De l'article Illegaly Adopted Filipino Babies Traced , publié sur le site Inquirer, 2 février 2010.
Les travailleurs humanitaires offrent d'aider à retrouver les bébés philippins envoyés illégalement à Singapour pour adoptions dans les pays riches, en utilisant les tests d'ADN.
"Des femmes se faisant passer pour leurs mères vont à Singapour en utilisant de fausses identités pour faire croire aux autorités que les bébés sont les leurs", dit Amihan Abueva, coordonnateur régional de l'ONG Asia Against Child Trafficking (Asia ACTs). "Mais une fois à Singapour, les bébés sont laissés," a dit Abuela lors du forum "DNA-Prokids: utilisation d'ADN contre la traite des être humains", qui a eu lieu à l'Université des Philippines à Diliman, Quezon City.
"Le problème est qu'il n'y a pas de plaignants", a déclaré aux journalistes le sous-secrétaire de justice, Ricardo Blancaflor, qui est resté sur la touche du forum.
"Les parents ne savent pas où aller. Ils ne savent même pas qui accuser puisque personne ne sait où l'enfant est allés."
DNA-Prokids est une initiative humanitaire internationale qui établit et utilise l'identification génétique des enfants qui ont été emmenés de force afin de les rendre à leurs familles.
Commencé en 2004, l'effort est dirigé par deux experts médico-légaux, Dr Jose Lorente et Dr Arthur Eisenberg, Université de Granada, Espagne et Université du Texas Nord, États-Unis.
Lorente a prévenu les participants que la traite des enfants est maintenant considérée comme une épidémie internationale et pourrait être "le crime n°1 au monde en 2010".
"Tant qu'il n'y a pas de méthode systématique pour retrouver les parents et leur ramener leurs enfants, les enfants continueront d'être enlevés. Les enfants du Guatemala, par exemple, sont enlevés et amenés aux États-Unis et en Europe où il y des marchés pour l'adoption illégale", a-t-il déclaré.
Lorente a identifiés le nord de l'Inde, la Chine et les Philippines parmi les pays d'Asie avec "un pourcentage statistiquement important de cas" d'adoptions illégales.
Cela signifie que de nombreux enfants de ces pays se retrouvent à l'étranger et deviennent victimes de la traite, "soit par la prostitution, le travail forcé, des activités militantes ou des adoptions illégales".
Le programme du forum indique que 50 pour cent des 600 000 à 800 000 personnes "victimes de la traite à travers les frontières internationales chaque année ont moins de 17 ans".
Lorente a dit que des études de l'ONU montraient que l'Amérique Centrale et du Sud, l'Afrique, l'Europe Centrale et l'Asie du Sud sont les principales sources des enfants amenés en Amérique du Nord, le Canada, les États-Unis, l'Europe, le Japon, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
"L'un des droits fondamentaux d'un enfant est le droit à l'identité. Si un enfant est sans papiers, son identité peut encore être établi par des analyses d'ADN. Mais cela nécessite l'aide des gouvernements concernés et la coopération et la coordination de leurs organismes", a déclaré Lorente.
Lorente a déclaré que les efforts pour réunir parents et enfants enlevés ont été entachés par le manque de coordination entre les agences gouvernementales dans divers pays. Il a noté que, dans les Philippines, "il y a un problème dans le traitement des preuves et des tests d'ADN, alors DNA Prokids International collabora en offrant son soutien et des finances des subventions."
Lorente ledit ADN-Prokids International a publié son premier lot d'analyses d'ADN en 2005 qui a été utilisé afin de retrouver les enfants enlevés de force à en Amérique latine, au Népal, au Guatemala et en Inde.
Au Guatemala, des prélèvements de joue des 23 enfants sauvés d'un gang d'adoptions illégales a permis aux autorités de retrouver leurs familles qui avaient signalé leurs enlèvements.
Lorente et Eisenberg travaillent sur un système combiné d'index d'ADN, une base internationale de données de profils d'ADN prélevés sur les enfants secourus et les parents qui leur ont offert les leurs.
3 févr. 2010
ADN Prokids pour retrouver les bébés philippins illégalement adoptés
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