29 oct. 2008

Le Guatemala recrute des parents d'accueil et des parents adoptifs

L'article Guatemala seeks domestic fix to troubled overseas adoptions publié dans ChicagoTribune.com, le 26 octobre 2008, annonce que le Guatemala lance une campagne pour recruter des parents d'accueil et des parents adoptifs dans leur propre pays.

Le Guatemala a passé une nouvelle loi qui a retiré les adoptions des mains avocats et des autres acteurs privés. Les adoptions font désormais partie d'un système du gouvernement. En travaillant sur son nouveau système, le nouveau Conseil national de l'adoption du Guatemala a dit en septembre qu'il n'acceptera pas de nouveaux cas.

Le Guatemala recrute des parents d'accueil et des parents adoptifs dans leur propre pays.

Pendant que le Guatemala travaille pour trouver une meilleure solution, d'autres l'examinent scrupuleusement.
From the United Nations to potential adoptive parents in the U.S., Guatemala's experiment is getting scrutiny because many of the children who can't find temporary or permanent families will end up in deficient institutions.
Cet examen approfondi de l'expérience du Guatemala, est-ce pour aider ce pays ou pour pouvoir leur dire "votre système ne fonctionne pas, continuez donc à nous donner vos enfants"?

Les défenseurs de l'adoption internationale critiquent la nouvelle loi. Ils disent que cette loi crée une barrière qui empêche les enfants d'avoir des parents aimants. Et ils doutent que le Guatemala puisse avoir les ressources pour bien prendre soin de ces enfants.
U.S. groups that advocate for international adoption have criticized the new law, saying it is creating barriers that keep children away from loving parents. And they have expressed doubts that Guatemala has the resources to properly care for those children.
Une barrière qui empêche les enfants d'avoir des parents AIMANTS? Est-ce à dire que seuls les gens des pays riches qui peuvent être des parents aimants? Les parents guatémaltèques ou les parents "biologiques" ne pourraient-ils pas aussi être des parents aimants? Ces enfants ont certainement déjà des parents aimants. (D'ailleurs, ne dit-on pas aux enfants adoptés que leur mères (biologiques) les ont abandonnées par amour?)

Si vous êtes réellement préoccupés par le bien-être de ces enfants, vous pouvez aider à la préservation des familles autrement que par l'adoption internationale qui ne fait qu'alimenter les trafics d'enfants et déchirer des familles naturelles au profit des gens des pays plus riches.

Si vous avez des doutes quant aux ressources du Guatemala de bien prendre soin de ses enfants, il y a d'autres solutions. Aidez le Guatemala à préserver ses familles. Très souvent, des familles sont déchirées par l'adoption internationale pour des situations temporaires. J'ai fait une liste de quelques fondations à la fin de mon message blog intitulé Adopt villages, not pet children
http://fait-en-coree.blogspot.com/2008/09/adopt-villages-not-pet-children.html

Ce qui suit est une traduction de l'article Guatemala seeks domestic fix to troubled overseas adoptions:

Le Guatemala cherche une solution domestique aux difficultés des adoptions d'outre-mer

La nation de l'Amérique centrale recrute des parents adoptifs et des parents d'accueil à l'intérieur de leur pays

Par Oscar Avila | correspondant de Tribune


Sandra, un an, devra être retournée à ses parents, un fait qui attriste Claudia Lopez dans la ville de Guatemala. (Oscar Avila/Tribune / 26 octobre 2008)

VILLA NUEVA, Guatemala — Les dimanches, à l'église, Juliana Tocay Fibs présente Katerin, âgée de 3 ans, comme étant sa fille. La vérité, c'est trop compliqué à expliquer.

Tocay est la mère d'accueil de Katerin, sa famille fait partie d'un essai très regardé, à savoir si cette nation d'Amérique centrale peut prendre soin de ses propres enfants dans le besoin.

Après avoir fermé le conduit qui a envooyé près de 5000 enfants en adoption aux États-Unis l'année dernière, le Guatemala a lancé une ambitieuse campagne de recrutement de parents d'accueil et même des parents adoptifs dans leur propre pays.

Seuls quelques douzaines de familles y participent et, comme l'expérience de Tocay le montre, ça sera un grand défi de changer la culture d'un pays qui, généralement, voit uniquement les enfants biologiques comme de véritables membres de la famille.

Des Nations Unies aux potentiels parents adoptifs des États-Unis, l'expérience de Guatemala est examinée scrupuleusement parce que la plupart des enfants qui ne peuvent pas trouver de familles temporaires ou permanentes se retrouveront dans les institutions déficientes.

"Nos amis pourraient ne pas comprendre, mais Dieu nous a donné quelque chose afin que nous puissions lui donner quelque chose", a déclaré Tocay, qui vit dans un joli lotissement en dehors de la ville de Guatemala avec son mari et ses trois enfants. "Et Il nous donne la force d'être forte pour elle."

Pendant des années, les enfants comme Katerin qui a été abandonnée par sa mère dans les hautes terres rurales de Guatemala, auraient trouvé leur nouveau foyer en Amérique. L'année dernière, le Guatemala a envoyé plus d'enfants aux États-Unis que tout autre pays à l'exception de la Chine.

