Si des vendeurs changeaient les dates de production des aliments pour écouler leurs marchandises, je parie que les consommateurs parleraient fort. La pratique de changer les âges des enfants pour l'adoption est largement répandue, mais personne ne s'en préoccupe. Un couple lésé du Minnesota parle fort...
Un couple du Minnesota était excité de devenir les parents de Shallu et Komal, deux sœurs de l'Inde, jusqu'à ce qu'ils découvrent une vérité choquante qui soulève des questions sur les efforts américains pour empêcher les fraudes dans les adoptions internationales.
Selon les documents légaux envoyés aux Melichar, Komal est une fille âgée de 12 ans, du nord de l'Inde, admissible à l'adoption aux États-Unis. Les parents adoptifs ont commencé à se demander si on leur avait dit la vérité à propos des filles lorsque la plus âgée a commencé à montrer une nature violente.
Quelques mois après leur arrivée, et avant que l'adoption soit finalisée, Komal a avoué qu'elle avait 21 ans. Sa sœur cadette, Shallu, a admis qu'elle avait 15 ans, et non 11 ans comme annoncé. Les officiels de l'orphelinat et un représentant Crossroads Adoption Services d'Edina basé en Inde leur ont dit de mentir sur leurs âges et leurs origines.
A 21 ans, Komal n'aurait pas été une candidate à l'adoption. En fait, elle n'aurait pas pu se qualifier pour un visa d'orphelin aux États-Unis. Selon les règles, les enfants étrangers doivent avoir moins de 16 ans pour commencer les procédures d'adoption. Un juge de l'immigration américaine a ordonné que les sœurs soient renvoyées en Inde en juillet 2008, deux ans après leur arrivée, pour fraude sur les visas, après que des examens médicaux aient confirmé les écarts d'âge.
Komal et Shallu vivent maintenant dans un pensionnat, selon un responsable indien.
Les Melichar poursuivent l'agence d'adoption pour plus de 50 000$ en dommages.
Il y a plusieurs mois, j'ai obtenu une copie de mon vrai hojuk, grâce à Jane de TRACK. Hojuk, en Corée, est un registre de famille où on en registre les naissances, les mariages, les décès, etc. des membres de la famille.
Mon vrai hojuk est un document de sept pages avec douze noms qui y sont inscrits. Pour chacune des douze personnes, il y a des informations essentielles, telles que date de naissance, noms du père et de la mère, mariage, décès, adresses. Parmi ces douze noms, il y a ceux de mon père, ma mère, mon frère, mes deux sœurs et de moi-même. Les six autres noms sont peut-être ceux de mes oncles, tantes ou grand-parents; je ne saurais le dire avec exactitude car c'est écrit en Chinois et en Coréen.
Si j'ai qualifié mon hojuk de vrai, c'est parce que j'en ai un autre appelé hojuk d'orphelin. Mon hojuk d'orphelin est un document légal d'une seule page, fabriqué dans le but de me faire adopter. Au moment où ce document a été légalement fabriqué, presque 9 années après ma naissance, je connaissais les noms de mon père et de ma mère, ainsi que les noms de mon frère, de mes deux sœurs, de mon neveu et nièce; je connaissais aussi le lieu où je résidais, ainsi que ma date de naissance. Mon hojuk d'orphelin me mentionne comme étant le chef de famille, de père inconnu et de mère inconnue, avec une fausse date de naissance.
Légal, ne signifie pas vrai ou honnête; légal signifie seulement que c'est permis par la loi.
Ma date de naissance légale diffère de ma vraie date de naissance d'environ sept mois. Lorsque mes parents ont décidé de se tourner vers l'adoption internationale pour créer leur famille, ils étaient trop vieux pour adopter un bébé, mais ils voulaient quand même avoir un enfant aussi jeune que possible, entre 6 et 8 ans. J'avais plus de 8 ans lorsque je me suis fait attrapée par l'industrie de l'adoption. L'agence a donc baissé mon âge de sept mois et quelques jours.
La plupart du temps, les âges des enfants sont changés pour les rendre légalement plus jeunes. Parfois, on augmente les âges pour répondre à la demande. Dans le cas d'une de mes amies, on a augmenté son âge de 3 ans pour répondre à la condition requise par ses adoptants qui ne voulaient pas d'enfant âgé de moins de 4 ans et demi. Imaginez les conséquences pour une enfant qui à partir de l'âge de deux ans, doit agir comme une enfant ayant trois ans de plus.
Susana Luarca, connue aussi sous le nom de María de la Asunción Loarca Saracho, une avocate qui a aidé pour nombreuses adoptions internationales au Guatemala, a été arrêtée hier au Guatemala et inculpé de trafic, des anomalies d'adoption, et de falsification des documents dans le cadre des adoptions dont elle était en charge pour les familles étrangères.
Détails dans Capturan a abogada sindicada de ser cabecilla de red de adopciones anómalas (La Hora, 16 décembre 2009).
Voir aussi la documentation réunie sur le site PPL.
Pendant trois ans, Olga Lopez a cherché désespérément sa petite fille qui a été enlevée à son domicile à Guatemala, jusqu'à ce que son visage appraisse dans la paperasserie du gouvernement pour l'adoption internationale.
Lopez, ainsi que deux autres mères qui croient aussi que leurs enfants ont été volés et placés en adoption aux États-Unis, font pression pour que le Guatemala demande au ministère américain de la justice retrouve les bébés et leur fasse passer les tests d'ADN afin qu'ils puissent être retournés.
Jusqu'à présent il n'y a pas eu de réponse des autorités américaines. Les autorités américaines n'ont pas voulu confirmer avoir reçu une demande officielle du Guatemala.
En décembre 2007, les autorités guatémaltèques ont introduit de nouvelles règles rigoureuses pour sévir contre les trafiquants de bébés. Une autorité d'adoption nouvellement créée n'a pas permis une adoption internationale depuis. Les quelques 3000 cas qui avaient commencé sous l'ancien système d'adoption sont encore en progression.
Mais Loyda Rodriguez, dont sa fille de 2 ans a été enlevée alors qu'elle jouait sur le véranda, soupçonne que le nouveau système a des fissures. Comme d'autres mères dont les bébés ont été enlevés, elle a commencé à fouiller les dossiers d'adoption du gouvernement à la recherche de sa fille. Elle croit que son bébé a été adopté par un couple du Missouri en décembre 2008.
Le Bureau du procureur général du Guatemala a demandé aux États-Unis en avril de cette année de tester les trois enfants, tous adoptés sous l'ancien régime, après que la militante Norma Cruz ait fait une grève de la faim pour attirer l'attention sur la détresse des mères. Cruz veut que les tribunaux guatémaltèques annulent les adoptions.
Cruz a commencé sa campagne après qu'Ana Escobar ait trouvé sa fille de 8 mois, qui avait été enlevée par des hommes armés, dans un bureau gouvernemental chargé de gérer les adoptions, alors qu'elle était sur le point d'être envoyé aux États-Unis. Escobar a reconnu sa fille Esther à ses petits doigts crochus de ses deux mains et a confirmé son identité avec un test d'ADN en 2008 et a récupéré son bébé.
L'ambassade américaine au Guatemala impose aux couples d'avoir les documents de deux tests ADN correspondants pour délivrer un visa pour un enfant adopté, mais les résultats d'ADN sont parfois truqués par les laboratoires qui sont de connivence avec les trafiquants d'enfants, a déclaré l'organisation des mères de Cruz, appelée la Fundación Sobrevivientes (Fondation des survivants).
La nouvelle agence d'adoption gouvernementale priorise les adoptions locales, mais le Guatemala a déclaré le mois dernier qu'il allait recommencer l'envoi des bébés à l'étranger sur une base limitée, puisque certains enfants n'ont pas trouvé de maisons locales.
Cruz affirme que les problèmes persistent malgré les nouveaux contrôles.
Détails dans Guatemala pushes for DNA tests of kids adopted in U.S. (Reuters, 8 décembre 2009).
Un enquête spéciale de 48 Hours sur l'une des plus grandes escroqueries d'adoption internationale aux États-Unis, diffusée sur CBS News le 12 décembre 2009.
Raconté par la correspondante de "48 heures" Maureen Maher, qui a été elle-même adoptée, The Lost Children présente trois familles -Patti Sawyer, Mike et Kari Nyberg, et Elizabeth et Gary Muenzler- qui ont adopté des enfants des insulaires du Pacifique du Sud des Samoa par le biais de l'agence d'adoption, Focus On Children, basée à Utah, seulement pour faire face à des décisions déchirantes des années plus tard.
"Il existe un but commun pour moi en tant qu'adoptée et en tant que journaliste, c'est de trouver la vérité", dit Maher. "Je sais par mon expérience personnelle le défi que les enfants adoptés font face pour apprendre d'où ils viennent et déterminer leur propre identité."
Les autorités indiennes ont négligé de lancer une enquête sur la façon dont deux enfants volés ont été adoptés en Australie, en dépit document de l'année dernière prouvant que les frère et sœur ont été victimes de traite.
Silence on case of stolen Indian children
Australian couple Julia and Barry Rollings adopted two toddlers, aged 1 and 3, in India in 1998 after being assured they had been relinquished by parents who lived on the streets of Chennai and were allegedly too sick to care for them.
However, in 2006, the couple discovered the children had been taken by their father while they slept on the pavement with their mother in the slums of Chennai.
