31 août 2008

Children snatched & stolen, racket is called adoption

4 vidéos, parus en octobre 2007 dans CNN-IBN, sur le commerce d'enfants volés en Inde et vendus aux parents d'autres pays.

Vidéos 1 et 2: Snatched children: Exposed but child traffickers get free run in Maharashtra.

Vidéo 3: Adoption watchdog give child traffickers clean chit: Regulatory authority's chief absolves adoption agency after it pays for hotel his bill.

Vidéo 4: Child adoption process needs to be transparent: Single and unwed mothers are most vulnerable to child traffickers.

Transcription des vidéos 1 et 2:
Les enfants kidnappés et volés: le racket est appelé adoption.


Pour la version originale, lire l'article Children snatched & stolen, racket is called adoption, par Parul Malik, paru dans CNN-IBN, le 21 octobre 2007.

New Delhi: Le commerce d'enfants en Inde porte un nouveau masque: l'adoption. Les familles pauvres sont dupées, leurs enfants sont déclarés orphelins et sont placés en adoption par des familles qui peuvent payer des milliers.

Renuka, 18 ans, a perdu ses trois jeunes sœurs dans un racket d'adoption. Un couple italien a adoptés ses sœurs à l'aide de Preet Mandir, une agence d'adoption et de protection de l'enfance à Pune. Depuis l'année dernière, CNN-IBN a exposé Preet Mandir pour la vente d'enfants au nom d'adoption, dans plusieurs reportages.

La façon dont l'agence a trompé les parents de Renuka prouve qu'elle est opère toujours le racket. Elle a promis d'éduquer les sœurs de Renuka mais ensuite elle a demandé à leur père, qui ne sait pas lire, de signer des documents disant qu'il les abandonnait pour l'adoption. Les filles ont ensuite été déclarées orphelines.

"Les gens de Preet Mandir sont venus et ont emmené mes sœurs. Ils ont dit qu'ils les instruiraient. Mon oncle les a visitées deux fois, mais les gens de Preet Mandir lui ont dit: ne reviens plus parce que ça perturbe les enfants", explique Renuka.

Les lignes directrices encadrées par la Central Adoption Resource Agency (CARA - Agence centrale de ressource d'adoption), un organisme de contrôle des adoptions en Inde, disent que les frères et sœurs ne devraient pas être séparés si possible, mais un tribunal de la famille à Pune a étrangement oublié de mentionner Renuka lorsqu'il a permis l'adoption de ses sœurs.

Preet Mandir a déclaré dans un document que les parents de Renuka étaient morts et que leur père avait donné tous ses enfants à l'agence d'assistance sociale avant sa mort. Le document dit que Rani était l'aînée des sœurs et que les familles indiennes avaient refusé de les adopter parce qu'elle était séropositive.

CARA a acheté ce mensonge et a donné un certificat d'approbation tacite à Preet Mandir. "Ils ont fait signer mon père sur papier alors qu'il peut à peine lire puisqu'il n'a étudié que jusqu'en classe III", explique Renuka.

Les parents de Renuka sont morts et ses sœurs se trouvent dans un pays étranger. Son grand-père Bhagwan Chougali prend soin d'elle maintenant. "J'ai tout dans ma maison. Je cuisine pour eux et je peux pourvoir à leurs besoins, mais je ne peux pas vivre sans eux", dit Chougali.

On a privé Renuka de ses soeurs par surpercherie et Lakshmi Solanki de son bébé. Lakshmi avait temporairement donné Priyanka à Love Trust, un centre de garde d'enfants à Buldhana Maharashtra, après avoir été gravement brûlée par son mari.

"Je ne suis pas en bonne santé et j'avais donné mon enfant à la garderie, mais ils l'ont mis adoption", affirme Lakshmi. Les parents de Priyanka sont en vie mais un acte de renonciation par Love Trust l'a "libérée" pour son adoption. Les fiduciaires de Love Trust a dit à CNN-IBN que les directives de CARA leur permet de le faire.

"Dans un délai de deux mois qu'ils peuvent venir réclamer le bébé. Notre objectif fondamental est l'adoption du bébé. Nous ne pouvons pas garder le bébé avec nous pour toujours", dit le Dr Seema Agashe, gynécologue et curateur, de Love Trust.

Kidnappés à Satara

CNN-IBN s'est ensuite rendu à Karad et a rencontré Kisabai Lokhande, qui avait gardé ses petites-filles, Ashwini et Morgan, à une maison d'observation à Satara. Elle a découvert quelques jours plus tard que ses filles avaient été placées dans Preet Mandir.