Mais presque tout le monde a convenu que le système était vulnérable aux abus, en particulier par de intermédiaires inconnus qui ont parfois payé les mères pour qu'elles abandonnent leurs enfants.

Au milieu de pressions mondiales, le Guatemala a adopté en décembre une loi qui rend les adoptions faire partie d'un système de gouvernement, les retirant hors des mains des avocats et des autres acteurs privés.

Mais comme il travaille à créer son nouveau système, le nouveau Conseil national de l'adoption du Guatemala a dit en septembre qu'il n'acceptera pas de nouveaux cas. De même, le Département d'État des États-Unis a arrêté de traiter des nouvelles adoptions de ce pays.

Les groupes des États-Unis qui plaident en faveur de l'adoption internationale ont critiqué la nouvelle loi, disant qu'elle crée des obstacles qui tiennent les enfants à l'écart de parents aimants. Et ils doutent que le Guatemala ait les ressources nécessaires pour bien prendre soin de ces enfants.

Près de 60 pour cent des Guatémaltèques vivent dans la pauvreté, ce qui signifie que de nombreuses familles ne peuvent pas se permettre d'avoir un autre enfant, bien que les parents d'accueil reçoivent une allocation. Et les autorités évitent les familles les plus riches parce que les enfants trouveraient difficile de quitter le luxe pour retourner dans leur familles biologiques.

Environ 45 familles seulement dans un pays de 13 millions ont actuellement pris des enfants en famille d'accueil depuis le début du programme de cette année.

"Les Guatémaltèques ont de bonnes intentions, mais peut-être qu'ils ne savent pas comment canaliser cette aide", a déclaré Vilma Masaya, qui avait le contrôle de du programme en tant que secrétaire adjoint du Département de la protection sociale. "Pour nous, il s'agit de changer la culture."

Masaya a déclaré que l'effort pour recruter est essentiel parce que d'innombrables enfants pourraient être transférées du chemin de l'adoption vers les soins de gouvernement si une enquête en cours détecte des irrégularités dans la façon dont ils ont été placés en adoption.

Il y a des signes de progrès. En créant des bureaux satellites dans des régions reculées, le Département de la protection sociale a déjà doublé son bassin de familles intéressées.

Les militants trouvent aussi succès recrutant directement à la chaire des églises évangéliques qui se sont propagées dans tout le Guatemala. Selon les autorités, eviron 90 pour cent de leurs familles ont été recrutées lors des événements aux églises.

L'une de ces mères nourricières, Claudia Lopez, fait souvent allusion à sa spiritualité lorsqu'elle discute sur la raison pour laquelle elle et son mari, Marco, ont pris une petite fille nommée Sandra.

Leur propre fille est morte dans un accident d'auto. Et quand Marco, un sapeur-pompier, a trouvé une mère qui avait tué sa fille en se suicidant, ils l'ont pris comme un signe de Dieu disant qu'ils devaient ouvrir leur maison.

Aujourd'hui, leur maison de Guatemala est remplie du rire d'une jeune fille qui a récemment fêté son premier anniversaire avec des clowns et des piñatas.

Mais Lopez ne cache pas sa tristesse en sachant que Sandra retournera un jour à sa famille biologique. Le gouvernement envoie des travailleurs sociaux pour les visites de routine pour faciliter les présentations, et les éventuels adieux, entre parents d'accueil et les enfants.

"Nous l'aimons comme si elle était la nôtre. Elle est si douce que vous l'aimez", a déclaré Lopez. "La nuit, je pense au jour où je devrais lui dire au revoir. Mais alors, je pense que quelque part, peut-être que sa mère pleure aussi, et qu'elles devraient être ensemble".

Comme beaucoup d'enfants d'accuiel, Sandra avait des affections cutanées provoquées par la vie dans les établissements de soin. Katerin, 3 ans, ne parlait pas parler aux inconnus mais maintenant elle fait beaucoup de câlins.

Les travailleurs sociaux disent que ces maladies de peau font partie des peines
infligées aux enfants placés en institution. Une étude co-financée par le gouvernement a déterminé que seulement 20 pour cent des 127 refuges du pays, dont la plupart sont privés, répondent aux normes minimales.

Dora Alicia Munoz, un consultant de l'UNICEF dans la ville de Guatemala, a dit qu'elle est encouragée de voir que le gouvernement travaille avec les juges et les procureurs pour créer enfin un système de protection pour les enfants qui va au-delà des institutions de soins.

L'UNICEF a attiré la colère des parents adoptifs des États-Unis pour son lobbying agressif de la nouvelle loi qui rend les adoptions étrangères plus difficiles.

Tout en insistant sur le fait que l'UNICEF n'est pas contre toutes les adoptions étrangères, Munoz a dit qu'elle espère que le placement en familles d'accueil puisse devenir une alternative temporaire à l'envoi de l'enfant à l'extérieur du pays.

"Pourquoi séparer l'enfant de sa famille?" dit Munoz. "Peut-être que la mère est dans une situation de crise. La famille d'accueil peut être un moyen de lui donner un temps pour faire face à cette crise et puis ramener l'enfant dans les bras de sa mère."

oavila@tribune.com

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