The pair, a brother and sister, were then sold for $50 and ended up in an orphanage that allowed them to be adopted by the Rollings family in Canberra.
Two years ago, the Rollings took the children, Sabila and Akil, back to India to visit their biological mother who agreed they should remain in Australia.
Late last year the Rollings went back to India to gather evidence of how the children were sold and found official documents proving the signatures of the parents had been forged. They took statements from the biological mother Sonama and other witnesses.
Au moins deux fonctionnaires locaux de la province de Guizhou en Chine ont été désignés et punis pour leur implication dans un scandale dadoption en 2004. A l'origine, trois petites filles qui ont terminé dans des orphelinats gérés par l'État, alors que leurs parents étaient toujours en vie Les fonctionnaires sont accusés d'avoir obligé les parents à renoncer à leurs filles, afin d'éviter de payer une lourde amende pour avoir eu plus d'un enfant, une politique controversée en Chine. Les orphelinats gérés par l'Etat ne devraient accepter que les enfants dont on peut confirmer l'abandon ou la mort des parents. Dans un de ces cas, le père a essayé à plusieurs reprises de reprendre sa fille de l'orphelinat, sans succès. Les couples aux Etats-Unis et en Europe se rendent parfois en Chine pour adopter des filles de l'orphelinat. Selon lagence «Associated Press », ils paient aux orphelinats des frais d'adoption de pas moins de 3000 $ par enfant.
Deux hommes ont été exécutés pour l'enlèvement et la vente d'enfants en Chine en signe de détermination des fonctionnaires pour tenter d'éradiquer une pratique qui a suscité la colère du public.
Le crime est passible de la peine de mort en Chine, mais les ravisseurs sont rarement condamnés à la peine capitale, même si la traite d'enfants est devenue plus fréquente ces dernières années.
Avec la peine de mort, rarement mise en œuvre et les récompenses si élevées pour les trafiquants, l'entreprise est à la fois attrayante et lucrative.
Sources:
Chinese children snatched and sold on to couples (BBC News, 27 novembre 2009).
China executes two men for child abduction (TimesOnline, 27 novembre 2009).
China executes two child traffickers (The Guardian, 27 novembre 2009).
Nouvelles du 8 décembre. Veronica Deramous, une femme du Maryland, a enlevé une femme enceinte sans-abri et utilisé des cutters et une lame de rasoir pour tenter d'enlever son bébé.
La victime de 29 ans était retenue en otage pendant cinq jours par Deramous qui l'avait ligotée et bâillonnée, et avait coupé son abdomen, exposant son placenta, l'estomac et les intestins. Elle a réussi à s'échapper et a été hospitalisée pour des blessures critiques, mais on s'attend à ce qu'elle récupère complètement. Sa fille, née par césarienne, est également en bonne condition.
Daramus, accusée de tentative assassiner au premier degré, séquestration et des chiffres relatifs à cette affaire, aurait déclaré aux membres de sa famille et à son copain, qu'elle-même était enceinte.
Woman Kidnaps A Pregnant Homeless Woman To Cut Out Her Baby
Articles:
Pregnant woman kidnapped, cut on abdomen (UPI, 8 décembre 2009). Police: Woman Kidnapped Expectant Mother And Tried To Cut Out Her Baby (News One, 9 décembre 2009).
Pregnant Woman Kidnapped; Almost Had Baby Cut Out Of Her (Hip Hop, 9 décembre 2009).
L'article suivant, écrit par Jane Jeong Trenka, a été publié sur le site Conducive Mag en novembre 2009, mois national de l'adoption (aux États-Unis et au Canada).
Remarque préliminaire:Gotcha, en anglais, est une prononciation détendue de I got you ou I've got you. Gotcha Day (Jour que je t'ai eu), est une expression communément utilisée dans le monde anglophone par les parents adoptifs pour parler du jour où ils ont eu leur enfant adoptif.
What does “Gotcha” mean?
Lee Pil-rye, la mère de naissance de Trenka
November is National Adoption Month. What would such a celebration of adoption, whether in the U.S. or another country, mean to my Korean birthmother?
At the time my mother became a “birthmother,” I was six months old, and my sister was four years old. Because she passed away about nine years ago, I will take the liberty of imagining what she might say about the meaning of adoption in her life, if she could read other people’s blogs in English, and if she could blog back.
What Adoption Means to Me
By Lee Pil-rye
I did not give birth to my child “with my heart.” I gave birth to my child with my body – painful, and tearing.
I did not “give” my child to another mother as a “gift.”
I was desperate and without the means to earn enough money myself. I and my children were victims of domestic violence. There was nowhere for us to go. No one would help us. We were so alone. I had no other choice but to relinquish my children.
But my children did not feel relinquished. They felt abandoned. I am so, so sorry.
As a woman in a profoundly patriarchal society, I was not allowed to divorce a man who hurt me. I did not have strong custody rights over my own children. Laws did not protect me or my daughters.
I was so desperate that I signed away my baby for international adoption the day I brought her to the orphanage. I signed her away with my red-inked thumbprint because I had no stamp. I didn’t know what international adoption meant. I thought my daughters would just live well in another country and be raised in privilege, send pictures and letters, and then come back to me, their mother.
The noise of the airplane taking off tore my heart.
I went mad.
I went to church.
Maria, comfort me.
The church gave me eggs, and pencils.
When I met my older daughter again, so many years later, I pressed her face to my breast to show her that I made her with my own body. That I indulged her, allowing her to nurse for years, as long as she wanted. How much I loved her. How much I wanted to show her that. But I only frightened and repulsed her.
I prepared her favorite food and she did not remember it.
I took her to the old places where she used to play, and she did not remember them.
I spoke to her in the language she spoke as a child, and she could not understand me.
I called her by her name and she did not recognize herself.
She did not recognize me.
Maria, comfort me.
Is this our Father’s plan?
What does “Gotcha” mean?
What have I gotten from this?
I am not a whore, not a saint, not a storybook character.
Les chercheurs disent maintenant qu'une bien meilleure façon d'aider ces enfants dépourvus est par des allocations en argent comptant - 4$ à 20$ par mois dans un programme expérimental en cours ici au Malawi - données directement aux familles élargies démunies qui les prennent. Selon Candace M. Miller, un professeur de l'Université de Boston et chercheur principal du projet, ce programme pourrait fournir des subventions à huit familles qui s'occupent de deux douzaines d'enfants environ pour les 1500$ par année qu'il en coûte pour parrainer un enfant à Home of Hope.
Des experts et des défenseurs des enfants affirment que les orphelinats sont coûteux et nuisent souvent au développement des enfants en les séparant de leurs familles. La plupart des enfants qui vivent dans des institutions à travers le monde ont un parent vivant ou un parent proche, et la plupart du temps, ils sont entrés dans des orphelinats à cause de la pauvreté, selon de nouveaux rapports publiés par l'UNICEF et Save the Children.
"Parce qu'il y a de l'argent dans les orphelinats, les gens les créent et placent les enfants là", a déclaré le Dr Biziwick Mwale, directeur exécutif du National AIDS Commission Malawi.
L'expérience du transfert de l'argent du Malawi, financée par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et soutenu par l'UNICEF, aide directement les familles indigents qui s'occupent de beaucoup d'enfants ou qui n'ont aucun adulte apte pour gagner leur vie. Les enfants dont les familles ont obtenu les concessions étaient en meilleure santé, mieux alimentés et mieux vêtus et plus susceptibles d'être à l'école que des enfants dans les familles qui n'en ont obtenu aucun, selon un essai randomisé de la communauté mené par l'université de Boston et l'université du Malawi et payé par l'UNICEF et le gouvernement des États-Unis.
Source:
Aid Gives Alternative to African Orphanages (New York Times, 5 décembre 2009).
Traduit de l'article Forcibly adopted American Indians torn between cultures paru sur denverpost.com, le 29 novembre 2009.
Les liens du texte ont été ajoutés par Myung-Sook.
Même en troisième année, Susan Devan Harness savait qu'elle n'avait pas sa place dans le monde des blancs. Déjà elle était appelée "squaw girl" par ses camarades. Harness attirait les regards suspects et elle était suivie par des employés à chaque fois qu'elle entrait dans un magasin de la ville du Montana où elle a été élevée. Mais c'est seulement à 14 ans qu'elle s'est rendu compte combien elle était éloignée de la culture dominante dans laquelle elle avait été poussée. Harness était parmi environ 395 enfants amérindiens adoptés de force dans des familles blanches dans le cadre d'une expérience sociale nationale, menée de 1958 à 1967.
Harness, maintenant anthropologue culturelle de l'Université d'État du Colorado, a écrit un livre sur les expériences de ceux qui ont été emportés dans l'Indian Adoption Project (Projet d'adoption indienne).
Elle a constaté que, comme elle, un grand nombre des enfants adoptés ont été ostracisés et rabaissés autant dans la communauté blanche que la communauté amérindienne.
Harness, 50 ans, se rappelle avoir été une adolescente assise sur son perron, écoutant les reportages de la radio sur les clameurs croissantes causées par l'American Indian Movement au début des années 1970. "J'ai entendu mon père dire:"Quels sont ces cris de guerre des ivres jusqu'à présent?"" a dit Harness.
"Je me suis dit: "Si mon père dit ça devant ma face, que d'autres les gens disent-ils moi?"
L'idée était de sauver les enfants amérindiens de la pauvreté et des conditions sociales difficiles et leur donner accès aux ressources de la classe moyenne des Blancs.
