16 sept. 2008

Trafic de bébés en Ile-de-France

NouvelObs.com, 23 juillet 2004

Un réseau de vendeurs de bébés a été démantelé en Seine-Saint-Denis, révèle Le Parisien. Une dizaine de personnes interpellées.

Quatre personnes ont été déférées vendredi matin 23 juillet au parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) dans le cadre d'une affaire de revente présumée de bébés et après plusieurs autres déferrements survenus jeudi dans cette même affaire, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Les quatre personnes déférées - un couple de parents, un intermédiaire et une jeune maman - ont été présentées à un juge en vue de leur mise en examen dans la journée pour des motifs non communiqués, a-t-on ajouté de source judiciaire.

Selon le Parisien qui révèle l'affaire dans son édition de vendredi, une partie des membres d'un réseau de vendeurs d'enfants ont été déférés jeudi au parquet de Bobigny. Au total, selon le quotidien, huit hommes et femmes âgés de 25 à 35 ans sont soupçonnés d'avoir vendu ou acheté au moins deux bébés bulgares qui ont vu le jour à l'hôpital Robert-Debré à Paris. Plusieurs des personnes arrêtées dans le cadre de cette enquête ont été relâchées, a-t-on néanmoins indiqué de source proche du dossier.

L'affaire avait démarré début juillet après qu'une jeune femme bulgare de 25 ans eut alerté un ami policier de son pays sur l'enlèvement de son bébé, alertant ensuite l'Office central de la répression de la traite d'êtres humains (Ocreth).

Milieu bulgare

La revente des bébés - pour une somme comprise entre 5.000 et 6.000 euros selon le sexe - s'effectuait dans le milieu bulgare dont beaucoup de ressortissants vivent dans des squats, dans des conditions difficiles, a-t-on ajouté de source proche du dossier.

Parmi les personnes interpellées figureraient les deux têtes du réseau. Il s'agirait, selon le quotidien, d'un homme de 35 ans et d'une femme de 30 ans, d'origine bulgare. Cette dernière est soupçonnée d'avoir prospecté et trouvé des femmes sur le point d'accoucher.

Lors de leur garde à vue, deux couples d'acheteurs auraient expliqué avoir eu recours à ce moyen pour adopter un bébé car ils ne pouvaient pas avoir d'enfants.
Dans un communiqué, l'hôpital Robert Debré, "qui fait partie du service public de santé où toute femme est libre de venir accoucher", a tenu à préciser qu'il n'y avait "aucun lien entre le trafic d'enfants qui vient d'être démantelé par la police et l'hôpital".

Concernant le deuxième bébé supposé avoir été vendu dans le cadre de ce trafic, l'hôpital précise que le nouveau-né a été placé sous Ordonnance provisoire de placement (OPP) le 20 juillet, jour où sa mère était interpellée par l'Ocreth.

Autres articles: sur http://www.fredigroup.org/site/news/Causes_disparitions/Adoptions_illegales/trafic_BB_adoptionfr.htm

Les trafiquants revendaient les bébés à leur naissance (Le Parisien, vendredi 23 juillet 2004.)

Madagascar:Un trafic d’enfants organisé (juillet 2004)

Trafic d’enfants à Madagascar (16 avril 2004)

Articles sur Abandon et adoption (Merci à Koan Zen pour ce lien)

Une filière bulgare jugée par le tribunal correctionnel de Bobigny.
Ils vendaient des bébés à des couples stériles. France. Trafic de bébés bulgares : procès de parents acheteurs et d'intermédiaires.

1 commentaire:

Koan Zen a dit…

France. Trafic de bébés bulgares : procès de parents acheteurs et d'intermédiaires.

22.01.2007.
Une filière bulgare jugée par le tribunal correctionnel de Bobigny.
Ils vendaient des bébés à des couples stériles.