"Lorsque je les ai rencontrées à Pune, ma petite-fille aînée Morgan a dit ne pas m'inquiéter pour elle parce que Preet Mandir prenait bien soin d'elles. Les gens de Preet Mandir m'ont dit: ne vous inquiétez pas pour vos petites-filles et ne leur rendez pas visite parce que vous êtes pauvres et vous gaspillerez l'argent sur les voyages", explique Kisabai.

Preet Mandir a alors placé une notification dans un journal, qui disait que Kisabai avait 30 jours pour récupérer ses petits-enfants et qu'elles seraient données en adoption si elle ne répondait pas à temps. Preet Mandir savait que Kisabai ne verrait jamais l'annonce.

Les petites-filles de Kisabai ont été données à un couple en Espagne qui ne savent pas qu'elles ont été escroquées par des trafiquants d'enfants. "Elles me manquent beaucoup. J'ai perdu mon appétit et je continue à tomber malade. Je ferai n'importe quoi pour les ravoir. Je les avais envoyées à la maison d'observation afin qu'elles aillent à l'école, pas à l'étranger", explique Kisabai.

La pauvreté et l'analphabétisme sont endémiques dans la région de Marathwada Maharashtra. C'est une puissante combinaison qui en fait un terrain de chasse privilégié pour les kidnappeurs d'enfants.

Les kidnappeurs de bébés ne ménageront aucun pour que l'argent continue à entrer. Lorsque les parents de Govind sont morts du VIH, son professeur d'Anganwadi l'a emmené à une protection de l'enfance à Parbhani pour des soins. "Les gens de la maison nous ont dit ne pas venir ici pour au moins quatre mois. Si vous venez, l'enfant va pleurer et insister pour quitter la maison", dit Suprabha Manikrao Wakhde, l'enseignant d'anganwadi.

À l'intérieur de quelques mois, Govind a été transféré à Preet Mandir et vendu à un couple italien. La police de Parbhani affirme que les documents d'adoption de Govind étaient en ordre et que son oncle n'avait pas répondu à Preet Mandir dans la période de préavis de 30 jours.

L'oncle de Govind, Dhondiram Solanki, affirme que l'empreinte de son pouce a été prise sur des documents vierges. Je suis analphabète et je ne sais pas ce que j'ai accepté. Il n'est pas question de moi lisant les journaux", dit Solanki.

Le même genre de racket est répété dans l'Andhra Pradesh. Dans le district de Medak, un fraudeur a trompé Lakshmi Malkiah et envoyé ses filles aux États-Unis il y a huit ans.

"Un homme du nom de Sanjeeva Rao m'a dit qu'il allait m'aider à envoyer mes filles à l'école mais il a donné les enfants. Je l'ai su plus tard. Les gens ont abusé de moi; ils ont dit que j'ai vendu mes enfants", explique Lakshmi Malkiah.

Le racket de Rao a été démantelé et Lakshmi a retracé ses filles. Elle les voit désormais une fois par année pendant quelques heures.

28 filles dans les limbes

Soeur Maria Theresa était responsable de plus de 500 adoptions illégales découvertes en 2001, après quoi Andhra Pradesh a banni les adoptions internationales. Fathima était l'une de ses victimes. Incapable de payer pour son opération césarienne, Theresa a gardé le bébé de Fathima à titre de garantie.

"La sœur m'a demandé de signer des documents qui disaient que ma fille serait donnée en adoption après ma mort. Je ne savais pas ce que je signais", dit-Fathima.

La fille de Fatima, Anusha, vit avec sa famille adoptive en Allemagne. Fathima espère qu'Anusha viendra la rencontrer lorsqu'elle sera grande, mais les 28 filles dans Tender Loving Care Home de Theresa sont prises au piège. Soeur Theresa ne permettra pas les couples indiens de les adopter et le gouvernement d'Andhra pas les laisseront pas aller aux familles étrangères.

Transcription du vidéo 3: L'organisme de contrôle d'adoption absout des trafiquants d'enfants.

Pour la version originale, voir l'article Adoption watchdog give child traffickers clean chit , par Parul Malik, paru dans CNN-IBN le 21 octobre 2007.

New Delhi et Pune: Preet Mandir, une agence d'adoption de Pune, mène pour le commerce de trafic d'enfants. Une enquête spéciale de CNN-IBN a exposé Preet Mandir et son propriétaire JS Bhasin l'année dernière, mais il est toujours en activité parce que l'organisme de contrôle de l'adoption de l'Inde a fermé les yeux.