Mais en réalité, disent des militants, c'était un nouvel effort du gouvernement blanc des États-Unis pour éradiquer la population amérindienne.
"Tant de choses sont arrivées aux Indiens en vertu de tant de politique du gouvernement fédéral", a déclaré Evelyn Stevenson, un avocat de longue date pour Confederated Salish and Kootenai Tribes (Confédération des tribus Salish et Kootenai). "Il y a d'abord eu l'annihilation et l'extermination, puis une période d'assimilation et d'adoption forcée, puis l'idée de se débarrasser des réserves. Cela nous a tous rendus un peu dingues."
La mère salish de Stevenson a été enlevée de sa famille et forcée d'aller à l'internat. Après avoir obtenu son diplôme en droit, Stevenson a contribué à écrire la Indian Child Welfare Act (Loi sur le bien-être des enfants indiens) de 1978, dans un effort de préserver ce qui restait des familles amérindiennes.
La Loi donne aux gouvernements des tribus une voix plus forte dans les procédures de garde des enfants amérindiens, y compris les adoptions. La Loi empêche les tribunaux de l'État d'avoir une juridiction sur l'adoption ou la garde d'enfants indiens qui résident au sein de leurs propres réserves.
Les bonnes intentions qui ont mal tourné
Stevenson et d'autres disent que le projet d'adoption indienne était peut-être bien intentionné. Mais la plupart du temps, il a permis aux non-Indiens de porter un jugement sur les familles des réserves et de les séparer comme ils l'entendaient, a déclaré Sandra White Hawk qui a été prise de la réserve Sioux de Rosebud, quand elle avait 18 mois.
Selon Hawk, dans de nombreux cas, les missionnaires travaillant dans les réserves appelaient les autorités locales pour se plaindre des conditions de logement. Un travailleur social faisait alors faire une étude du milieu familial et, plus souvent qu'autrement, montait un dossier recommandant que l'enfant soit enlevé. Les familles ne pouvaient pas arrêter le processus et laissaient les autorités des Blancs prendre la relève.
La plupart des adoptions forcées étaient fondées sur des préjugés, a dit White Hawk. De nombreux enfants vivaient avec des familles élargies, notamment des tantes et des oncles, et souvent n'avaient pas de chambre à eux. Plusieurs des maisons n'avaient également pas d'eau courante ou d'électricité.
"Je pense que c'est intéressant de noter que l'État était plus intéressé à arracher un enfant de son domicile que d'essayer d'obtenir des services publics et autres services pour ces maisons", a dit White Hawk .
Les parents de White Hawk, tous les deux missionnaires, considéraient sa famille biologique comme une partie d'une sous-culture sociale et religieuse dangereuse.
"Ma mère adoptive me rappelait sans cesse que, peu importe ce que je faisais, je venais d'une race païenne dont le seul espoir de rédemption était de s'assimiler à la culture des Blancs," a dit White Hawk.
White Hawk a aidé à créer First Nations Orphans Association, qui aide les personnes adoptées de force à reprendre contact avec leurs familles biologiques.
"Notre tâche est d'aider ces gens à guérir", a-t-elle dit.
Dans de nombreux cas, les enfants indiens d'Amérique "ont été privés de leur culture, de leur langue, des connexions à leur famille, de leur tribu, et dans beaucoup de cas il a causé tant de douleur et de chagrin et les a privés de tant de bonheur dans leur vie", a déclaré Shay Bilchik, président et directeur général de la Child Welfare League.
Différentes opportunités
Comme beaucoup d'autres adoptés, Harness concède que la famille des Blancs dans laquelle elle a été élevée lui a donné de meilleures opportunités de succès traditionnel que celle d'où elle a été enlevée à 18 mois.
"On m'a donné accès à des cours de chant et des cours de musique et d'autres choses que je n'aurais pas eu la chance d'avoir autrement", a déclaré Harness. "Je suis comme les autres adoptés qui ont dit que, même si leurs familles étaient parfois abusives, ils ne seraient jamais devenus les personnes qu'ils sont devenus aujourd'hui", sans être adoptés.
Mais il y avait un coût.
"Nous étions, à bien des égards, tenus d'être reconnaissants et heureux que nous n'ayons pas été élevés avec cette autre famille", a déclaré Harness.
Également membre Confédération des tribus Salish et Kootenai de la réserve Flathead dans l'ouest du Montana, Harness a été enlevée par un travailleur social à cause de la "négligence".
Elle a été adoptée à l'âge de 2 ans par un couple de Blancs - Eleanor et Jed Devan. Tandis que sa mère voulait simplement un enfant, son père, dit Harness, croyait à la noble idée de "sauver" une jeune Amérindienne de ses ancêtres.
Bientôt, d'autres adoptaient des enfants indiens de l'Amérique, notamment les familles des églises à travers le pays, a-t-elle dit.
"À l'époque c'était considéré comme un adoption à la mode", a déclaré Harness. "Si vous pouviez sauver un enfant pauvre Indien, vous étiez une bonne personne."
Crises d'identité
Elle a parlé à 25 adoptés dans ses recherches et a constaté que, comme elle, beaucoup d'entre eux sont inconfortablement à cheval sur la barrière culturelle entre les Amérindiens et les sociétés des Blancs.
Certains ont dit qu'ils étaient considérés comme inférieurs à leurs frères et sœurs blancs à cause de leur ADN amérindien. "Je pense que, par exemple, lorsque j'avais des ennuis, c'était à cause de mes gènes, à cause mauvais gènes qui te sont transmis", a dit un adopté.
Plus tard, de nombreux adoptés ont rencontré le ressentiment de membres de la tribu lorsqu'ils sont retournés à la réserve de leur naissance. On les appelait les "pommes" - rouge à l'extérieur mais blanc à l'intérieur.
"Comment ai-je passé d'Indien à Blanc?" s'est demandé un autre adopté. "J'ai vécu quelque part au milieu, racialement vide."
Plusieurs ont lutté avec la dépression et la consommation précoce de drogues. Certains se sont suicidés, a dit Harness.
Certains récits des adoptés ne se sont pas terminés si mal, cependant. Suzie Fedorko a été remise à des travailleurs sociaux du Minnesota par sa grand-mère, après que la mère de Fedorko soit partie pour l'école secondaire un matin.
Les parents adoptifs Fedorko's - des catholiques fervents - étaient aimants et lui ont offert un bon foyer, et elle a continué en créant sa propre famille.
Fedorko a appris plus tard que sa mère - Cathee Dahmen - est devenue un mannequin dans les années 1970 et a traîné avec des gens comme Mick Jagger et Andy Warhol.
"Si j'étais restée avec ma mère, je ne sais pas si elle aurait eu le succès qu'elle a eu dans sa vie", a dit Fedorko.
Harness aussi a été réunie avec sa famille biologique, et est en paix d'une certaine façon.
Elle est toujours en colère à propos des moments où en apprenant qu'elle était une Améridienne, l'opinion des gens à son propos dégringolait. Un professeur de collège, par exemple, lui a dit qu'elle serait mieux adaptée pour des cours de formation professionnelle.
"Je sais que les espérances - ou le manque d'espérances - qui ont été placées sur moi alors que je grandissais et essayais de trouver ma place dans le monde, m'ont fait limiter mes capacités, pendant longtemps", a déclaré Harness. "Mais je crois que j'ai eu mon pied dans ce monde à la fin.
Monte Whaley: 720-929-0907 or mwhaley@denverpost.com
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Remarque: De toute évidence, à la lecture de cet article, les adoptions internationales ne sont pas du tout différentes des adoptions forcées des Aborigènes (des États-Unis, Canada et Australie)!
D'ailleurs, comme les tribus sont juridiquement considérées comme des nations souveraines, l'intégration des enfants indiens dans des familles non indiennes constituaient une sorte d'adoption autant que transraciale, parallèlement à l'adoption d'enfants étrangers venus d'Europe et d'Asie après 1945. (Adoption History Project).
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Le premier ministre australien, Kevin Rudd a présenté ses excuses pour la politique du gouvernement séparant les enfants de leurs familles et communautés. 13 février 2008.
"Nous présentons en particulier nos excuses aux enfants aborigènes et insulaires du Détroit de Torres qui ont été enlevés à leurs familles, à leurs communautés et à leurs pays. Pour la peine, la souffrance et les blessures de ces générations volées, de leurs descendants et de leurs familles laissées derrières elles, nous demandons pardon. Aux mères et pères, aux frères et sœurs, pour avoir séparé des familles et des communautés, nous demandons pardon. Et pour l'atteinte à la dignité et l'humiliation infligées à un peuple fier de lui-même et de sa culture, nous demandons pardon." Dans Les excuses du gouvernement aux Aborigènes (Survival, 13 février 2008).
Le Premier ministre canadien Stephen Harper a présenté des excuses aux Premières Nations du Canada, 11 juillet 2008.
"De toute évidence, tout acte ou toute activité visant à l'assimilation d'un autre peuple est raciste. Grâce à ces excuses, le message est clair : Nous avons eu tort d'agir ainsi et il est maintenant temps d'établir une nouvelle relation." Dans Excuses aux Premières Nations, aux Inuits et aux Métis (CRR.CA, 11 juillet 2008).
