu'elles sont pressurisées à donner leurs enfants en adoption et rejeter leur réalité. Donc, soutenez ces mères en difficulté, et cessez de les utiliser et de ne les aider que du bout des lèvres afin de paraître ouvert d'esprit.

Votre solution n'est tout simplement pas assez bonne.

Molly Holt a admis que "des erreurs ont été faites." Et si c'était au-delà "des erreurs"? Et si rester dans un pays cinquante ans après qu'il n'y ait pas de guerre était tout simplement mal? Et si "sauver" des enfants d'une société confucéenne rigide rendait la société encore plus effroyablement rigide avec des conséquences encore plus effroyables? Et si cette intervention avait complètement redéfini, et non pas dans le bon sens, la définition de la famille dans ce pays? Et si ces "et si" ne sont pas des spéculations, mais un reflet des résultats de l'adoption internationale?

Cela fait plus de 50 ans depuis que l'adoption a été établie en Corée et il y a eu très peu de progrès dans les services sociaux, mais près de 200 000 enfants ont été envoyés. Et c'est un processus qui devrait se poursuivre? Ce triste chiffre me montre que même si l'adoption est une sorte de solution, il y a quelque chose qui est pathologiquement incorrect avec cela, et qu'elle ne traite rien. 200 000 familles brisées. Comment pouvons-nous commencer à mesurer la quantité de dommages que cette solution a fait à cette nation?

Les agences d'adoption sont comme la maman-martyre qui présente sa sainteté aux autres en se plaignant comment elle doit toujours nettoyer la salle de Johnny parce qu'il ne le fera pas lui-même. Cependant, Johnny n'est pas stupide. Il sait qu'il n'aura jamais à nettoyer sa chambre, tant qu'elle est là pour nettoyer après lui. Qui est vraiment fautif, Johnny ou sa mère? N'est-ce pas la mère qui a créé l'irresponsable garçon paresseux? Mais en ce qui concerne la Corée, il y a des vies humaines en jeu: les mamans célibataires qui ont des bras vides et le cœur brisé et les enfants qui sont envoyés à d'autres pays qui doivent passer leur vie à expliquer qui ils sont et pourquoi.

Dans une affaire de guerre, il y a toujours un temps de reconstruction où l'aide est accordée jusqu'à ce que le pays acquiert de la force pour gérer leurs propres affaires. Mais en Corée du Sud, la période de reconstruction ne s'est jamais terminée. Parce qu'il reste ce vestige de cette dépendance qui est l'adoption. Le plan de sortie ne s'est jamais concrétisé, la solution (je dirais pathologique) d'adoption a été introduite, et c'est sa présence continue a retardé la croissance personnelle, la guérison, et l'indépendance du peuple coréen.

À mon avis, l'idée entière que la Corée s'en fout et qu'elle est incorrigible, et donc les agences d'adoption doivent rester ici à perpétuité, est la plus négative-triste-désespérée-privant d'autonomie-manquant de foi-sombre évaluation du peuple coréen que j'aie jamais vu. Ces déclarations ressemblent en fait aux sentiments condescendants de la condamnation des colons envers ceux qu'ils exploitent, et ne devraient pas être tolérées. Je veux dire, il y a quelque chose de mal quand les personnes qui profitent de la collecte des ordures sont les mêmes personnes qui fournissent la poubelle et sont les mêmes personnes qui condamnent les Coréens pour l'utilisation de la poubelle qu'elles leur ont qu'ils en ont besoin.

Que la société coréenne est quelque chose qui doit être sauvée de ou que la société coréenne ne peut pas changer (elle s'est formée en une nation exportatrice de bébés, alors la capacité de changement est manifestement là) est très discutable et non pas une fatalité. Et canoniser Holt et les d'autres agences d'adoption pour leur travail - ont-ils vraiment été amis de la Corée? Ou sont-ils des opportunistes et des exploiteurs de la Corée? Le peuple coréen aime aussi leurs enfants, et en l'absence de la solution-adoption, ils se montreront à la hauteur et de prendront soin de leurs propres enfants, comme ils le faisaient avant l'intervention de l'extérieur.

L'adoption n'est pas la meilleure solution: donner à un pays une véritable autonomie en cessant des interventions qui déforment la société l'est. Aider la Corée à retourner aux valeurs familiales et les valeurs communautaires de uri nara l'est. Développer les services sociaux l'est. Préserver familles l'est. Trouver l'équilibre l'est. Mais vous devez travailler à cela. Et vous devez RESPECTER les gens, avoir FOI en l'humanité, et les traiter avec DIGNITÉ.

Les exhortations des agences d'adoption et de leurs partisans, qu'ils continuent à "sauver" les enfants et leurs mères, sonnent faussent. Les seuls qu'ils sauvent sont eux-mêmes: de la crise existentielle, de leur travail d'identité, de tout reproche de soi, de perte d'emploi ou de la damnation éternelle. Le plus triste, c'est: ne se rendent-ils pas compte que travailler à se trouver sans travail devrait être leur objectif? Cet objectif devrait être la création de sociétés fortes qui attachent de la valeur à tous ses citoyens et qui n'ont pas besoin d'abandonner leurs enfants?

Quel gaspillage de leur vie. Quel gaspillage des ressources, humaines et économiques. Quelle bataille stupide, cette guerre de l'adoption.

Aucun commentaire: