17 déc. 2009

Guatemal fait pression pour des tests d'ADN des enfants adoptés aux États-Unis

Pendant trois ans, Olga Lopez a cherché désespérément sa petite fille qui a été enlevée à son domicile à Guatemala, jusqu'à ce que son visage appraisse dans la paperasserie du gouvernement pour l'adoption internationale.

Lopez, ainsi que deux autres mères qui croient aussi que leurs enfants ont été volés et placés en adoption aux États-Unis, font pression pour que le Guatemala demande au ministère américain de la justice retrouve les bébés et leur fasse passer les tests d'ADN afin qu'ils puissent être retournés.

Jusqu'à présent il n'y a pas eu de réponse des autorités américaines. Les autorités américaines n'ont pas voulu confirmer avoir reçu une demande officielle du Guatemala.

En décembre 2007, les autorités guatémaltèques ont introduit de nouvelles règles rigoureuses pour sévir contre les trafiquants de bébés. Une autorité d'adoption nouvellement créée n'a pas permis une adoption internationale depuis. Les quelques 3000 cas qui avaient commencé sous l'ancien système d'adoption sont encore en progression.

Mais Loyda Rodriguez, dont sa fille de 2 ans a été enlevée alors qu'elle jouait sur le véranda, soupçonne que le nouveau système a des fissures. Comme d'autres mères dont les bébés ont été enlevés, elle a commencé à fouiller les dossiers d'adoption du gouvernement à la recherche de sa fille. Elle croit que son bébé a été adopté par un couple du Missouri en décembre 2008.

Le Bureau du procureur général du Guatemala a demandé aux États-Unis en avril de cette année de tester les trois enfants, tous adoptés sous l'ancien régime, après que la militante Norma Cruz ait fait une grève de la faim pour attirer l'attention sur la détresse des mères. Cruz veut que les tribunaux guatémaltèques annulent les adoptions.

Cruz a commencé sa campagne après qu'Ana Escobar ait trouvé sa fille de 8 mois, qui avait été enlevée par des hommes armés, dans un bureau gouvernemental chargé de gérer les adoptions, alors qu'elle était sur le point d'être envoyé aux États-Unis. Escobar a reconnu sa fille Esther à ses petits doigts crochus de ses deux mains et a confirmé son identité avec un test d'ADN en 2008 et a récupéré son bébé.

L'ambassade américaine au Guatemala impose aux couples d'avoir les documents de deux tests ADN correspondants pour délivrer un visa pour un enfant adopté, mais les résultats d'ADN sont parfois truqués par les laboratoires qui sont de connivence avec les trafiquants d'enfants, a déclaré l'organisation des mères de Cruz, appelée la Fundación Sobrevivientes (Fondation des survivants).

La nouvelle agence d'adoption gouvernementale priorise les adoptions locales, mais le Guatemala a déclaré le mois dernier qu'il allait recommencer l'envoi des bébés à l'étranger sur une base limitée, puisque certains enfants n'ont pas trouvé de maisons locales.

Cruz affirme que les problèmes persistent malgré les nouveaux contrôles.

Détails dans Guatemala pushes for DNA tests of kids adopted in U.S. (Reuters, 8 décembre 2009).

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