Remarque: En octobre 1998, Kim Dae-Jung, alors président de la Corée du Sud, avait invité 29 adoptés coréens à la Maison Bleue. Au cours de cette réunion, il a publiquement présenté des excuses pour l'incapacité de la Corée de les élever. (Kim, Dae-Jung, President Kim Dae Jung's Speech: October 23, 1998 at the Blue House, in Chosen Child, vol 1, no 5, May 1999: 15-16).
Lors de mon voyage en Corée en juillet 1989, organisé par la Holt, le président avait aussi présenté des excuses auprès de nous, les adoptés, de n'avoir pas pu nous garder à cause de la pauvreté, mais il promettait que puisque la Corée était maintenant riche, elle allait désormais pouvoir garder ses enfants (pendant le même voyage, la Holt nous emmenait voir des bébés partir vers les États-Unis, dans le même local d'où on avait préparé à mon exportation quelques années auparavant).
Des excuses larmoyantes que je qualifie d'hypocrites puisque la Corée continuait et continue d'exporter ses enfants malgré son économie prospère.
Dans plusieurs états aux États-Unis, tout comme dans d'autres pays, les adoptés ont des certificats de naissance amendés (modifiés, avec les noms des parents adoptifs), et n'ont pas accès à leurs certificats de naissance originaux qui sont scellés par la loi.
Une étude de Donaldson Adoption Institute dit que les questions de l'identité durent toute une vie, et recommande d'ouvrir les certificats de naissance.
Aux États-Unis, il y a environ 6 à 8 millions de personnes qui ont été adoptées. Beaucoup disent maintenant à l'Institut Evan B. Donaldson, qu'ils étaient stigmatisés dans l'enfance et ont lutté avec leur identité et leur estime de soi jusqu'à l'âge adulte.
Beaucoup des 468 adultes interrogés affirment avoir souffert de discrimination. Plus d'adoptés blancs (35 pour cent) que coréens (21 pour cent) ont indiqué avoir été taquinés tout simplement parce qu'ils ont été adoptés.
Environ 86 pour cent ont dit qu'ils avaient pris des mesures pour retrouver leurs parents biologiques et que les retrouver était le seul facteur qui les avait aidés à acquérir une identité adoptive positive.
Pertman espère que cette étude aidera à promouvoir des lois, politiques et pratiques pour donner aux adoptés un meilleur accès à l'information sur leur naissance et pour contribuer à éliminer les stéréotypes afin d'améliorer leurs vies.
les adoptés ont dit ABCNews.com dit qu'elles étaient largement entravés par les lois des États qui garde le secret des certificats de naissance et les dossiers d'adoption ou les coûts pour embaucher des chercheurs. Certains ont également été rejetés par leurs parents biologiques.
Pour Joan Wheeler, une travailleuse sociale de 53 ans et auteure de , son combat pour l'identité a été si pénible qu'elle ne croit même pas à l'adoption, souhaite avoir été placée en famille d'accueil ou sous tutelle de sorte qu'elle aurait pu avoir accès à sa parenté de sang.
Aujourd'hui, les parents naturels accueillent souvent favorablement les contacts, mais avant les années 1970 et 1980, les adoptions fermées étaient la norme et les dossiers étaient scellés fermement à la naissance.
Maitenant, les experts considèrent que ces politiques sont archaïques, privant les adoptés, non seulement des dossiers médicaux vitaux, mais aussi de leur sentiment d'identité. Seul l'Alaska, le Kansas, le New Hampshire, le Maine, l'Oregon, l'Alabama, le Tennessee et le Delaware donnent accès à l'original des certificats de naissance.
Melinda Warshaw, musicienne et professeure d'art de Pound Ridge, NY, de 62 ans, est active dans la lutte pour l'ouverture des dossiers fermés dans son état. Auteure de "A Legitimate Life", elle dit que sans son certificat de naissance original, elle a l'impression qu'elle a une "fausse identité".
Marlou Russell, de Santa Monica, Californie, psychologue qui se spécialise dans l'adoption dit qu'il est naturel de vouloir connaître ses racines. Elle a été adoptée en 1950 et a reçu un certificat de naissance amendé nommant ses parents adoptifs en tant que parents de naissance. En 1991, elle a cherché et trouvé sa mère biologique, avec qui elle entretient une relation "positive".
De nombreux adoptés et parents adoptifs se sentent plus liés après une réunion avec la famille biologique, selon Russell.
Pour plus de détails, lire l'article original Adoptees Face Sting of Discrimination publié sur ABCNews.com, le 23 novembre 2009.
L'adoption d'enfants à travers les frontières internationales est extrêmement controversée.
Arthur Block a toujours été hanté par son adoption du Liban alors qu'il n'avait que six mois. Maintenant, il est déterminé à faire dissiper quelques fantômes.
Il a été adopté du Liban en 1976 - un an après que la guerre civile ait éclaté, alors que le désordre et la corruption étaient monnaie courante.
Vingt-sept ans après avoir été adopté dans une famille néerlandaise aimante, il décide de retourner à Beyrouth pour reconstituer son passé.
Le cinéaste Dimitri Khodr rapporte le voyage émotionnel d'Arthur, alors qu'il enquête sur le sujet tabou de l'adoption des enfants de cèdres, ainsi appelés parce que le cèdre est le symbole national du Liban.
Ce film honnête est superposé de réflexion en utilisant le pouvoir du cinéma pour démêler et affronter les sentiments complexes, ainsi que l'enregistrement simple du voyage d'Arthur.
Quand il prend des mesures désespérées pour retrouver sa mère biologique, l'histoire prend un tour puissant laissant Arthur confronté à des décisions très difficiles.
Children of the Cedars (Enfants des cèdres) suit la recherche d'Arthur pour ses parents, la vérité et lui-même.
Famille bio qui initie les recherches. Oui, ça arrive, j'en connais quelques uns. Une amie d'orphelinat, que je viens de retracer, a été contactée par son oncle plus de 30 ans après son adoption. Mais, je ne sais pas si ça arrive souvent.
Le 16 mars 2009, Uchkun Karimov, chef du département d'enquête spéciale relevant du Bureau du Procureur général kirghize, a déclaré que selon les données provisoires, environ 100 orphelins mineurs avaient été transportés illégalement du Kirghizistan. Le Procureur général examinait plus de 12 affaires criminelles en matière d'adoption illégale et le transport des enfants mineurs orphelins à l'étranger.
L'adoption d'enfant par des étrangers n'est possible que par la Cour au Kirghizistan. Le bureau du procureur général kirghiz est conscient des faits quand les verdicts positifs ont été restitués sur la base de documents fictifs - les copies des documents soumis à la justice considérant qu'il est nécessaire de soumettre les originaux, a dit Uchkun Karimov.
Le 24 avril 2009, Nikolai Bailo, adjoint parlementaire, a informé à la session parlementaire, qu'au moins 35 affaires criminelles ont été engagées sur les adoptions illégales d'enfants par des étrangers. Le législateur a souligné que le ministère de la santé kirghize, les organismes de tutelle, le ministère des Affaires étrangères et les différentes missions diplomatiques ont pris part au processus d'adoption. Mais le rôle principal était joué par le ministère de l'éducation et des sciences kirghize, qui a recueilli tous les documents nécessaires et les a envoyés à la cour.
En date de 18 novembre 2009, plus de 30 cas auraient été ouverts dans le pays. Selon Elmurza Satybaldiev, Procureur général de la République, sept personnes seulement figurent dans les procédures, alors que les dossiers ont été ouverts contre des bureaux de notaire, des agences de tutelle et certains fonctionnaires.
Parlant de trafic d'enfants, le Procureur général décrits qu'aucun cas n'a été engagé sur l'article correspondant dans Kirghizistan.
Sources:
At least 100 underage orphans illegally transported from Kyrgyzstan (eng.24.kg, 16 mars 2009).
At least 35 criminal cases filed over illegal adoption of children by foreigners in Kyrgyzstan (eng.24.kg, 24 avril 2009).
Kyrgyzstan launches 194 proceedings on illegal child adoption (eng.24.kg, 18 novembre 2009).
Remarque:
Oct 2009. Le Premier ministre kirghiz Igor Tchoudinov a promis aux législateurs américains qu'il va presser le Parlement de son pays à accélérer l'adoption de 65 orphelins kirghize par des familles américaines.
KYRGYZSTAN: PRIME MINISTER CHUDINOV PLEDGES ACTION ON STALLED ADOPTIONS (eurasianet.org, 7 octobre 2009).
Enfant, Kim Eun Mi Young détestait être différente.
Quand son père a amené des jouets à la maison, un disque et un livre d'images sur la Corée du Sud, le pays d'où elle a été adoptée en 1961, elle les a ignorés.
En grandissant en Géorgie, au Kansas et à Hawaï, dans une famille de militaire, elle sortait seulement adolescents de race blanche, même quand les garçons asiatiques étaient dans les parages.
"À aucun moment, je ne me suis considérée autre chose qu'une blanche", a dit Mme Young, 48 ans, qui habite à San Antonio. "Je n'avais aucun sens d'identité en tant que femme coréenne. Fréquenter un homme asiatique m'aurait forcé à accepter qui j'étais."
Ce n'est que dans sa trentaine qu'elle a commencé à explorer son héritage coréen. Une nuit, après une sortie pour fêter avec son mari de l'époque, elle dit qu'elle a craqué et s'est mise à pleurer de façon incontrôlable.
"Je me souviens d'être assise là à penser, où est ma mère? Pourquoi m'a-t-elle laissée? Pourquoi ne pouvait-elle pas se battre pour me garder", dit-elle. "Ça a été le commencement de mon voyage pour découvrir qui je suis."
