On croit que l'adoption permet à un enfant de trouver une famille permanente, une "famille pour la vie" mais comme vous l'avez remarqué dans mes blogs précédents, il existe des cas où l'enfant adopté est abandonné à nouveau pour être "retourné" dans le système de placement. On utilise couramment le terme "rupture d'adoption" pour décrire les pratiques des gens qui utilisent les enfants comme des objets de commerce ou des animaux et comme c'est une pratique plus courante que vous ne pouvez imaginer, on a créé des termes légaux "rupture" et "dissolution" pour décrire respectivement un échec de placement et un échec d'adoption.
Une rupture d'adoption, aussi appelé "échec de placement", est un échec d'une adoption avant la finalisation des procédures, en raison de la décision des parents biologiques, des parents adoptifs ou de l'agence. L'enfant quitte le foyer adoptif potentiel et retourne en foyer d'accueil ou il est confié à un autre parent adoptif. Une dissolution d'adoption, aussi appelé "échec d'adoption", est un échec d'une adoption après la finalisation des procédures, en raison d'une décision des parents adoptifs ou de la Cour. L'enfant quitte le foyer adoptif et retourne en famille d'accueil ou est confié à un autre parent adoptif.
Dans l'un ou l'autre des cas, l'enfant qui a déjà connu un premier abandon par sa famille biologique (et par son pays d'origine dans le cas d'adoptés int) connaît un deuxième abandon. Remarquer qu'une rupture n'est pas plus "facile" qu'une dissolution car il peut s'écouler beaucoup de temps avant la finalisation de l'adoption. Dans mon cas, la finalisation de mon adoption a eu lieu un peu plus de deux ans après mon arrivée dans ma famille adoptive, c'est-à-dire lorsque j'étais déjà complètement assimilée par les Québécois et que je ne parlais plus le coréen. Si un enfant de 9 ans est déjà assimilé à l'intérieur d'une période de deux ans, ça prend certainement moins de temps pour un enfant plus jeune pour s'attacher à sa famille adoptive potentielle (et pour se faire assimiler par la nouvelle culture dans le cas d'adoption int.)
Les ruptures ou dissolutions arrivent à la fois dans l'adoption domestique et internationale. (d'autres enfants avant Jade ont été retournés dans leurs pays d'origine après avoir été adoptés et d'autres ont été "désadoptés" par les premiers parents adoptifs pour être réadoptés par d'autres) mais je n'ai pas trouvé de rapport d'études sur les ruptures ou les dissolutions d'adoption internationale; les agences d'adoption internationale auraient-elles peur de commencer des études sur les ruptures et les dissolutions d'adoption? Qu'attendent les experts de l'adoption et les pays exportateurs d'enfants pour se pencher sur les abus des enfants adoptés internationalement? Les pays exportateurs d'enfants craindraient-ils de découvrir que certains enfants exportés pour "une meilleure vie" ont eu une vie plus misérable que s'ils n'étaient restés dans leurs pays?
Selon des études américaines (voir détails sur le site de ChildWelfareInformationGateway), le taux de rupture d'adoption varie de 10% - 25% (dépendamment de la population étudiée, de la durée de l'étude, et des facteurs géographiques ou autres). Les données sur les dissolutions sont plus difficiles à obtenir car au moment de l'adoption légale, les dossiers d'enfant peuvent être fermés, leurs noms ou leurs numéros de sécurité sociale peuvent avoir été changés et d'autres informations pouvant les identifier peuvent aussi avoir été modifiées. Les données rapportent qu'un petit pourcentage, soit 1 à 10%, des adoptions complétées sont dissoutes. Ce site mentionne également que ces données sont rapportées seulement pour les enfants adoptés par les familles d'accueil et qu'elles ne permettent pas de saisir les dissolutions d'adoption si les enfants ne viennent pas à l'attention du système public de la protection de l'enfance.
