25 oct. 2009

Le robinhoodisme inverse: oppposer les pauvres contre les femmes riches

Un article qui, en décrivant l'industrie de l'adoption à l'intérieur des États-Unis, décrit aussi l'industrie l'adoption internationale.

Version originale Reverse Robinhoodism: Pitting Poor Against Affluent Women in the Adoption Industry dans Conducive, octobre-novembre 2009.

«Ce sont les États pauvres qui produisent les enfants et les riches qui les consomment. Dans ce processus, les parents pauvres sont laissés pour compte, servant seulement qu'en tant que productrices initiales des enfants des autres.» Debora L. Spar, Harvard School of Business (2006)

L'adoption regorge de mythes romancés gagnant-gagnant, mais la réalité est qu'au niveau national, ainsi qu'au niveau niveau international, l'adoption est «un business de recherche d'enfants pour les clients», en grande partie non réglementée, de plusieurs milliards de dollars (6,3$ à travers le monde; 2-3$ aux États-Unis par an) . Pour répondre à la demande, les praticiens de l'adoption utilisent fréquemment des tactiques quasi-légales et contraires à l'éthique, pour se procurer les bébés des mères économiquement défavorisées. Les tactiques vont de l'enlèvement pur et simple à du «counseling» plus subtile mais efficace qui renforce le mythe selon lequel le seul moyen d'être une bonne mère pour une mère célibataire moins prospère, est de donner son enfant à une famille plus aisée. L'adoption qui, au cours des trois dernières décennies a redistribué plus d'un quart de million d'enfants du monde aux États-Unis, est une composante intégrale et une manifestation de la violence globale envers les femmes.

«Penser à l'adoption sur le plan économique est une réalité inconfortable», a conclu une conférence de l'Institut d'adoption Evan B. Donaldson Adoption sur «Le 'Business' d'adoption». La Conférence a reconnu, cependant, «la détérioration des contraintes mises en place pour protéger les membres de la triade [de l'adoption]», dont les mères qui abandonnent sont les plus vulnérables, les plus réduites au silence et stigmatisées des participants.

Transférer les enfants des pauvres aux riches

L'adoption, profondément imprégnée de classicisme, transfère presque toujours des enfants des mères économiquement à risque aux adoptants de statut socio-économique plus élevé. Dans le monde entier, la pauvreté dépasse de loin l'abus, la négligence ou l'abandon comme raison de renonciation pour l'adoption.

Riitta Högbacka de l'Université de Helsinki, Finlande (2006) a rapporté: «Si on regarde le sens de ce flux humain — quels sont les pays qui envoient les enfants, quels sont les pays qui les reçoivent et qui fait les adoptions, alors c'est très clair. Cela va du sud vers le nord et de l'est vers l'ouest. Les bénéficiaires sont toujours les pays les plus riches en Amérique du Nord, en Europe et en Australie.»

Les finances sont aussi la raison première pour laquelle les mères américaines abandonnent des enfants en adoption. Reuben Pannor, auteur, chercheur, enseignant, et ancien directeur de l'agence d'adoption Vista Del Mar, en Californie, a déclaré: «La plupart des nourrissons placés en adoption sont issus de familles pauvres.... C'est un triste commentaire sur le pays le plus riche et le plus puissant au monde. Même les couples mariés pauvres renoncent à leurs enfants.»

Il n'est donc pas étonnant que, alors que la crise économique continue et de nombreuses familles luttent pour survivre, un nombre croissant de mères américaines abandonnent leurs enfants. Mettant un visage sur cette tragédie, l'article de couverture de USA Today, du 18 mai 2009, parle de Renee, 36 ans, mère de trois adolescents qui gagne 50000$ par année. Renee a renoncé à son quatrième enfant, un bébé qu'elle a allaité brièvement, en raison de contraintes financières pour elle et ses enfants.