Les expériences de Mme Young sont communes chez les enfants adoptés en provenance de la Corée, selon l'une des plus grandes études sur l'adoption transraciale, qui doivent être publiées lundi. Le rapport, qui met l'accent sur la première génération d'enfants adoptés en Corée du Sud, a révélé que 78 pour cent de ceux qui ont répondu s'étaient considérés de race blanche ou avaient voulu être des blancs quand ils étaient enfants. Soixante pour cent ont indiqué que leur identité raciale était devenue importante au moment où ils étaient à l'école moyenne, et, adultes, près de 61 pour cent ont dit qu'ils avaient été en Corée, tant pour en apprendre davantage sur la culture que pour trouver leurs parents biologiques.
Comme Mme Young, la plupart des adoptés coréens ont été élevés dans les quartiers à prédominance blanche et ont vu peu, sinon aucun, des gens qui leur ressemblaient. Le rapport indique également que les enfants étaient moqués et étaient victimes de discrimination raciale, souvent par des enseignants. Et seule une minorité des personnes interrogées ont déclaré s'être senti bien accueillis par les membres de leur propre groupe ethnique.
En conséquence, bon nombre d'entre eux ont eu du mal à venir à bout de leur identité raciale et ethnique.
Le rapport a été publié par le Evan B. Donaldson Adoption Institute, un groupe de politique et de recherche sur l'adoption à but non lucratif basé à New York. Depuis 1953, des parents aux États-Unis ont adopté plus d'un demi-million d'enfants venant d'autres pays, la grande majorité d'entre eux des orphelinats de l'Asie, L'Amérique du Sud et, plus récemment, l'Afrique. Pourtant, l'impact de ces adoptions sur l'identité n'a été étudié que de façon sporadique. Les auteurs de l'étude Donaldson Adoption Institute ont dit qu'ils espéraient que leur travail guidera les responsables politiques, les parents et les agences d'adoption pour aider la génération actuelle des enfants adoptés dans des pays d'Asie à former sainement leurs identités.
"Tellement de recherches sur l'adoption transraciale a été faite selon le point de vue des parents adoptifs ou des enfants adolescents", a dit Adam Pertman, directeur exécutif de l'institut. "Nous avons voulu pouvoir tirer parti de la connaissance et de l'expérience de vie d'un groupe d'individus qui peuvent fournir un aperçu de ce que nous devons faire mieux."
L'étude recommande plusieurs modifications dans les pratiques d'adoption qui sont importantes selon l'Institut, notamment un meilleur soutien pour les parents adoptifs et la reconnaissance que l'adoption grandit en importance pour leurs enfants à partir de l'âge de jeune adulte, et tout au long de l'âge adulte.
La Corée du Sud a été le premier pays où les Américains ont adopté en grand nombre. De 1953 à 2007, environ 160 000 enfants sud-coréens ont été adoptés par des gens d'autres pays, la plupart d'entre eux aux États-Unis. Ils constituent le groupe le plus important des adoptés transraciaux aux États-Unis et, selon certaines estimations, 10 pour cent de la population coréenne du pays.
Le rapport dit que des changements importants ont eu lieu depuis que la première génération d'enfants adoptés ont été amenés aux États-Unis, du temps où on disait aux parents d'assimiler les enfants dans leurs familles sans égard à leur culture d'origine.
Pourtant, même les adoptés qui ont été exposés à leur culture et ont des parents qui discutent des questions de race et de discrimination disent qu'ils ont trouvé cela difficile en grandissant.
Heidi Weitzman, qui a été adoptée de la Corée à l'âge de 7 mois et qui a grandi dans les quartiers ethniquement mixtes de St. Paul, a déclaré que ses parents étaient en contact avec d'autres parents ayant des enfants coréens et lui ont même offert de l'envoyer à un "camp de la culture" où elle pouvait en apprendre davantage sur son héritage.
"Mais je haïssais ça", a déclaré Mme Weitzman, une thérapeute en santé mentale à Saint-Paul. "Je ne voulais pas faire quelque chose qui me faisait ressortir comme étant coréenne. En étant entourée de gens qui étaient blonds et brunets, je pensais que j'étais blanche." Ce n'est que lorsqu'elle a déménage à New York après le collège qu'elle a commencé à devenir confortable en tant que Coréenne.
"J'avais 21 ans avant de pouvoir me regarder dans le miroir et ne pas être surprise par ce que je voyais me rendant mon regard", dit-elle. "Le processus de découvrir qui je suis, a été un long processus, et je suis toujours là-dessus."
Le chemin de Mme Weitzman vers la découverte de soi, est assez typique des 179 adoptés coréens avec les deux parents de race blanche qui ont répondu à l'enquête Donaldson Adoption Institute. La plupart ont dit qu'ils ont commencé à se considérer davantage comme Coréens lorsqu'ils ont fréquenté le collège ou lorsqu'ils ont déménagé vers les quartiers ethniquement diverses à l'âge adulte.
Pour Joel Ballantyne, un professeur de secondaire à Fort Lauderdale, en Floride, qui a été adopté par des parents blancs en 1977, l'étude confirme beaucoup des sentiments que lui et d'autres adoptés ont tenté d'expliquer depuis des années.
"Cela donne la preuve que nous ne sommes pas fous ou simplement ingrats envers nos parents adoptifs, lorsque nous parlons de nos expériences", a déclaré M. Ballantyne, 35 ans, qui a été adopté à 3 ans et qui a grandi en Alabama, au Texas, et enfin, en Californie.
Jennifer Town, 33 ans, .est d'accord.
"Beaucoup d'adoptés ont des problèmes à parler de ces questions avec leurs familles adoptives", dit-elle. "Ils le prennent comme une sorte de rejet quand nous essayons juste de comprendre qui nous sommes."
Mme Towns, qui a été adoptée en 1979 et a grandi dans une petite ville du Minnesota, se souvient qu'au cours du collège, quand elle a annoncé qu'elle allait en Corée pour en savoir plus sur son passé, ses parents ont "flippé".
"Ils le considéraient comme un rejet", dit-elle. "Ma mère adoptive est vraiment fanatique de la généalogie, retraçant sa famille en Suède, et elle était fâchée après moi parce que je voulais savoir qui j'étais.
M. Ballantyne a déclaré avoir reçu une réaction similaire quand il parlé à ses parents de ses plans de voyage en Corée.
L'étude de la Donaldson Adoption Institut conclut que ces voyages sont parmi les nombreux moyens dont les parents et les agences d'adoption pourraient aider les adoptés à traiter leur lutte avec l'identité et la race. Mais Mme Towns et M. Ballantyne ont dit tous les deux que tandis que voyager en Corée du Sud a été une expérience révélatrice à bien des égards, c'était également démoralisant.
Beaucoup de Coréens ne les considèrent pas comme de "vrais Coréens" parce qu'ils ne parlent pas la langue ou ne semblaient pas comprendre la culture.
M. Ballantyne a trouvé sa grand-mère maternelle, mais quand il l'a rencontrée, elle l'a grondé pour ne pas avoir appris le coréen avant de venir.
Elle était celle qui m'avait mis en adoption", a-t-il dit. "Alors, cela a juste créé une tension entre nous. Même quand je partais, elle a continué à dire que j'avais besoin d'apprendre le Corée avant que je revienne."
Sonya Wilson, adoptée en 1976 par une famille blanche dans Clarissa, Minnesota, affirme que même si elle partage un grand nombre des expériences des personnes interrogées dans l'étude - elle a grandi en étant la seule Asiatique dans un village de 600 habitants - les changements de politique doivent s'intéresser à pourquoi les enfants sont mis en adoption, et devraient faire davantage pour aider les femmes célibataires en Corée du Sud pour garder leurs enfants. "Cette étude ne traite pas de ces questions", a dit Mme Wilson.
Mme Young a dit que l'étude était utile, mais que ça arrivait trop tard pour aider les gens comme elle.
"J'aurais aimé que quelqu'un ait fait quelque chose comme ça quand j'étais jeune", a-t-elle dit.
Un certain nombre de parents adoptifs aux États-Unis, bouleversés par la série de reportages indiquant que leurs enfants pourraient avoir été volés de leur parents biologiques en Chine, vont en Chine pour mener leurs propres enquêtes. Fox News, 30 novembre 2009.
Selon de récentes estimations, la vente illégale d'enfants constitue plus de la moitié de tous les cas de trafic des êtres humains partout dans le monde.
Traditionnellement, elle impliquait l'exploitation des enfants dans les nations les plus pauvres, mais une enquête d'Al Jazeera a trouvé que cela se passe aussi dans les pays développés, comme la Corée du Sud.
Pendant quatre mois, Al Jazeera a surfé sur les groupes communautaires sur les sites Internet populaires de Corée, et a trouvé un commerce clandestin où les femmes enceintes peuvent vendre leurs enfants à naître.
Les quelques cas qui ont fait surface ont tellement alarmé le gouvernement qu'il est censé avoir formé une équipe spéciale pour mettre les lois sur la traite des personnes à jour, a dit Steve Chao d'Al Jazeera.
L'un des défis consiste à donner aux autorités le pouvoir de mieux maintenir l'ordre dans le monde trouble de l'internet.
Il y a vingt ans, les Nations Unies ont adopté la Convention relative aux droits de l'enfant. Le CIDE énonce les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels des enfants.