Je me questionne: "Pourquoi?" J'ai entendu des cas où des parents avaient adopté pour sauver leur mariage en péril. Dans l'un de ces cas, l'enfant a été retourné dans le système de placement parce que l'adoption n'a pas réussi à sauvegarder le mariage. Le site d'agence A Child's Waiting et d'autres sites donnent une liste de facteurs pouvant mener à une rupture ou une dissolution. Après avoir lu un témoignagne des parents qui ont rompu une adoption, je réalise que si l'enfant adopté n'est pas parfait, s'il a un moindre "défaut", alors il peut être retourné. Je suis certaine que leurs six premiers enfants adoptés de ces parents témoins sont "parfaits"! D'ailleurs, ils mentionnent qu'après cinq ans, leurs enfants vont bien. Espérons qu'ils iront toujours bien et qu'ils n'auront jamais de "besoins spéciaux" car les deux derniers enfants qu'ils ont fait venir de l'Ukraine avec leurs besoins spéciaux ne "matchaient" pas leur famille, donc ils les ont retournés dans le système de replacement!
Toutes les raisons mentionnées montrent que les ruptures et les dissolutions ont lieu parce que les enfants sont traités comme des produits de commercialisation, les enfants sont moins bien traités que les animaux ou des objets et ce sont les enfants qui souffrent.
Je crois que les ruptures ou les dissolutions sont parfois nécessaires, et on ne peut pas empêcher que ça arrive tout comme on ne peut pas forcer des gens à garder leurs enfants biologiques. Cependant, quelles que soient les raisons qui ont mené les gens à dissoudre ou rompre une adoption, je les considère comme des montres et je n'ai pas pitié d'eux quand ils disent qu'ils ressentent de la culpabilité ou qu'ils en souffrent.
Conseils: 1) Si vous avez une attente bien définie en voulant devenir parents adoptifs, n'adoptez pas! 2) L'adoption est un engagement; ne faites pas subir à l'enfant adoptif ce que vous ne feriez pas subir à votre enfant biologique 3) Si vous pensez adopter un enfant d'un autre pays, écoutez ce que racontent les adoptés adultes, pas juste les adoptés "heureux" mais écoutez surtout les adoptés que vous aurez envie d' appeler adoptés "en colère".
Une rupture d'adoption, aussi appelé "échec de placement", est un échec d'une adoption avant la finalisation des procédures, en raison de la décision des parents biologiques, des parents adoptifs ou de l'agence. L'enfant quitte le foyer adoptif potentiel et retourne en foyer d'accueil ou il est confié à un autre parent adoptif. Une dissolution d'adoption, aussi appelé "échec d'adoption", est un échec d'une adoption après la finalisation des procédures, en raison d'une décision des parents adoptifs ou de la Cour. L'enfant quitte le foyer adoptif et retourne en famille d'accueil ou est confié à un autre parent adoptif.
Dans l'un ou l'autre des cas, l'enfant qui a déjà connu un premier abandon par sa famille biologique (et par son pays d'origine dans le cas d'adoptés int) connaît un deuxième abandon. Remarquer qu'une rupture n'est pas plus "facile" qu'une dissolution car il peut s'écouler beaucoup de temps avant la finalisation de l'adoption. Dans mon cas, la finalisation de mon adoption a eu lieu un peu plus de deux ans après mon arrivée dans ma famille adoptive, c'est-à-dire lorsque j'étais déjà complètement assimilée par les Québécois et que je ne parlais plus le coréen. Si un enfant de 9 ans est déjà assimilé à l'intérieur d'une période de deux ans, ça prend certainement moins de temps pour un enfant plus jeune pour s'attacher à sa famille adoptive potentielle (et pour se faire assimiler par la nouvelle culture dans le cas d'adoption int.)
