Traduit de l'article China’s adoption system worries Canadian mom (Canada.com, 25 septembre 2009)
HALIFAX - Une mère de la Nouvelle-Écosse qui a adopté un bébé en provenance de la Chine affirme qu'elle est hantée par des questions quant à savoir si sa petite fille - et d'autres adoptés chinois au Canada - puisse avoir été enlevée à ses parents de naissance, ou vendus contre espèces.
«J'ai très, très peur», explique Cathy Wagner, qui veut que le gouvernement fédéral de cesse toutes adoptions canadiennes en provenance de Chine jusqu'à ce que les craintes au sujet des véritables origines des orphelins soient enquêtées convenablement.
Cette semaine, le Los Angeles Times a publié des évidences explosives que des bébés chinois, en particulier ceux des villages ruraux, ont été enlevés à leurs parents et vendus à des orphelinats par des officiels corrompus encaissant des sommes d'argent colossales rendu disponible par la demande de l'étranger pour des enfants chinois.
Le journal indique également que les autorités locales ont trompé ou forcé des familles chinoises à abandonner les nouveau-nés pour l'adoption, seulement pour vendre ces enfants aux orphelinats.
Le journal cite des parents des provinces de Guizhou et de Hunan, qui ont déclaré que leurs bébés avaient été volés, vendus, et adoptés à l'étranger au cours de ces dernières années.
Wagner, qui a adopté une petite fille de la province de Chongqing en Chine en 2006, dit qu'elle ne sait pas si son enfant a été enlevée, ou bien placée pour l'adoption par ses parents. Mais sa propre expérience, en se rendant en Chine pour recevoir sa fille, l'a laissée avec des questions embarrassantes.
«Je serais navrée (si elle a été volée)», dit Wagner, qui vit à Bridgewater, N.-É. «La pire crainte d'une mère, c'est:«Je vais découvrir que j'ai rendu une autre femme victime.» Je ne veux pas le découvrir. Je ne veux pas non plus découvrir que l'orphelinat a payé pour ma fille. C'est mal. C'est du trafic de toute façon.»
«Je ne pense pas que nous, parents adoptifs, auraient dû avoir été placés dans cette position. Je pense que c'est la responsabilité de notre gouvernement fédéral de s'assurer que cela s'arrête. Nous ne devrions pas être assis ici à s'interroger et à vouloir savoir, et nous ne devrions pas avoir peur que nos enfants ont été volés.»
Quand Wagner et son mari ont fait une demande d'adoption, elle dit avoir naïvement accepté les assurances des responsables de l'adoption en Nouvelle-Écosse, que le système chinois était opéré légalement et exempt de corruption.
La famille a reçu l'approbation du gouvernement pour l'adoption d'une petite fille, et a été chargée de faire un don à l'orphelinat chinois de 3000$ US en espèces, en billets frais de 100$.
Cet argent était officiellement destiné à rembourser l'orphelinat pour le coût des vêtements, de la nourriture et pour prendre soin du bébé jusqu'à ce que les nouveaux parents puissent être trouvés. Toutefois, Wagner dit que leur bébé n'avait pas été bien soigné, et y avait souffert de ce qu'elle appelle «privation grave».
Wagner dit que, selon les informations de l'orphelinat, il aurait gagné près de 1,5 millions de dollars US entre 2004 et 2006 en «frais» d'adoption similaires. Mais Wagner dit qu'il y avait peu d'évidence que l'argent était dépensé sur les enfants.
Plus de 80 000 enfants chinois ont été adoptés à l'étranger depuis 1990. Chaque année, environ 1 000 de ces enfants sont adoptés au Canada. Et il y a environ 30 000 familles de l'étranger toujours en attente de bébés chinois.
Wagner dit que cette demande insatiable de l'étranger, et l'argent comptant qui l'accompagne, rend non seulement difficile pour les couples chinois rivaliser pour les enfants adoptés dans leur propre pays, il alimente également un système corrompu qui semble maintenant impliquer des enlèvements de bébés.