À partir de décembre 2008, 193 signataires l'ont ratifié, dont tous les membres de l'ONU à l'exception des États-Unis et la Somalie.
Le traité limite l'implication d'enfants dans les conflits militaires et interdit la vente d'enfants, la prostitution et la pornographie d'enfants.
Le CIDE a été utilisé comme modèle pour la législation de protection des enfants dans le monde.
Toutefois, la promesse du Traité de protéger les enfants n'a pas toujours été tenue. Fardeau de la preuve sur le gouvernement
Lisa Laumann, de l'organisme Save the Children, affirme que c'est à la fois au gouvernement et la collectivité de protéger les enfants.
"Les organisations intergouvernementales comme les Nations Unies offrent le cadre autour duquel les gouvernements peuvent se réunir pour s'accorder sur ce qu'est une bonne pratique et comment les gouvernements devraient agir légalement au nom de leurs citoyens", a-t-elle déclaré à Al Jazeera.
"Mais c'est aux gouvernements eux-mêmes de rédiger cette législation, élaborer les systèmes et les institutions qui garantissent ces droits.
Il faut aussi un effort pour aider les communautés, les familles et les enfants eux-mêmes, pour comprendre ce que les droits signifient pour eux et comment ils peuvent les soutenir."
Selon une importante organisation caritative, au moins quatre sur cinq enfants dans les orphelinats à travers le monde ont un parent en vie.
Dans un rapport, Save the Children dit que certaines institutions trompent ou contraignent les parents pauvres à renoncer à leurs enfants.
En conséquence, indique le rapport, des millions d'enfants sont exposés au danger en vivant dans une institution, faisant face au viol, au trafic et aux attaques physiques.
Save the Children dit que les ressources devraient aller dans des projets qui soutiennent les familles afin qu'elles puissent s'occuper de leurs enfants.
Il veut aussi un suivi plus strict des institutions pour enfants.
Les conclusions ont été rejetées par les officiels qui dirigent des orphelinats.
Sans scrupule
Save the Children dit que près de huit millions d'enfants sont connus comme vivant dans les orphelinats et autres institutions similaires à travers le monde, mais le nombre réel pourrait être beaucoup plus élevé car beaucoup ne sont pas enregistrés.
Il dit que les orphelinats dans certains pays sont devenus de grand business, et ceux qui les dirigent reçoivent souvent des incitations financières des gouvernements ou des donateurs bien intentionnés.
L'auteur du rapport Corinna Csaky écrit: "C'est un mythe que les enfants dans les orphelinats n'ont pas de parents. La plupart sont là parce que leurs parents ne peuvent tout simplement pas se permettre de les nourrir, les habiller ou les éduquer."
Le rapport déclare que les parents qui ont cédé leurs enfants peuvent espérer leur donner une meilleure éducation ou croire qu'ils leur seront ramenés quand ils sont plus âgés.
Mais peu de gens savent qu'ils se départissent de tous les droits légaux sur leur enfant, dit l'organisme de bienfaisance, et souvent les parents adoptifs ne connaissent pas la véritable origine du jeune.
Le rapport déclare que les enfants sont devenus des "marchandises" dans une industrie en expansion et que "les institutions peu scrupuleuses sont connues pour recruter des enfants afin de profiter de l'adoption internationale et la traite des enfants".
Conclusions rejetées
La porte-parole, Sarah Jacob, dit que le problème est mondial, mais les cas sont particulièrement élevés dans certaines régions d'Afrique et d'Europe de l'Est.
Plus récemment, elle dit qu'elle a vu des enfants vivant dans des conditions "atroces" au Libéria, où le nombre d'orphelinats s'est multiplié par dix au cours des 10 dernières années.
Elle cite des cas de nombreux enfants partageant un lit simple, de 30 enfants dormant dans un dortoir inondé, et d'autres encore forcés de travailler à l'orphelinat au lieu d'aller à l'école.
Mais le chef d'un orphelinat dans la capitale libérienne, Monrovia, a rejeté les conclusions du groupe.
"Save the Children a ses propres motifs", a dit à la BBC Network Africa, Albert Wreh, président de Love a Child Orphanage.
"Nous avons un accent - nous sommes Libériens, et nous prenons soin des enfants libériens", a-t-il dit. Traitement inhumain
M. Wreh a fermement rejeté les allégations de trafic d'enfants.
"Nous sommes totalement, totalement, contre cela", a-t-il dit. "La plupart des gens viennent de l'étranger et veulent adopter, et nous disons non... Il vaut mieux pour nos enfants d'être ici et de savoir d'où ils viennent et de savoir où ils iront demain."
Au Kenya, Will Ross de BBC dit que plusieurs institutions ont été créées pour accueillir des enfants qui ont été forcés à la rue par la pauvreté, les effets du VIH/sida, et des violences inter-tribales de l'année dernière.
Notre correspondant indique qu'il y a eu quelques plaintes de traitements inhumains et le gouvernement admet que les foyers ne sont pas toujours bien gérés.
Source: Most 'orphans' have a living parent, says charity (BBC News, 24 novembre 2009)
Version originale publiée sur JongAngDaily, le 11 novembre 2009, par Limb Jae-un [jbiz91@joongang.co.kr]
Six adoptés coréens ont déposé un recours devant la Commission des droits civils et anti-corruption l'an dernier pour demander une enquête sur des irrégularités dans leurs documents d'adoption et des procédures illégales possibles à leurs agences d'adoption locales.
Maintenant, ils sont impliqués à part entière dans un combat pour réformer les lois et les procédures d'adoption, et ils reçoivent l'aide de quelques poids lourds.
Les droits des adoptés et des groupes communautaires ainsi que les mères célibataires, le cabinet d'avocats d'intérêt public Gong-Gam et la représentative du Parti démocratique Choi Young-Hee, ont uni leurs forces avec les adoptés dans un effort pour convaincre les législateurs de réviser la Loi Spéciale relative à la promotion et la procédure de l'adoption.
L'Assemblée nationale a abordé la question et étudie les changements à travers une série d'audiences.
La dernière audience a eu lieu hier.
Si leurs efforts aboutissent, les groupes vont changer radicalement le paysage de l'adoption nationale et internationale en Corée, un pays qui, a déclaré le législateur Choi à l'audience d'hier, "a toujours un stigmate qui s'y rattache en tant que l'un des principaux exportateurs d'enfants".
Il se classerait également en tant qu'un des quelques cas au monde où les adoptés sont retournés dans leur pays d'origine et changé les pratiques d'adoption par la législation.
Faux documents
Quand ils ont commencé cette quête, les adoptés, venus de trois pays différents, ont déclaré que leurs dossiers d'adoption contenaient des informations contradictoires.
Dans un cas, une adoptée identifiée uniquement par ses initiales, SIA, a dit qu'une agence d'adoption a informé ses parents adoptifs au Danemark en 1977 qu'ils ne possédaient de documents sur ses parents biologiques. Mais quand SIA est venue en Corée en 1998 et a demandé des informations à leur sujet, l'agence possédait en fait des informations sur sa mère biologique. SIA a également constaté que l'adoption a été faite sans le consentement de sa mère.
Dans un autre cas, une adoptée, identifiée seulement comme PYJ, a déclaré que son agence d'adoption a créé une nouvelle identité pour elle quand elle a été envoyée en adoption à la Norvège en 1975.
Leur première tentative visant à approfondir la question a frappé un mur de briques quand la Commission des droits civils a rejeté l'appel, invoquant l'absence de procédures administratives appropriées en Corée au moment de leurs adoptions.
Ils se battent contre la loi
Les adoptés, cependant, ne se sont pas arrêté là. Au lieu de déposer une autre pétition ou demander pour la libération de leurs dossiers aux agences d'adoption, ils ont décidé d'essayer de réviser les lois relatives à l'adoption pour découvrir la vérité et améliorer le système.
Selon le ministère de la Santé et des Affaires sociales et familiales, 161 588 enfants coréens ont été envoyés à l'étranger pour l'adoption à partir de 1958 jusqu'en 2008. La Corée est le cinquième plus grand exportateur d'enfants après la Chine, le Guatemala, la Russie et l'Éthiopie en 2007, selon World Partners Adoption Inc.
"La plupart des adoptés coréens grandissent dans des pays étrangers et font face à la confusion sur leur identité. Même s'ils viennent en Corée afin de retrouver leurs racines, il y a peu de cas dans lesquels ils reçoivent des informations précises sur leur naissance ou réussissent à localiser leurs parents naturels. Pour améliorer la situation, nous avons décidé de tenir une audience sur la révision de la Loi Spéciale", a le législateur déclaré Choi. Nécessité d'une réglementation plus stricte
Le projet de loi commence avec l'idée que l'adoption étrangère, et même nationale, n'est pas la meilleure option pour les enfants et que l'aide publique devrait être accordée aux mères pour les aider à élever leurs enfants, un concept qui suit les pratiques d'adoption internationale. Il incorpore également la notion selon laquelle les procédures d'adoption doivent être plus strictement réglementées pour éviter des abus possibles par les agences d'adoption.
"Le gouvernement veut pousser l'adoption nationale, mais tous les enfants ont déjà mères", a déclaré Jane Jeong Trenka, présidente de Truth and Reconciliation for the Adoption Community of Korea et l'une des adoptés qui ont déposé l'appel à la Commission. "Les enfants peuvent rester avec leurs mères. Les mères célibataires devraient disposer de ressources pour élever leurs propres enfants. C'est encore une question de préjugés sociaux en Corée."
