9 mai 2010

Un super blog: Hello Korea!

Un blog que je suis fidèlement: Hello Korea!.

Comme le décrit son sous-titre, adoptee repatriation adventure, le blog raconte les aventures d'une adoptée qui est retournée vivre dans son pays d'origine, la Corée.

C'est en fait le blog de ma meilleure amie, Suki. Elle déménagé en Corée, il y a plus d'une an, pour mesurer ce qu'elle a perdu, ce qu'elle a acquis, pour apprendre sur sa culture de naissance, pour réapprendre sa langue maternelle, et pour étudier les profondes répercussions que l'adoption a eu non seulement sur elle, mais aussi sur tous les adoptés transraciaux et internationaux, et sur la nation coréenne.

Mais, je ne le lis pas juste parce que c'est celui de mon amie. C'est un blog super, très bien écrit. Elle ne parle pas que de l'adoption; elle parle aussi de sa vie d'enseignante en anglais, de ses découvertes, des films, de la culture coréenne, de ses difficultés à réapprendre sa langue maternelle, des gens qu'elle rencontre, ses opinions, ses réflexions, etc.

J'ai traduit ci-dessous un de ses messages.

Malheureusement, je ne pourrais inventer ces choses là, même si j'essayais

Pour chaque heure que vous voyagez loin de Séoul, vous remontez aussi dans le temps d'une décennie. Il y a de moins en moins de ressources et c'est de plus en plus conservateur. En ce moment, à Daegu, une jeune femme cherche désespérément une place pour vivre, pour elle et son bébé .

La jeune femme a dit à la maison pour mères célibataires, lors de sa première admission, qu'elle voulait garder l'enfant. Cinq fois, l'agence d'adoption internationale lui a fait pression pour qu'elle renonce à l'enfant alors que l'enfant était encore dans l'utérus. Cinq fois. Et cette jeune femme forte a encore dit non. Combien de mères célibataires ne sont pas aussi fortes? Après la naissance du bébé, elle est allée demander l'aide de son pasteur, et le pasteur a essayé de la convaincre de lui donner le bébé. Et donc, sans famille pour l'aider, sans services sociaux pour l'aider, la maison pour mères célibataires voulant simplement l'exploiter, et même son pasteur voulant ce qui sort de son corps, elle est en train de "surfer d'un canapé à l'autre" en cherchant une quelconque façon de garder son bébé. Au.moment.où.j'écris.ceci.

Le gouvernement coréen a lancé un nouveau programme pour aider les parents monoparentaux. Ça semble être un excellent programme. Malheureusement, il n'aide que les parents monoparentaux qui ont été légalement mariés à un moment donné.

Dans une partie reculée de l'île de Jeju, au large des côtes de la Corée du Sud, il y a une maison pour mères célibataires. Il n'y a ni télévision, ni internet là-bas. Il n'y a pas de formation professionnelle. Il n'y a pas de vrais services pour aider une jeune femme si elle voulait garder son bébé. Mais il y a un counseling en adoption.


Une adoptée dans la fin vingtaine raconte comment sa réunion est le cas classique d'avoir à rester un secret. Sa mère ne l'avait pas abandonnée. Sa tante l'avait prise et l'avait abandonnée. Et donc, sa mère a été forcée de créer une vie en l'absence de sa fille, comme si elle n'avait jamais existé.

Un adopté pourrit dans une prison aux États-Unis. Jane lui écrit régulièrement: c'est une sainte. Il y a aussi des chances que sa mère ne l'ait pas abandonné. La piste à travers le temps conduit à une escorte qui l'a emmené à une agence d'adoption. Ces escortes étaient souvent payés par les agences. Ces escortes étaient souvent des sages-femmes. Ces bébés étaient souvent enlevés de leurs mères par les grands-mères ou d'autres membres de la famille. Les sages-femmes escortes pouvaient gagner de l'argent des deux côtés.

Une autre adoptée m'écrit et me dit que son amie a été réunie avec sa mère. La mère a dit que l'agence d'adoption lui avait offert de l'argent pour le bébé. Je pense que la mère doit savoir, car elle était là... Il y a une période où mon agence d'adoption internationale préférée offrait supposément 90$ US par tête.