La révolution sexuelle (fin des années 1950 au début 1970) qui a précédé la pilule et l'acceptation de la maternité mono-parentale pour les femmes blanches des classes moyenne et moyenne supérieure, a créé une offre abondante de bébés «désirables» pour l'adoption. La diminution du nombre de renonciations depuis ce temps a entraîné une prolifération croissante de profiteurs de déstructuration de famille désespérée plus rusés avec de nouvelles stratégies commerciales axées sur les mères qui vacillent au bord des finances. Ces tactiques se répartissent en quatre catégories, décrites ci-dessous.

Enlèvement, mensonges et trafics

Globalement, le trafic d'enfants pour l'adoption est endémique. Partout où il y a des guerres, des malaises sociales ou politiques, ou la pauvreté généralisée, les conditions sont mures pour la corruption. Les enfants sont volés ou enlevés, ou leurs mères se font dire le mensonge selon lequel ils seront emmenés aux États-Unis ou autres pays industrialisés pour être éduqués, et qu'ils reviendront ou qu'ils aideront leurs familles à les rejoindre.

Manipulations linguistiques et promotion de mythes

À l'intérieur des États-Unis, des formes subtiles de coercition sont employées et appliquées par un langage de jugement. Le New York Times a récemment utilisé l'expression «hors du mariage» pour signaler la forte progression des nombres de ces naissances aux États-Unis et d'autres pays industrialisés pour les femmes dans leur vingtaine et trentaine, dont plusieurs cohabitent, certains sont divorcées, mais pas mariées. Bonnie Erbe, une édititrice contribuant à U.S. News & World Report et hôte d'un programme hebdomadaire d'analyses de nouvelles de PBS —répondant au rapport de Times sur les naissances «hors du mariage»— suggère que nous «ramenions la stigmatisation envers les mères célibataires.» Erbe déplore que «il n'y a désormais aucune stigmate à être parent célibataire mais il devrait en avoir.»

Erbe n'est pas le seul qui vise un retour au temps où l'état matrimonial de célibataire pour une femme était suffisant pour perdre un enfant en adoption. Le Conseil national pour l'adoption, une branche de lobbying pour les business d'adoption, a produit une publication intitulée «BirthMother, Good Mother» afin d'aider ses agences membres essentiellement religieuses, à promouvoir l'adoption comme étant une «rédemption» et un moyen de «faire amende honorable», comme si le sexe en dehors du mariage est toujours un «péché» qui ne peut être exonéré, en se débarrassant de la preuve de son indiscrétion. Les profiteurs pro-adoption font passer l'adoption comme un choix difficile, mais un choix d'amour tout en représentant ceux qui élèvent leurs propres enfants dans la difficulté d'égoïstes. «Choisir l'adoption, déclare Good Mother, permet aux mères de naissance de se voir elles-mêmes en des termes compatissants, nobles et héroïques, redressant le tort et corrigeant l'erreur de leurs grossesses non planifiées.»

Le langage et le noslangue [note hors traduction, en anglais, Newspeak signifie langage délibérément ambigu et contradictoire pour tromper ou manipuler le public] sont également utilisés par les praticiens et les business d'adoption afin de recruter les mères en décrivant l'adoption comme un «choix aimant et désintéressé» ou «un plan» quand ce n'est pas plus que le divorce ou la mort. «Les petites filles ne rêvent pas de grandir et de donner aux autres citoyens de leur bébé à élever.» L'admiration pour avoir donné son enfant est de courte durée, cependant, une dichotomie signalée par Jim Gritter: «Comme c'est curieux qu'à un moment ces critiques admirent la contemplation [de la mère] de l'adoption et la considère comme un signe de maturité, et le lendemain, ils la considèrent comme une source de préoccupation. L'acte proposé qui était un jour considéré comme un «choix d'amour» est appelé «décharge de responsabilité», le jour suivant.»