Trenka a ajouté qu'un certain nombre d'adoptés avaient des familles, mais ont été reclassés comme des orphelins avant qu'ils ne soient envoyés à l'étranger pour adoption. "Parce que leurs dossiers ont été manipulés, seulement 2,7 pour cent des enfants adoptés réussissent à localiser leurs parents de naissance", dit-elle.
La majorité des enfants abandonnés pour adoption en Corée sont les enfants de mères célibataires. Sur les 2 556 adoptions en 2008, internationales et nationales, 2 170 étaient des enfants de mères célibataires. D'autres étaient de familles à faible revenu ou de foyers désunis.
L'un des plus grands obstacles qui empêchent ces femmes d'élever leurs enfants elles-mêmes est la stigmatisation sociale auxquels elles sont confrontées en tant que mères célibataires. Un autre est le manque de services sociaux à leur disposition si elles choisissent d'élever leurs enfants.
Trenka a été adoptée par un couple du Minnesota, aux États-Unis, en 1972 quand elle avait six mois. En 2007, Trenka et d'autres adoptés coréens ont fondé TRACK pour aider amener le gouvernement à reconnaître pleinement ses pratiques de l'adoption, passées et présentes.
Le révérend Kim Do-hyun, qui est le directeur de KoRoot, qui offre un hébergement pour les adoptés coréens de retour au pays, reprend ces réflexions.
"Derrière la Loi Spéciale, il y a l'idée que l'adoption doit être encouragée, dit Kim. "Mais l'adoption n'est pas quelque chose que nous devons promouvoir. Plutôt que d'encourager l'adoption, nous devons renforcer la famille d'origine pour éviter d'autres séparation entre les mères et leurs enfants."
Adoption en tant que business
Un des principaux changements proposés par le projet de loi rédigé par le cabinet d'avocats d'intérêt public Gong-Gam est qu'elle exigerait l'approbation du tribunal pour tous les types d'adoption - actuellement c'est exigé seulement pour les adoptions nationales - et augmenterait l'intervention du gouvernement dans les affaires traitées principalement par des agences privées d'adoption.
Les adoptés disent qu'il devrait avoir plus de participation du gouvernement dans les adoptions parce que comme plus d'adoptés adultes réunissent avec leurs parents biologiques et accèdent à leurs dossiers, des exemples de pratiques douteuses d'adoption internationale ont fait surface.
TRACK a documenté ces cas au moyen d'entrevues avec les adoptés et leur famille biologique. Ils ont constaté que dans certains cas, un hojeok (registre de famille) d'orphelin est produit pour l'enfant envoyé à l'adoption internationale, même si l'enfant a une famille. Les contradictions ont également été constatées entre les documents conservés par les parents adoptifs et ceux qui sont conservés par l'agence d'adoption. Dans un cas, l'enfant était sous-alimenté au moment de l'adoption, mais les documents envoyés aux parents adoptifs à l'étranger déclaraient que l'enfant était en bonne santé. Dans un autre cas, un enfant a été confié à l'adoption nationale, mais a été envoyé à l'étranger pour l'adoption internationale.
La coalition des adoptés croit que de telles irrégularités sont arrivées parce que les agences d'adoption manipulent les dossiers pour pousser l'adoption internationale qui est très rentable.
Selon le ministère de la Santé, les quatre agences d'adoption autorisées à faciliter les adoptions internationales chargent de 13 millions de won (17 211 dollars) à 20 millions de won pour chaque enfant envoyé à l'adoption internationale. La pression sur les mamans
Une autre révision proposée donnerait aux femmes un minimum de 30 jours pour prendre une décision sur l'adoption, qui est la norme dans les pays occidentaux. Il n'y a pas de délai imparti pour cela en Corée du Sud.
Les observateurs disent que les femmes sont souvent forcées de signer un contrat sur l'adoption presque tout de suite après l'accouchement. Si les mères changent d'avis, les agences leur chargent tous les frais encourus, de l'accouchement aux refuges qu'elles opèrent. Ils disent que les agences d'adoption ont tendance à encourager l'adoption plutôt que de dire aux femmes qu'il existe d'autres options disponibles, comme élever leurs enfants elles-mêmes.
"Les agences d'adoption font pression pour que vous abandonniez l'enfant", a déclaré, à l'audience d'hier, Choi Hyang-Sook un membre du groupe Miss Mamma Mia, qui fait également partie de la coalition des adoptés.
L'accès aux dossiers
Troisièmement, les agences seraient tenues d'offrir aux adoptés toutes les informations sur leurs parents de naissance, à l'exception du nom et du numéro d'enregistrement si les parents de naissance ne veulent pas que leur identités soient révélée. Kim explique que les agences d'adoption sont souvent réticentes à partager des informations avec les adoptés qui recherchent leurs parents biologiques et vice-versa, car ils ont peur que les abus du passé deviennent de notoriété public.
"Les agences d'adoption fournissent aux adoptés adultes seulement des informations partielles, en citant la protection de la vie privée de leurs parents de naissance", dit Kim. "Les agences ont souvent falsifié des données pour s'adapter aux goûts des parents adoptifs ou pour respecter les lois du pays auquel elles envoient enfant. Il y a des cas où les adoptés ont été classés comme orphelins quand ils ne l'étaient pas. Plus ils révèlent d'information, plus leur réputation peut être endommagée."
Une agence d'adoption a contesté les accusations. "Il y a des dossiers que l'on peut ouvrir, mais il y a ceux que l'on ne peut pas", a déclaré Choi An-Yeo, responsable chez Holt Children Services Inc, la plus grande et la plus ancienne agence d'adoption en Corée.
Choi a dit les choses étaient différentes il y a quelques décennies. "Il était alors possible d'envoyer un enfant abandonné à l'étranger pour adoption. Si quelqu'un a amené un enfant et a menti qu'il était un tuteur légal, il n'y avait aucun moyen pour nous de le découvrir. Nous avons seulement suivi les lois et nous continuerons à le faire", a-t-elle ajouté.
Unifier les projets de lois sur l'adoption
La représentative du Parti démocratique Choi parraine la proposition, alors que le ministère de la Santé élabore actuellement son propre projet de loi. Ce n'est pas certain comment le projet de loi va être formé, mais Park Sook-ja, la directrice du Bureau de politique de l'enfance, de la jeunesse et de la famille au ministère de la santé, a dit qu'elle sympathisait généralement avec la coalition des adoptés. "Nous partageons les mêmes idées en général, mais nous avons besoin de prendre une étape à la fois", a dit Park.
Le ministère a déjà tenu deux audiences sur le projet de loi, cependant, Park a dit qu'il est trop tôt pour parler du projet de loi puisque la version définitive n'a pas encore été faite.
Choi a indiqué que les différences entre les deux projets de loi seront probablement aplanies avant qu'un projet de loi unifié soit présenté à l'Assemblée au début de l'année prochaine.
Basée sur les mensonges
Des dizaines d'adoptés, y compris Trenka, ont assisté à l'audience d'hier dans l'espoir que le projet de loi présenté par Choi puissent transformer les pratiques d'adoption ici.
Trenka a commenté: "L'adoption est peut-être un acte d'amour, mais toutes les adoptions sont censées séparer les enfants de leurs mères."
Trenka a commencé à écrire à ses parents biologiques régulièrement à 16 ans. Ses parents adoptifs n'aimaient pas qu'elle reste en contact avec ses parents biologiques, mais un jour elle a trouvé des lettres de sa mère biologique dans la boîte aux lettres de ses parents adoptifs. Sa mère biologique avait trouvé l'adresse de ses parents adoptifs et a continué à lui envoyer des lettres. Trenka dit qu'elle se souvient encore du temps où elle a été réunie avec sa mère biologique.
"Ma mère était très émotive. Je n'avais jamais vu un être aussi émotif", dit-elle. "Elle s'est assise sur le sol et s'est épanché."
Trenka a été réunie avec le reste de sa famille dans les années 1990.
"L'adoption est un gros mensonge. Son succès dépend de chacun qui croit en ce mensonge. Ils [mes parents adoptifs] ont voulu croire à ce mensonge, mais je ne pouvais pas faire ça." Lorsqu'on lui a demandé pourquoi elle se consacre à la création de la loi, elle a dit: "Pour ma mère. Ma mère est morte, mais si je n'essaie pas de changer les choses, ma souffrance n'a pas de sens."
Article relié:
A fight to change adoption law (The Korea Herald, 12 novembre 2009).
La police du Vietnam a arrêté deux personnes soupçonnées d'avoir trafiqué 20 bébés depuis 2007.
Selon rapport du 9 novembre 2009, sur le site VietnamNet, les deux suspects, un homme et une femme, ont confessé avoir acheté les bébés à des hôpitaux au sud du pays. Ils les ont ensuite vendus à un autre Vietnamien, de 4 à 12 millions de dong (env. 225 à 675 dollars).
VietnamNet ne précisait si ces nouveaux-nés étaient destinés pour l'adoption internationale. La police de Dong Nai n'était pas joignable pour confirmer l'information lundi soir.