Après l'enquête de CNN-IBN en juin 2006, le Central Bureau of Investigation (CBI -Bureau central d'enquêtes) a été invité à enquêter sur Preet Mandir. Le CBI dit que ça a pris les témoignages de mères célibataires qui ont déclaré avoir volontairement donné leurs enfants pour adoption. Mais une mère dit que le CBI ne l'a jamais questionnée.

"Aucune personne du CBI ne m'a approchée. Je n'ai pas abandonné mon enfant et l'agence d'adoption m'a demandé de signer un papier", dit la femme qui ne voulait pas que son nom soit révélé.

En juillet 2006, le gouvernement de Maharashtra a recommandé que le permis d'adoption internationale de Preet Mandir soit suspendue parce qu'elle n'avait pas documenté les dons reçus des couples étrangers. Mais en octobre, le département des femmes et de la protection de l'enfance de Maharashtra a fait demi-tour et a dit qu'il n'avait pas trouvé de preuves de trafic d'enfants ou de vente d'enfants en dehors du processus d'adoption.

Une maison pour mères célibataires en Talegaon, qui était la source de Preet Mandir pour bébés bon marché à vendre à l'étranger, a d'abord reçu l'absolution puis a été recommandé pour son travail d'assistance sociale.

À aucun moment, le CBI ou le gouvernement Maharashtra ou la Central Adoption Resource Agency (CARA), l'autorité de régulation pour les adoptions dans le pays, n'a demandé à CNN-IBN les documents prouvant l'implication des agences d'adoption dans le trafic d'enfants.

CARA avait intérêt à absoudre Preet Mandir et à lui restituer son permis d'adoption internationale. JK Mittal, président de CARA, est resté à l'hôtel Aurora Towers de Pune pendant deux jours, en juin 2007, et a obtenu une facture de 16000Rs. Devinez qui a payé la facture? Bhasin, le propriétaire de Preet Mandir.

Mittal a déclaré à CNN-IBN avoir payé pour la facture et nous a donné une copie de la facture qui s'élevait à 11000Rs pour le séjour à l'hôtel. Mais CNN-IBN a constaté que la facture de 11000Rs est l'enregistrement d'un rabais donné par l'hôtel sur la facture originale de 16000Rs, qui a été réglée par Preet Mandir avec un compte de carte de crédit.

La dissimulation a été complétée en janvier 2007, date à laquelle le Dr Jagannath Pati de Cara a visité Preet Mandir et l'a déchargée des allégations selon lesquelles elle volait des bébés de leurs parents et les vendait à des couples étrangers.

Juste avant une conférence internationale en octobre 2007, CARA a publié dans les journaux une liste des agences d'adoption reconnues dans le comté. Mais étrangement, Preet Mandir est répertorié comme une agence d'adoption active dans les brochures de CARA destinés à une circulation interne.

Preet Mandir a reçu l'absolution et l'autorisation de continuer à gérer Shishu Sadan, une maison d'adoption gouvernementale à Aurangabad. Preet Mandir a été autorisée à placer des enfants en adoption en Inde mais utilisait Shishu Sadan comme source d'enfants pour trafiquer vers l'étranger. Les fonctionnaires de Shishu Sadan nient cependant les liens avec Preet Mandir.

M. Sengupta, qui est chargé de Shishu Sadan, a affirmé qu'elle n'était pas une branche de Preet Mandir. Le certificat de reconnaissance de Shishu Sadan ne fait pas mention du numéro de permis de l'institut ou la date à laquelle elle a reçu un permis. "Je n'ai pas à vous montrer ou à expliquer les choses", a déclaré le Dr Sengupta.

Le Départementwes des femmes et de l'enfant de Pune attribue les lacunes à une erreur matérielle.

Preuve documentaire:

a) Preet Mandir a payé J.K. Mittal pour son séjour à l'hôtel: facture1, facture2, facture3

b) Comment le CBI a absous Preet Mandir.

Transcription de vidéo 4: Le processus d'adoption d'enfant doit être transparent.

Pour la version originale, voir l'article, Child adoption process needs to be transparent de Parul Malik paru dans CNN-IBN le 21 octobre 2007.

New Delhi: La désinformation viole les droits des parents biologiques, de l'enfant et des parents adoptifs. Et pourtant, l'adoption est cruciale pour des milliers d'enfants démunis. Il est donc important de se pencher sur des solutions permettant de rendre le processus transparent et exempt de racketteurs.

Chaya Maria Schupp a 31 ans. Elle est venue de l'Allemagne pour chercher sa mère biologique de Mangalore.