Contourner les lois qui interdisent l'achat d'un bébé

Même s'il est illégal d'acheter un bébé, de nombreux business d'adoption ont trouvé des façons d'offrir des incitations financières avant la naissance ou après la renonciation qui peuvent faire pression et contraindre les mères dans le besoin. Barbara Katz Rothman note que beaucoup de libéraux «ne comprennent pas les formes plus subtiles de coercition et de persuasion, que ce soit psychologiques ou économiques» et perçoivent souvent «les «choix» que les gens font à cause de leur pauvreté ou de leur besoin, les choix que les individus pourraient éprouver comme étant sous contrainte ... comme étant clairement choisis.»

Les agences d'adoption et autres organisations anti-avortement offrent une variété de programmes visant à recruter des femmes enceintes. La formation professionnelle, par exemple, est proposée par le Council for Life, qui prêche l'abstinence seulement, et quand cela échoue l'adoption.

Beaucoup de ces programmes viennent avec le programme de redistribuer les enfants des femmes «pas mariées» et «pas riches» en détournant les mères en devenir de leurs systèmes de soutien, en exploitant leurs faiblesses, tout en faisant semblant de se soucier et de les aider, et en rendant souvent cette aide conditionnelle à la restitution d'un enfant. AdoptionFirst recrute des femmes enceintes en leur offrant le «traitement Tapis Rouge» qui comprend: vol aller-retour de n'importe où aux États-Unis à la Californie; accueil à l'aéroport et transfert à votre «nouveau domicile»; des visites touristiques, le logement, les frais médicaux, juridiques, frais de shopping et autres dépenses, dépassant les limites de la loi qui permet les «frais médicaux et les frais de logement». AdoptionsFirst ne mentionne pas la possibilité qu'une mère décide d'élever son enfant, même s'il est estimé que 50 à 80 pour cent des femmes qui considèrent l'adoption pendant la grossesse gardent leurs enfants. Les mères qui ont accepté les offres d'avoir leurs frais payés, ont rapporté qu'on leur a informées que si elles décidaient de ne pas compléter leur «plan» d'adoption, qu'elles-mêmes ou leurs familles doivent les rembourser.

Certaines entreprises d'adoption remercient les femmes pour leurs bébés en leur offrant un soutien financier post-renonciation. La Fondation GoldenLink offrait des paiements en espèces aux mères qui ont cédé leurs enfants à un de leurs organismes affiliés. Maintenant, Lifetime Adoption Fondation offre des bourses d'études collégiales aux mères qui ont renoncé à un enfant.

Dans plusieurs adoptions indépendantes, les frais sont payés directement par les adoptants potentiels aux futures mères. Adam Pertman, directeur exécutif de Donald Adoption Institue, rapporte que les futurs adoptants reçoivent «des instructions en ligne sur la façon d'utiliser des incitations financières pour persuader des femmes enceintes ambivalentes à renoncer à leurs enfants.» Cela a incité Madelyn Freundlich, directrice du Département de la politique des droits des enfants, à questionner dans quelle mesure ces frais «créent un sentiment d'endettement qui pourrait affecter sa prise de décision? Est-ce qu'une mère de naissance «doit» ultimement aux futurs parents adoptifs de poursuivre une adoption, parce qu'une bonne partie de l'argent a été dépensée en son nom?»

Autres violations des droits des mères

C'est généralement l'avocat des parents adoptifs qui «représente» la mère qui renonce créant un conflit d'intérêt, ce qui a entraîné Susan à remarquer: «Il y a beaucoup de requins là-bas, les manipulant de toutes les manières qu'ils savent faire, et les lois ne les empêchent pas dans la plupart des États.»