Le Centre chinois des affaires d'adoption, l'organisme gouvernemental responsable des adoptions étrangères, a refusé de commenter sur l'enquête Los Angeles Times. Les employés de l'agence ont déclaré aux des diplomates étrangers que les abus d'adoption étaient limités, et ne se produisaient plus.
Wagner dit que c'est difficile pour les gouvernements étrangers - et pratiquement impossible pour les provinces du Canada, qui supervisent les adoptions étrangères - d'enquêter sur le système en Chine.
Elle dit qu'il y a d'autres parents d'enfants chinois adoptés au Canada avec des craintes similaires à la sienne, mais la plupart ont peur de prendre des actions et de se faire connaître.
Wagner admet qu'elle a peur de la stigmatisation erronée qui pourrait être attachée à des familles comme la sienne, après que la situation soit rendu plus publique.
«Je ne veux pas marcher chez Walmart avec mon enfant et que des gens me fassent remarquer:«Savez-vous que votre bébé a été acheté ou volé?»»
En même temps, dit-elle, «il est important de commencer à s'exprimer sur ce problème, parce que un changement est désespérément nécessaire.
«Nous n'avons pas le droit à un enfant s'il appartient à quelqu'un d'autre. Ceci est un programme dangereux qui doit être interrompu, jusqu'à ce que quelqu'un puisse obtenir la vérité.»
Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré vendredi que les adoptions à l'étranger par des Canadiens ne sont pas de la responsabilité du ministère. Le ministère de Citoyenneté et Immigration Canada, qui accorde la citoyenneté aux enfants adoptés étrangers, n'a pas répondu aux demandes de commentaires sur cette question.
27 sept. 2009
Le système d'adoption de la Chine inquiète une maman canadienne
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1 commentaire:
Canada queries China on child abduction claims
The Canadian government has expressed formal concerns to China about claims that Chinese babies are being kidnapped and sold to orphanages for adoption in Canada and other western countries, Canwest News Service has learned.
Canadian Embassy staff in Beijing have asked the chief of the China Centre of Adoption Affairs (CCAA) — the state agency that oversees China's international adoption program — to investigate.
"Chinese authorities are looking into this question," says Janet Nearing, the director of adoption services for the government of Nova Scotia, who says federal officials in Ottawa informed her that embassy staff have held meetings on the subject with Chinese officials.
Le Canada a demandé à la Chine d'enquêter sur l'adoption d'enfants enlevés
Le Canada a récemment demandé aux autorités chinoises d'enquêter sur des soupçons selon lesquels des enfants présentés comme orphelins et adoptés par des Occidentaux seraient en fait enlevés à leurs parents puis vendus à des orphelinats, rapporte lundi le journal Vancouver Sun.
Face à ses soupçons, ravivés le mois dernier par un dossier du Los Angeles Times, l'ambassade canadienne à Pékin a interrogé le directeur du China centre of adoption affairs (CCAA, agence chinoise d'adoption), a déclaré au quotidien canadien la responsable des adoptions de la province de Nouvelle-Ecosse (est). "Le directeur-général (du CCAA) a assuré aux représentants de l'ambassade qu'une enquête était en cours à ce sujet", a dit Janet Nearing, chef du service des adoptions du gouvernement provincial de Nouvelle-Ecosse. "Il a ajouté qu'aucun des enfants adoptés par des Canadiens n'avait été obtenu illégalement", a poursuivi Mme Nearing, précisant avoir été informée de ces développements par des agents du gouvernement fédéral. Il était impossible dans l'immédiat d'obtenir un commentaire de la part du ministère canadien des Affaires étrangères.
Des habitants de Nouvelle-Ecosse s'étaient inquiétés le mois dernier que leurs enfants, adoptés en Chine, aient pu être volés à leurs géniteurs. Certains avaient même appelé Ottawa à suspendre les adoptions dans ce pays tant que la lumière ne serait pas faite sur les allégations d'enlèvement.
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