Autres cas de corruptions
En septembre, six Vietnamiens ont été condamnés à l'emprisonnent pour leur rôle dans des adoptions frauduleuses. Dans cette affaire, des dossiers d'abandon avaient été montés de toute pièce pour faire adopter plus de 200 enfants par des étrangers entre 2005 et 2008. Des centres vietnamiens travaillant avec la France, l'Italie et les États-Unis étaient impliqués dans cette affaire. Le scandale a été révélé l'année dernière, après un rapport de l'ambassade américaine à Hanoï dénonçant la vente de bébés et la corruption endémiques dans le système d'adoption. Le rapport américain avait mené à la suspension des adoptions par les Américains, et plusieurs autres pays avaient remis en question l'adoption au Vietnam.
Article:
Two arrested in Vietnam for baby trafficking: report (Malaysia.msn, 9 novembre 2009).
Une année de recherche désespérée d'une mère pour son bébé a révélé un groupe de médecins et d'infirmière, qui trompaient leurs patientes en leur faisant croire que les nouveaux-nés étaient décédés afin de les vendre pour des centaines de dollars.
Le gang était dirigé par le propriétaire d'un petit hôpital privé dans un quartier ouvrier à l'est de Mexico.
Vanessa Castillo y avait donné naissance à une fille par césarienne le 25 octobre 2008. Elle avait vu le nouveau-né en bonne santé et avait entendu son cri avant qu'il ne lui soit enlevé pour les tests de routine. Le lendemain, un des médecins qui avaient assisté à l'accouchement était à son chevet pour l'informer que le bébé était mort et avait été incinéré...
Quelques mois plus tard, cependant, elle a reçu un email du fils du propriétaire de la clinique, lui disant que son bébé était vivant, mais avait été vendu par son père pour 15 000 pesos.
L'enquête policière qui a suivi a mené à l'arrestation du propriétaire de l'hôpital, deux médecins, une infirmière et d'une réceptionniste, ainsi que d'une psychologue qui a admis avoir acheté l'enfant et qui, apparemment, s'occupait bien d'elle.
Après que les tests aient confirmé que Castillo était la mère de l'enfant, elle a été réunie avec sa petite fille.
La police dit qu'elle possède des preuves solides d'au moins un cas similaire impliquant la clinique, et qu'ils sont en train de passer à travers les dossiers des hôpitaux dans le but d'en traquer plus.
Selon la police, il pourrait y avoir un nombre important de bébés. Ils ne volaient pas seulement les bébés pour les donner en adoptions illégales. Ils émettaient également faux enregistrements de naissances à la clinique pour les bébés nés sans papiers ailleurs.
Au cours de cette dernière année, les autorités de Mexico ont été critiquées pour ne pas faire suffisamment pour traquer les réseaux de trafic d'enfants.
Les journaux locaux ont rapporté que le personnel de la même clinique avait été arrêté en 2005 après qu'une autre mère ait signalé que son bébé avait été volé dans des circonstances très similaires. La prompte libération du personnel a maintenant éveillé des soupçons de complicité passée au sein du bureau du procureur.
Dans une autre affaire très médiatisée impliquant des enfants plus âgés, au moins cinq enfants sous tutelle judiciaire, des familles dysfonctionnelles, placés dans un foyer privé géré par une église évangélique, ont disparu sans laisser de trace.
Sources:
Police find stolen babies, doctors held (The Australian, 5 novembre 2009) Mother's search for baby exposes clinic kidnap ring (Guardian, 6 novembre 2009)
Récit autobiographique en bande dessinée de Jung Henin, qui a été adopté de la Corée du Sud à l'âge de cinq ans, par une famille belge.
Tome 1. Jun Jung Sik, âgé de cinq ans, errait dans les rues de Séoul quand un policier le ramasse et l'emmène à l'orphelinat américain Holt. De là, il est rapidement adopté par une famille belge ayant déjà quatre enfants...
Tome 2. Son adolescence et tous les questionnements qui vont avec.
J'ai découvert ce livre, il y a environ deux ans, lorsque je suis tombée sur un interview avec Jung Henin, alors que je cherchais d'autres informations sur l'internet. Au début, je ne prévoyais pas l'ajouter à ma liste déjà longue de livres à lire/acheter, car ce que j'y ai lu n'avait rien de nouveau/différent par rapport aux témoignages que j'avais reçu d'autres adoptés. Une recherche sur le net à propos de l'auteur m'a emmené sur un site web (je crois que c'était celui-ci) où j'ai pu voir certaines pages du livre qui m'ont fait éclater de rire, en particulier la page 4, où Jung se fait prendre la photo de Holt.
J'ai pu me procurer le tome 1 immédiatement (chez Archambault). Pour le tome 2, je viens de l'obtenir presque deux ans plus tard.
Entre temps, j'ai lu d'autres livres et extraits de livres écrits par des adoptés.
L'histoire de Jung est unique, et aussi similaire à celle des autres adoptés de la Corée, avec les sentiments d'abandon, de rejet, de double identité,... Mais, ce qu'il y a de absolument unique ici, c'est une vie racontée en bande dessinée, avec plein d'humour.
Je ne peux imaginer quelqu'un qui n'aimerait pas lire Couleur de peau miel.
Sur la photo: Wang Bangyin tient son son fils qui a été secouru lors de la campagne.
La campagne - avec un total de 60 enfants non identifiés - était une première en Chine et le site web "Babies Looking for a Home", avec des victimes âgés de quelques mois à de jeunes adultes, avait étiqueté l'enfant "numéro 39".
N ° 30, Chen Ben Hai, un garçon maigrichon 8 ans, a été enlevé il y a cinq ans.
No. 37, Xuyi Fan, une belle petite fille aux joues potelées, a été enlevée en février.
No. 52, Cheng Xiao Yan, une jeune fille à l'air timide, disparue en 2002.
Et la liste continue...
Il y a beaucoup de raisons au problème de trafic. Certaines familles ont désespérément besoin d'un garçon et certaines personnes ne cherchent qu'à faire un profit en kidnappant les enfants et en les revendant.
À cause de la préférence traditionnelle pour les héritiers mâles et la politique de l'enfant unique, certaines familles vendent leurs bébés-filles afin d'essayer à nouveau pour un garçon.
Sur le marché, les garçons peuvent valoir plus de 30 000 yuans. Certains ravisseurs sont tellement audacieux qu'ils enlèvent les enfants pendant qu'ils jouent dans la rue devant leur maison - et même des bras de leur mère dans l'entrée pour la motocyclette.
De nombreuses familles sont heureuses d'avoir un garçon ou une fille en autant qu'ils puissent avoir un autre enfant. En effet, certains veulent une fille qu'ils voient comme une fiancée potentielle pour leur fils dans un pays où le ratio de naissances garçons-filles est d'environ 119 à 100. Ce déséquilibre entre les sexes créera une armée de dizaines de millions de célibataires dans les années à venir.
S'ils peuvent acheter un garçon, les couples essayent de convaincre les responsables locaux, parfois même par la corruption, que le nouvel enfant a été adopté.
En 2008, une enquête de ABC News a trouvé au moins deux orphelinats où les employés ont admis avoir payé 300$ pour les bébés en bonne santé.
Dans d'autres cas, les enfants sont enlevés pour être utilisés à une activité criminelle ou pour le travail forcé.
La police aurait récupéré 2 008 enfants enlevés depuis leur dernière campagne qui a débuté le 9 avril.
Sources:
Police in effort to reunite families (Shanghai Daily, 30 octobre 2009) China website campaign reunites kidnapped child with father (Times On Line, 31 octobre 2009)
China Campaigns to Recover Stolen Babies (ABC News, 3 novembre 2009)
Un groupe de parents en Sierra Leone a accusé un organisme de bienfaisance d'avoir envoyé plus de 30 enfants à l'étranger pour l'adoption sans leur consentement, pendant la guerre civile du pays.
Les parents disent qu'ils n'ont aucune idée de ce qui est arrivé à leurs enfants une fois qu'ils ont été remis Help a Needy Child International (Hanci).
Sierra Leone est un pays qui a été dévasté par une décennie de guerre civile, qui a pris fin en 2002. Les enfants étaient souvent enlevés et forcés de combattre dans le conflit.
Un correspondant de BBC, à Freetown, dit que les parents font pression auprès du gouvernement depuis des années pour savoir ce qui est arrivé à leurs enfants. Frustrés par ce qu'ils considèrent comme un manque d'action des ministres, ils ont porté leur affaire auprès des médias.
Un parent a dit à au correspondant qu'elle avait accepté de laisser Hanci élever et éduquer ses enfants dans un centre local pour les sauver de la guerre. Ils leur rendaient visite régulièrement jusqu'à un certain temps en 1989 où ils ont cessé de les voir. Ils se sont rendus à Freetown pour savoir ce qui s'était passé, et on leur a dit qu'ils avaient envoyé leurs enfants à l'étranger et qu'ils leur rendraient visite tous les cinq ans.
Les parents de plus de 30 enfants font des allégations similaires et veulent l'intervention du gouvernement.
Mais Hanci nie ces accusations et affirme que l'organisme a obtenu le consentement écrit des parents dont les enfants ont été envoyés à l'étranger.
Sources: S Leone fury at 'forced adoption' (BBC News, 4 novembre 2009)
En utilisant les bébés comme comme appât, Orson Mozes de Montecito a fait marcher 17 familles. Mozes aurait escroqué plus de 800 000$ provenant de familles à travers les États-Unis qui cherchaient à adopter un enfant à l'étranger.
Fugitive Orson Mozes Arrested in Florida (Independant, 3 janvier 2009)
The False Prophet of Adoption ( Independant, 3 septembre 2009)