Les mères vulnérables se voient refuser l'option de counseling, le temps de se lier après la naissance et de reconsidérer leurs pensées à propos de l'adoption, ainsi que le temps pour révoquer le consentement qui peut être pris des heures après la naissance. «Dans plusieurs États, vous pouvez changer d'avis sur l'achat d'un aspirateur ou le contrat d'un prêt hypothécaire dans un délai prescrit, mais la plupart des États n'ont pas de période de rétractation pendant laquelle une mère peut changer d'avis quant à l'abandon de son enfant», selon un rapport de l'Institut Donaldson. Le rapport a confirmé que «la plupart des États n'ont pas de lois qui maximisent la prise de décisions judicieuses ... comme le counselling nécessaire, les périodes d'attente d'au moins plusieurs jours après l'accouchement avant la signature de renonciations, et le temps de révocation adéquat pendant lequel les parents biologiques peuvent changer d'avis ».

Une épée à double tranchant

Aujourd'hui, la maternité est demandée et acceptable pour certaines femmes, indépendamment de leur statut matrimonial ou de l'orientation sexuelle, mais vilipendée lorsque c'est tentée par des femmes moins favorisées. Il s'agit d'une modification relativement récente, remarque Rickie Solinger —depuis l'administration Reagan— que les Américains ont commencé à penser qu'à moins qu'une femme ait suffisamment d'argent et de ressources, elle n'a pas le droit d'être une mère.

«Les femmes sont souvent injustement jugées indépendamment du choix qu'elles font au sujet d'une grossesse non désirée», remarque Thomas R. FAVREAU, exécutif du comté Nassau (New York). «Les femmes qui choisissent de placer un bébé en adoption ont leur instinct maternel remis en question et les femmes qui portent une grossesse non désirée à terme alors qu'elles sont célibataires ou financièrement précaires sont souvent étiquetées d'irresponsables. Dans notre culture... les femmes sont trop souvent et trop facilement jugées. Nos efforts ne devraient pas être de juger les femmes. Au contraire, notre objectif devrait être de soutenir les femmes.»

Babies for Sale de Elizabeth C. Hirschmancalls un «continuum sacré/profane» avec des règles non écrites quant à savoir qui mérite d'être une mère, sous quelles conditions la maternité est une bénédiction, et quand elle ne l'est pas. Dans la bataille pour les bébés, les mères sans ressources sont considérées comme des parents indignes qui devraient remettre leurs enfants à quelqu'un qui est «meilleur». Si vous avez suffisamment d'argent, même si vous êtes célibataire, il est socialement acceptable et même admirable de prendre l'enfant d'une mère mono-parentale, ici ou à l'étranger, grâce à l'adoption.

Pour atteindre cet objectif d'obtenir des enfants pour les femmes ayant les moyens, les futures mères sont jumelées à des adoptants potentiels avec lesquels elles s'enlisent et se sentent redevables. Les mères sont encouragées à penser à l'enfant qu'elles portent comme étant celui du potentiel couple adoptant, et non la leur, comme si elles étaient payées comme porteuses.

Les femmes mariées ou nanties sont encouragées à devenir mères par tous les moyens qu'elles peuvent se permettre, en payant souvent des dizaines de milliers de dollars pour un enfant, et sont perçues comme des altruistes. Les femmes nanties ont l'habitude d'embaucher les femmes de la classe inférieure comme gardiennes d'enfants, gouvernantes, et travailleuses de garderie, payant souvent le salaire minimum strict. Par conséquent, ça n'a pas été une grande transition pour acheter le travail reproducteur d'une autre personne, ovules ou pour laisser des femmes subir le stress émotionnel et physique de la grossesse et de l'accouchement pour leur propre bien. La maternité de substitution et certains aspects de l'adoption ont involontairement créé des chauvins féminins qui chosifient et exploitent d'autres mères qui sont contraintes à faire la chose «altruiste» et de laisser leur enfant à aller à un inconnu qui peut fournir plus «d'avantages» matériels.