Maintenant, quelqu'un peut-il ME DIRE si la PRÉSENCE des agences d'adoption internationale n'exerce pas de pression négative dans ce pays de ma naissance??? Je veux dire, peut-on vraiment le croire? Même les adoptés qui ont grandi choyés et couvés avec amour?

Non. J'aurais pu avoir été convaincue par quelqu'un avant, mais plus maintenant. La vérité est simplement fourrée devant mon visage tout le temps ici.

Vous savez, les Coréens ont des préjugés à propos des adoptés: ils supposent que nous avons grandi choyés et ils sont jaloux de nous et de notre parfait anglais. Et puis ils nous rencontrent et sont clairement perturbés parce que nous ne pouvons pas parler coréen et nous connaissons presque rien sur la Corée. Ils ne peuvent pas vraiment comprendre ce qu'est une crise d'identité, et ça semble un petit prix à payer pour le luxe et un anglais (ou français ou ...) parfait, et ainsi la perte d'identité peut être facilement écartée.

Mais nous n'avons pas "perdu" notre identité. Que nous ayons eu une vie merveilleuse dans nos familles adoptives ou que nous ayons été abusés dans nos familles adoptives; que nos nouveaux pays nous aient donnés des opportunités ou qu'ils nous aient ostracisés; que nous nous ayons assimilé ou que nous ne nous soyons jamais adaptés, nous n'avons pas "perdu" nos identités. Nos identités nous été enlevées, et nous avons été arrachés de notre pays et bien souvent arrachés des bras de nos mères sous la contrainte. Même moi, une enfant trouvée: pensez-vous vraiment que mes parents m'auraient laissée dans la rue, au milieu de l'hiver, s'ils ne savaient pas que Holt était autour en train de collecter des enfants? Non. Ma famille était très probablement déchirée par les disparités économiques. Combien des 500$ que ma famille adoptive a payé pour m'avoir aurait pu aller à la préservation de ma famille d'origine, en 1966, en Corée?

Cette violence et ces agressions envers notre personne (et nos mères) nous ont été faites par notre propre pays. C'est apparu d'abord sous la forme d'une aide externe, qui a été acceptée avec plaisir pour nettoyer certains problèmes sociaux, et maintenant, c'est devenu de la violence systémique et structurelle qui est institutionnalisée.

Et cette violence se PRODUIT ENCORE AUJOURD'HUI. Combien de parents adoptifs prennent la peine juste de venir en Corée? Combien ont vu leurs bébés avant de les ramasser à l'aéroport? Combien de Blancs ces enfants avaient-ils déjà vus dans leur vie? Combien de mots coréens les adoptants connaissent-ils quand ils reçoivent leur bébé? Combien d'Asiatiques seront dans la vie de ces enfants? La liste s'allonge encore et encore, et c'est un millier de petites violences au-dessus de la violence principale qui ne disparait en fait jamais et qui est là évident à chaque fois que vous passez devant un reflet de vous-même...

Aujourd'hui, j'étais à la librairie, une fois de plus pour essayer de trouver des ressources pour m'aider à apprendre ma langue maternelle perdue, et je suis tombée sur une bande dessinée sur l'histoire de la Corée, pour les étrangers. Le livre d'histoire se termine avec Harry Holt sauvant les enfants après la guerre. Il mentionne la poursuite des travaux de Holt auprès des personnes handicapées et comment Holt favorise l'adoption nationale. Il omet de mentionner le stupéfiant nombre de 200.000 enfants environ qui ont été envoyés à l'étranger pour l'adoption internationale, la GRANDE MAJORITÉ non handicapés, et en l'ABSENCE de guerre ou de famine ou de quelconque raison valable.

Vous voyez, la véritable histoire de nous, les 200 000, est toujours omise dans les livres d'histoire. Parce que ce n'est pas convenable. Mais elle doit être là. Mais si c'était vraiment là-dedans, alors l'adoption internationale viendrait à stopper brutalement. Alors, il y des forces qui empêchent la vérité d'être écrite. Mais il faut y mettre fin. Maintenant. Pas après 60 ans et 100 000 bébés de plus. Parce que quand les mères coréennes veulent garder leurs bébés, et quand elles se cherchent de l'aide, elles ne devraient pas être accueillies par un loup déguisé en agneau.

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