Chaya a passé les sept premières années de sa vie avec sa mère indienne avant qu'une famille allemande l'adopte. Il reste toujours à Chaya à trouver sa mère.

Schupp dit: "Dans mon cas, il n'existe aucun document. Je ne peux pas croire que j'ai déposé une plainte en Cour Suprême. Je dépense tant d'argent pour venir. L'Inde n'est pas une vacance."

Les mères célibataires et non mariées sont les plus vulnérables aux trafiquants d'enfants. Avec soutien, bon nombre d'entre elles pourraient élever leurs enfants elles-mêmes.

Gita Ramaswamy, une activiste d'adoption d'enfants dit: «Il faudrait, pour toutes les mères célibataires, les mères séparées, il faudrait avoir une sorte de système d'aide comme c'est le cas dans l'ouest."

Aucune agence d'adoption ne devrait administrer de maison pour mères célibataires. Ceci crée un conflit d'intérêts puisque l'agence est directement intéressée à acquérir un enfant pour l'adoption.

Il y a aussi la question des subventions douteuses des organismes internationaux qui sont sous la forme "d'aide humanitaire".

"Si je te donne 50lakhs alors je sais que 6 bébés viendront à moi cette année. C'est comme tant d'argent pour chaque bébé. Parce que si l'on examine les chiffres des dons reçus par une agence particulière pendant l'année et le nombre de bébés déplacés au fil des ans, vous verrez qu'il existe une étroite concordance", ajoute Ramaswamy.

Ce sont des paiements illégaux indirects pour les bébés qui devraient être réfrénés.

Le professeur Hilda Rayappan du Prajna Counseling Centre dit: «Alors, laissez-les verser de l'argent quel que soit le montant qu'ils doivent payer à l'agence de placement ou n'importe qui d'autre dans le processus, laissez-les payer au trésorerie du district et obtenir le challan (reçu pour paiement) et laissez-les produire à l'agence de placement".

On doit juste rendre les agences d'adoption plus responsables.

Geeta Menon, Secrétaire de Stree Jagruti Samiti dit, "l'Agence devrait mettre en place une déclaration ou un livre blanc tous les mois quant à la façon dont ces adoptions ont eu lieu, combien de documents sont là, quel type de dossiers médicaux sont produits, vous savez qu'ils doivent rendre compte au public".

L'adoption à l'étranger elle-même n'a pas besoin d'être découragée car il y a certains enfants qui n'ont pas de preneurs en Inde.

Abhay Nevagi, avocat de la cour suprême de Bombay dit: "En Inde, je suis sûr qu'une famille indienne considérera très rarement un enfant dont la mère a été testée séropositive, mais il existe de nombreux cas d'étrangers qui l'ignorent simplement."

Le rôle des agences de contrôle doit être réexaminé si on veut éviter les les méfaits des adoptions.

"Libre pour l'adoption est un droit du Comité de la protection de l'enfance, mais nous connaissons tout à fait quelques agences de placement déviant la responsabilité du Comité de la protection de l'enfance, qui ne rapportent pas du tout les enfants abandonnés à la commission de protection de l'enfance," ajoute Rayappan.<

Avec CARA qui promet maintenant d'accélérer les adoptions étrangères, qui fera en sorte que les familles ne sont pas brisées par une agence d'adoption douteuse? Qui amènera ces trafiquants d'enfants à inscrire? Quand le système deviendra-t-il transparent et libre de toute corruption? Pour ces enfants, il est préférable que nous restions optimistes.

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Autres articles:

Babies in limbo (Adelaide Now, 8 octobre 2006)

Chennai adoption racket busted (The Times of India, 13 mai 2005)

Adoption and Family Information Services: Intercountry Adoption News,
vol 3, issues 6, aug/sept 2007 (Government of South Australia, document pdf)

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Vidéos:

Release of the investigation reports reg. the Dutch- Indian adoption scandal (Google Vidéo de 7min)

ababybusiness.avi (Google Vidéo de 50min)

1 commentaire:

Koan Zen a dit…

The Great Indian adoption racket across four continents

CHENNAI: Seven thirty on a chill February evening: residents of the Pulianthope slum off the Pulianthope high road in North Chennai had gathered outside their shanties to cook their last meal for the day.
Older kids played by the light of dimming street lamps. As the lights went out for a split second, a figure skulking in the darkness, moved in swiftly, picking up 1½ year-old Subash N who had been laid to sleep on a thin blanket.