Les militants cherchent à mettre fin à l'exploitation des ateliers clandestins et des travailleurs illégaux, protestent contre les mutilations génitales féminines ou aident les prostituées à quitter l'entreprise. Il y a de l'aide pour les femmes qui ont été agressées sexuellement, les survivantes de la violence domestique, et les femmes incarcérées. Il y a de la préoccupation, de l'indignation et de l'outrage pour les femmes exploitées par le patriarcat. Il est plus difficile, cependant, de faire face à la violation d'une femme aux mains d'une autre femme. L'adoption, la prise de l'enfant d'une mère, la laissant avec un chagrin à vie irrémédiable, ignorant ou justifiant l'exploitation des femmes pour le bénéfice d'une autre, nous rapproche de plus en plus du récit fictif Handmaid’s Tale de Margaret Atwood, devenant une réalité. L'adoption oppose femme contre femme, riche contre pauvre, ce qui la rend difficile à examiner et à admettre que «l'adoption n'existe que sur le dos des femmes sans ressources», comme déclare Ricki Solinger.

Selon Joss Shawyer, «L'adoption est un acte violent, un acte politique d'agression envers une femme qui est censée avoir offensé les mœurs sexuelles en commettant l'acte impardonnable de ne pas supprimer sa sexualité, et donc de ne pas la conserver à des fins d'échanges par le biais du mariage traditionnel. Le crime est grave, car elle menace le tissu même de notre société. La peine est sévère. Elle est dépouillée de son enfant par une variété de manœuvres subtiles et moins subtiles et brutalement abandonnée. «Certaines mères qui ont été persuadées d'abandonner un enfant pour l'adoption l'ont décrit comme «avorter la mère». Ni l'état matrimonial, ni l'état financier ne devrait justifier une perte permanente subie par elle et son enfant.

Où le Robinhoodism Inverse prend-il fin? Faut-il enlever tous les enfants des femmes âgées de moins de 20 ans et les donner aux femmes plus matures? Prendre les enfants des mères célibataires et les placer avec les couples mariés? Faut-il ensuite les déplacer à nouveau si le mariage prend fin? Faut-il enlever les enfants des pauvres et les donner à ceux des classes moyenne et moyenne supérieure? Alors pourquoi ne pas prendre tous les enfants de la classe moyenne et les placer dans des familles fabuleusement riches? Quelles sont les priorités du liens du sang, du patrimoine, et de la parenté? Le droit d'élever ses propres enfants n'est-il pas un droit humain fondamental? Le féminisme progressiste existe pour créer l'égalité politique, sociale, sexuelle, intellectuelle et économique, et pour protéger les droits et intérêts des femmes contre la discrimination et l'exploitation. Les droits des mères naturelles- de tout âge ou état matrimonial - ne se situent-ils pas dans la terre des préoccupations féministes?

L'idéalisme dans un monde réaliste

Dans un monde idéal, la séparation de la famille serait un dernier recours et des parents en difficulté obtiendraient le soutien dont ils ont besoin pour garder leurs enfants. Il est possible d'arriver beaucoup plus près de cet idéal que celui où nous sommes maintenant, et d'autres pays sont déjà beaucoup plus avancés.

L'Australie a pratiquement éliminé la nécessité pour tout enfant d'être retiré de sa famille d'origine en donnant la priorité aux familles et en leur fournissant les ressources dont ils ont besoin pour demeurer intactes. Même le Guatemala, qui a déjà été un «point chaud» pour la corruption des adoptions a pratiquement éliminé l'adoption internationale en mettant en œuvre les directives de la Convention de La Haye sur l'adoption internationale et en mettant la priorité sur la préservation de la famille en premier, la garde par la famille élargie en second, placement en milieu familial mais au sein de la culture ensuite, et l'adoption internationale seulement en tant que dernier recours. Les frais élevés payés par les Occidentaux rendent impossibles à concurrencer pour ceux dans les pays les plus pauvres. Lorsque que la concurrence extérieure est éliminée, on trouves des foyers en cas de besoin à l'intérieur des frontières d'un enfant.

