Traduit de l'article publié sur JoongAngDaily, le 12 mai 2010.
Beaucoup de Coréens adoptés à l'étranger retournent en Corée chaque année et sont agréablement surpris de voir le développement de leur pays d'origine. Mais la douleur qu'ils ressentent de perdre famille, langue et culture est difficile à surmonter, peu importe l'environnement dans lequel ils ont grandi.
Une jeune fille adoptée par une famille de Blancs aux États-Unis a même dit, "Je devenais presque folle parce que je n'étais pas ce que j'étais. Quoique j'aie un visage d'asiatique, je n'étais pas une Asiatique. Même si j'ai été élevée pour être Blanche, je ne suis pas une Blanche non plus." C'est pourquoi les adoptés coréens et leurs parents biologiques, frères et sœurs biologiques exhortent le gouvernement à réformer notre système d'adoption.
Même après que la Corée soit devenue un fier membre du G20, la pratique honteuse de l'envoi des bébés à l'étranger, qui a commencé il y a 50 ans avec la guerre de Corée (1950-53), se poursuit. Chaque année, plus de 1 000 enfants quittent leur patrie vers un pays inconnu, peu après leur naissance. Plus de 95 pour cent de ces enfants sont les enfants de mères célibataires monoparentales. Autrement dit, nos préjugés profondément enracinés et la discrimination sociale les forcent à être séparés de leurs mères.
Les pratiques éhontées des organismes connexes contribuent également à la situation, parce qu'ils contraignent les femmes qui n'ont nulle part où aller, à envoyer leurs enfants à l'étranger en échange de leur aide pour leurs accouchements. Il va au-delà du bon sens de penser que les agences contraignent ces femmes à signer un formulaire de renonciation à leur bébé avant même que les bébés soient nés, et refusent de retourner les bébés sans une certaine forme de paiement si la mère change d'avis.
Pour enrayer cette pratique frauduleuse, nous avons besoin de bien séparer les centres de soins pour mères célibataires des agences d'adoption. Nous devrions également donner aux femmes autant de renseignements au sujet d'élever leurs enfants qu'on ne leur en donne sur l'adoption. Et nous devrions écouter ce que le père adoptif M. Richard Boas dit depuis de nombreuses années: "La meilleure solution à ce problème consiste à créer un environnement dans lequel les mères célibataires célibataires sont en mesure d'élever leurs enfants elles-mêmes." Après avoir rencontré un groupe de mères célibataires coréennes, il a consacré sa vie à défendre leurs droits.
Le peuple coréen doit également faire un effort pour se débarrasser de leurs préjugés sur les familles coréennes qui adoptent. L'adoption nationale est sans aucun doute mieux que l'adoption internationale. Mais le nombre d'adoptions nationales a été au point mort depuis des années, en partie en raison de l'accent mis sur les liens du sang dans notre société. Par conséquent, une nouvelle perspective sur les familles doivent prendre racine ici. Construire un pays qui considère les familles monoparentales et les familles adoptives comme légitimes serait la meilleure façon d'éliminer les préjugés qui nous marquent en tant que pays qui exporte ses enfants.
13 mai 2010
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