"My wife had gone to fetch water when the lights went off. By the time she came back, our child was gone," says Nageshwar Rao, whose son Subash went missing on February 18, 1999. The abduction had taken place in front of several elders and 15 other children who had been playing nearby.

Subash was one among three children identified by the city crime branch (CCB) in 2005 to have been abducted by Thiruverkadu-based adoption agency, Malaysian Social Service (MSS) for inter-country adoption purposes . Nageshwar Rao, the father of the boy, says that three new people had moved into the slum to identify and narrow down on potential victims.

"We have had no help from the authorities so far. In fact, when I pestered the police about where in America, my son was, they threatened to put me behind bars. The last time we were contacted by any investigating team was six months back when the CBI took over the case," says a wretched but resolved Nageshwar.

In the first three years that his son went missing, Nageshwar mounted a search party that worked its way to the city of Hyderabad. Relief came only six years later when the police learned about MSS' illegal activities, by closing in on the whereabouts of one of the other victims, Jabeen Saalia.

Jabeen, a chirpy 3-year-old, was whisked away right before her brother, Sadaam Hussein's eyes. Hussein had brought her to a nearby tea-stall to get her a drink. "Ammi had to go to the market and little Jabeen had asked for water. So I took her to the stall and just I was paying the cashier, a man swooped down and made away with her into a waiting auto," says Hussein who was the last in the Saalia family to see their pretty-eyed, Jabeen.

It was with this 3-year-old's case that the CCB came to know of the inter-country adoption racket. Accusations of child kidnapping between two men at a local bar in 2005 alerted the police. Two men (Sheikh Dawood and Manoharan) and women (Sabeera and Nawjeen) working for MSS were picked up. Authorities then closed in on the adoption agency's owners, PV Ravindranath and wife Vatsala, and seized files of 120 children sent overseas for adoption. Thirteen had been sent to Australia. One file matched with Jabeen's picture.

For the first time in seven years the Saalia household celebrated Id. But their joy was to be short-lived . Investigations dragged on for two years. It took a habeas corpus writ filed by human rights lawyers for the high court to direct CBI to take over the case in 2007. It was in the first week of August this year that the CBI sent an Interpol request to track down the Queensland-based family that had adopted Jabeen. "I want to see my aulad (child)," says Jabeen's mother, Fatima . "I want to kiss her, feel her grown-up face. She will return to us, won't she?" she asks doubtfully. Today, the Saalia household is filled with the laughter of three kids. A parrot squawks in the background. But Fatima and her husband continue to feel lonely.

It's a longing shared by Nagarani and her husband, E Kathirvel too, who lost their 1 ½ year old Satish Kumar , the youngest of three sons, in October 1999. Picked up from the pavement where the entire family was asleep, Satish has now been traced to Netherlands where the Bisessars have christened him Anbu Rohit Bisessar. But the Kathirvels, unlike the other two families, realise that their relationship with their son will never be the same.

"I am not denying that he might be brought up in a completely different and possibly, a more luxurious environment. But that doesn't mean that I can't be allowed to meet him. I want to see my son again, even if not to reunite," says Nagarani.

Racket Busted

1993- '98:

MSS facilitates stolen kids for inter-country adoptions to unsuspecting foster parents

1999:

MSS has its licence revoked after a staff is arrested for kidnapping four babies from a local hospital. Is later given back its licence

2001:

CARA, responsible for clearing children for intercountry adoption, finds that MSS had done little to place kids with Indian parents. Various other discrepancies and negligence vis a vis the children's health also discovered

2005:

Police overhear accusations of child abduction during a brawl between two men at a local bar

Four people- Sheikh Dawood, Manoharan, Sabeera and Nawjeen who were arrested spill the beans on the adoption racket. MSS owners PV Ravindranath and Vatsala picked up

Police track down the address of three children to Australia, Netherlands and the USA

2007:

Habeas corpus writ filed. High court directs CBI to take over case

July '07- Court issues letter rogatory to facilitate CBI interrogation of foster parents

INTER-COUNTRY ADOPTION RULES

a) Should largely conform to Central Adoption Resource Agency (CARA) established in 1990, UN Declaration of the rights of the child of 1989, Hague Convention of 1993 (All three lay down that a child without a family of its own should be placed with a family within its own socio-cultural milieu. Inter-country adoption is therefore to be seen as a secondary option) b) Authorised inter-country adoption homes are called Recognised Indian Placement Agencies (RIPAs) c) In case of malpractice by a adoption home, state governments need to inform CARA. Kids should be moved out of the defaulting agency.

The Times of India.
1 Sep 2008, 0530 hrs IST, Lakshmy Ramanathan,TNN