Les ruptures ou dissolutions arrivent à la fois dans l'adoption domestique et internationale. (d'autres enfants avant Jade ont été retournés dans leurs pays d'origine après avoir été adoptés et d'autres ont été "désadoptés" par les premiers parents adoptifs pour être réadoptés par d'autres) mais je n'ai pas trouvé de rapport d'études sur les ruptures ou les dissolutions d'adoption internationale; les agences d'adoption internationale auraient-elles peur de commencer des études sur les ruptures et les dissolutions d'adoption? Qu'attendent les experts de l'adoption et les pays exportateurs d'enfants pour se pencher sur les abus des enfants adoptés internationalement? Les pays exportateurs d'enfants craindraient-ils de découvrir que certains enfants exportés pour "une meilleure vie" ont eu une vie plus misérable que s'ils n'étaient restés dans leurs pays?
Selon des études américaines (voir détails sur le site de ChildWelfareInformationGateway), le taux de rupture d'adoption varie de 10% - 25% (dépendamment de la population étudiée, de la durée de l'étude, et des facteurs géographiques ou autres). Les données sur les dissolutions sont plus difficiles à obtenir car au moment de l'adoption légale, les dossiers d'enfant peuvent être fermés, leurs noms ou leurs numéros de sécurité sociale peuvent avoir été changés et d'autres informations pouvant les identifier peuvent aussi avoir été modifiées. Les données rapportent qu'un petit pourcentage, soit 1 à 10%, des adoptions complétées sont dissoutes. Ce site mentionne également que ces données sont rapportées seulement pour les enfants adoptés par les familles d'accueil et qu'elles ne permettent pas de saisir les dissolutions d'adoption si les enfants ne viennent pas à l'attention du système public de la protection de l'enfance.
Je me questionne: "Pourquoi?" J'ai entendu des cas où des parents avaient adopté pour sauver leur mariage en péril. Dans l'un de ces cas, l'enfant a été retourné dans le système de placement parce que l'adoption n'a pas réussi à sauvegarder le mariage. Le site d'agence A Child's Waiting et d'autres sites donnent une liste de facteurs pouvant mener à une rupture ou une dissolution. Après avoir lu un témoignagne des parents qui ont rompu une adoption, je réalise que si l'enfant adopté n'est pas parfait, s'il a un moindre "défaut", alors il peut être retourné. Je suis certaine que leurs six premiers enfants adoptés de ces parents témoins sont "parfaits"! D'ailleurs, ils mentionnent qu'après cinq ans, leurs enfants vont bien. Espérons qu'ils iront toujours bien et qu'ils n'auront jamais de "besoins spéciaux" car les deux derniers enfants qu'ils ont fait venir de l'Ukraine avec leurs besoins spéciaux ne "matchaient" pas leur famille, donc ils les ont retournés dans le système de replacement!
Toutes les raisons mentionnées montrent que les ruptures et les dissolutions ont lieu parce que les enfants sont traités comme des produits de commercialisation, les enfants sont moins bien traités que les animaux ou des objets et ce sont les enfants qui souffrent.
Je crois que les ruptures ou les dissolutions sont parfois nécessaires, et on ne peut pas empêcher que ça arrive tout comme on ne peut pas forcer des gens à garder leurs enfants biologiques. Cependant, quelles que soient les raisons qui ont mené les gens à dissoudre ou rompre une adoption, je les considère comme des montres et je n'ai pas pitié d'eux quand ils disent qu'ils ressentent de la culpabilité ou qu'ils en souffrent.
Conseils: 1) Si vous avez une attente bien définie en voulant devenir parents adoptifs, n'adoptez pas! 2) L'adoption est un engagement; ne faites pas subir à l'enfant adoptif ce que vous ne feriez pas subir à votre enfant biologique 3) Si vous pensez adopter un enfant d'un autre pays, écoutez ce que racontent les adoptés adultes, pas juste les adoptés "heureux" mais écoutez surtout les adoptés que vous aurez envie d' appeler adoptés "en colère".
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