Au Mozambique, lorsque le financement s'est épuisé dans les établissements de l'adoption, 80 pour cent des enfants ont pu être réunis avec leurs familles. Quatre-vingt-huit pour cent des aidants qui ont bénéficié d'une assistance ont pu maintenir leurs familles jusqu'à ce que les enfants atteignent l'âge adulte, et c'était plus rentable que les soins institutionnels.

Il est difficile mais indispensable pour faire face aux dures vérités comme celles énoncées par EJ Graff articule dans «Le mensonge que nous aimons». Graff sépare les croyances communes de l'adoption telles que «sauver» les orphelins «indésirables» de la réalité qu'il y a très peu d'orphelins jeunes et en santé disponibles pour l'adoption dans le monde. Les orphelins sont rarement des bébés en bonne santé; les bébés en bonne santé sont rarement orphelins. «Ce n'est pas vrai qu'il y ait un grand nombre de nourrissons n'ayant pas de maisons qui, soit seront dans des institutions ou soit ont besoin d'adoption internationale», dit Alexandra Yuster, une conseillère principale sur la protection des enfants avec l'UNICEF.
L'UNICEF estime que 95 pour cent des orphelins dans le monde ont plus que 5 ans. D'autres estiment que 89 pour cent des enfants dans les orphelinats à travers le monde ne sont pas orphelins mais ont au moins un parent vivant, comme ce fut le cas avec l'adoption de Madonna et l'adoption tentée. La croyance que fournir plus ou de «meilleurs» avantages matériels emporte sur les liens de parenté est ethnocentrique et considérée comme «génocide culturel» par certains, et ajoute à la «laideur américaine» quand la fin ne justifie pas les moyens.

Les changements de politiques nécessaires pour protéger les droits des mères comprennent:
  • Donner la priorité à la préservation de la famille, en reconnaissant les droits des mères d'élever leurs propres enfants.
  • Financer la garde par la parenté comme une ressource secondaire avant le placement avec des étrangers.
  • Fournir des services de garde abordables et accessibles pour toutes les mères.
  • Fournir des soins abordables et accessibles de santé indépendants de son emploi.
  • Améliorer l'éducation sexuelle et l'accès à la contraception pour réduire les grossesses non désirées.
  • Inclure la prévention de l'infertilité dans le curriculum des écoles secondaires afin que les jeunes femmes comprennent les risques que des contaminants environnementaux, la procréation retardée, les MST, l'obésité et l'avortement ont sur leurs chances de devenir enceintes.
  • Assurer les avantages fiscaux et assurer que d'autres incitations à l'adoption soient utilisées pour le placement des enfants américains qui sont vraiment devenus orphelins ou qui n'ont pas de famille qui soit en mesure de fournir des soins sécuritaires pour eux, non pour trouver des bébés pour répondre à une demande.
  • Fournir les ressources nécessaires que les mères jeunes et les moins riches ont besoin pour maintenir leurs familles ensemble.
  • Assurer une option de counseling impartial et séparer le conseiller juridique pour les femmes enceintes ou les nouvelles mères qui considèrent céder un enfant en adoption.
  • Mettre fin au profit excessif dans l'adoption et appliquer la responsabilisation pour tous et les frais payés aux fournisseurs de services d'adoption afin de s'assurer qu'aucun des lignes éthiques soient franchies.
  • Appliquer l'ouverture, l'honnêteté et la transparence dans tous les placements d'enfants en éliminant les certificats de naissance falsifiés et assurer un accès égal à toutes les personnes séparées par l'adoption à leurs véritables certificats de naissance.
L'adoption fournit souvent aux enfants plus d'avantages matériels, mais à quel coût? Enlever les enfants de leur famille devrait toujours être un dernier recours, après que tous les efforts pour les garder en toute sécurité avec leurs familles aient été épuisés. Les droits des mères sont des droits des femmes et toutes les mères méritent de recevoir les ressources dont elles ont besoin, et non leur impuissance exploitée pour répondre à une demande.